Bull Angers

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Bull Anjou
Société Bull
Localisation Angers
(Maine-et-Loire, France)
Secteur informatique
Créée en 1962-2014
Notes Groupe Bull
Entreprises de Maine-et-Loire.
Entreprises angevines
Les plus grandes
Secteurs d'activités
Aide à la rédaction

Bull Angers était un site industriel et logistique de l'informatique professionnelle implanté à Angers, en Maine-et-Loire. Il comptait 3 500 personnes au début des années 1980.


Activité

La production électronique de Bull est limitée dans les années 1950 aux ateliers du siège parisien, puis provisoirement de Saint-Ouen en 1959, jusqu'à l'installation de la grande usine d'Angers[1]. L'histoire du site de Bull à Angers commence avec l'implantation entre 1960 et 1962 d'une unité du groupe, d'abord dans des ateliers provisoires puis dans une usine de production située avenue Patton[2], dans le quartier de Belle-Beille qui affirme sa vocation économique[3],[4].

Elle est inaugurée en mai de l'année suivante par le ministre de la Recherche scientifique Gaston Palewski[2] et est dédiée à la mécanographie et à la production de calculatrices électroniques. Elle emploie un peu moins de 900 personnes[5],[6]. L'agglomération d'Angers est alors au premier rang des régions françaises de l'industrie électronique[7].

La seule usine d'Angers, entièrement consacrée aux productions électroniques, couvre 68 000 m2[8]. Le premier ordinateur de la marque tricolore Bull, le Level 64, y est produit en 1973[9]. Le site, 25 ans après sa création, est le plus grand centre européen de construction d'ordinateurs[8].

L'activité du site angevin s'oriente ensuite vers la cybersécurité et les supercalculateurs. Bull Angers devient l'entité industrielle et logistique du Groupe Bull. C'est alors le constructeur de la gamme des serveurs NovaScale, le constructeur des mainframes GCOS, l'intégrateur des clusters AIX Escala et le distributeur des produits IA32, Express 5800. Le site de 10 000 m2 de plates-formes techniques emploie 330 personnes[10],[11].

En 2014, le constructeur annonce les briques de base de ce qui sera l'architecture de ses supercalculateurs conçus pour atteindre une puissance de 1000 petaflops[12].

Actionnaires

Plusieurs actionnaires se succèdent, comme General Electric (Bull-General Electric), Honeywell (CII-Honeywell Bull) en 1970 et l'État français de 1982 à 1997. La société, nationalisée en 1983, est progressivement privatisée à partir de 1994. L'activité des cartes à puce est vendue à Schlumberger. La fabrication de cartes électroniques est confiée à l'américain ACT Manufacturing, qui abouti au licenciement en 2002 de 660 personnes[13],[14],[11].

De 3 500 au début des années 1980, les effectifs de l'usine angevine tombent à 230 en 2014. Cette année là, Atos reprend le site dont les unités de production développe un super-calculateur[13],[15]. L'entreprise de services du numérique annonce créer une usine de supercalculateurs dans l'ex-friche Bull d'Angers sous le nom d'Eviden[16],[9],[17].

Témoignages

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Notes

Sur le même sujet

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Bessonneau

Sources et annotations

  1. Pierre-E. Mounier-Kuhn, Un exportateur dynamique mais vulnérable : les machines Bull (1948-1964), dans Histoire, économie et société (Armand Collin), 1995, 14ᵉ année, n° 4, p. 643-665
  2. a et b Le Courrier de l'Ouest (S.B.), En 1960, Bull, fleuron de la décentralisation industrielle s'installe à Angers, 16 avril 2024
  3. Archives patrimoniales de la ville d'Angers (Mairie d'Angers), Angers en dates : 1945-1962 par Sylvain Bertoldi, 2018-2024
  4. Mairie d'Angers, Belle-Beille : Histoire du quartier, 2017-2024
  5. Le Monde (J.-L. Lavallard), Inauguration à Angers d'une nouvelle usine spécialisée dans la construction des machines électroniques de gestion, 13 mai 1963
  6. Ouest-France, Angers. Comment l'usine Bull réussit à vaincre la crise, 22 mars 2013
  7. Archives de la ville d'Angers (Sylvain Bertoldi), Chroniques historiques : L'électronique à Angers : naissance d'une vocation, dans Vivre à Angers n° 410, octobre 2017
  8. a et b Pierre E. Mounier-Kuhn, L'histoire de Bull, 1990-2005
  9. a et b Le Monde (Yves Tréca-Durand), L'avenir d'Atos se calcule en pointillé à Angers, 12 avril 2024
  10. Groupe Bull, Bull Angers, l'entité industrielle et logistique du Groupe Bull, 23 février 2011
  11. a et b Les Échos (Solveig Godeluck), Bull, un emblème national maintes fois revenu d'entre les morts, 26 mai 2014
  12. L'Usine Digitale (Thierry Lucas), Bull promet des supercalculateurs 1000 fois plus puissants, 18 novembre 2014
  13. a et b Ouest-France (Jean-Philippe Nicoleau), Industrie. Bull, l'histoire d'une renaissance à Angers, 16 septembre 2019
  14. Le Monde, Act Manufacturing : poursuite de l'occupation des locaux de l'usine d'Angers, 31 décembre 2002
  15. Le Courrier de l'Ouest, Angers. Bull racheté par le groupe Atos, sans "plan social prévu", 27 mai 2014
  16. Ouest-France (François Chrétien), Malgré la crise, Atos construira son usine de supercalculateurs à Angers, 2 septembre 2023
  17. Le Monde Informatique (Jacques Cheminat), Eviden se dote d'un système quantique IQM à Angers, 9 Octobre 2024