Soulaire

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Soulaire
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Segréen
Commune Soulaire-et-Bourg
Note(s) Fusion entre 1790-1794
Situation dans le département

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Anciennes communes

Soulaire est un village de Soulaire-et-Bourg, une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située dans la partie orientale du Segréen, au nord-ouest de Briollay et au nord d'Angers[1].


Généralités

Les communes de Bourg et de Soulaire fusionnent en 1791 pour former la nouvelle commune de Soulaire-et-Bourg[2],[3],[4].

La paroisse existe dès le XIe siècle, dans la dépendance du chapitre Saint-Martin d'Angers. Elle est mentionnée à cette période sous le nom de Solotrii ecclesia. Elle forme au Moyen Âge, avec sa voisine Bourg, une châtellenie. Elle est traversée par la routte de grande communication d'Angers à Champigné. Au XVIIIe, Soulaire dépend de l'élection d’Angers[5],[6],[7].

Patrimoine architectural[8],[2] : le château du Bois (inscrit MH), des XVIIe et XVIIIe siècles, l'église Saint-Martin (inscrite MH), des XIIe, XVIe et XVIIe siècles, transformée au XVIIIe et agrandie au XIXe. La verrière signalée par Célestin Port, a été donnée au début du XXe siècle au musée Saint-Jean.

Le village de Soulaire se trouve au sud de celui de Bourg (Maine-et-Loire), en rive gauche de la Sarthe[1],[6].

Photographie de l'église de Soulaire.

Célestin Port (1878)

Soulaire dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[9] :

« Soulaire, bourg, cne de Soulaire-et-Bourg. — Solotrii ecclesia, — Solotriensis parochia 1068 circa (Bibl. de l’Ec. des Chartes, 1875, p. 398-399). — Soleire 1203-1212 (2e Cartul. St-Serge, p. 177). — Parochia de Solario 1244 (G 440, f. 11). — Parrochia de Soleirre, — Solerria 1256 (H.-D., B 21, f. 42). — Terra de Solatria 1348 (G 1060). — Ecclesia de Solatria 1349 (G Cure de Ste-Croix). — Sourlerre 1415 (H Pr. de Sceaux, II, 389). — Soulerre 1419 (D 8). — Sollaire 1604 (Et.-C.). — Soullaire 1685 (Pouillé Mss.). — Soulaire 1783 (Pouillé). — Anc. paroisse, dont le vieux chemin d’Angers à Châteaugontier forme encore la limite vers l’O. Une autre ancienne voie longeait le bas du coteau d’Epinard à Cheffes par la villa de Noyant. — Le bourg avec l’église est campé au faite d’une haute côte escarpée, que le chemin contourne ; — sur la route, à gauche, se rencontre un lavoir public, alimenté par une source qui naît tout à côté sous une petite grotte.

L’Eglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 nivôse an XIII), est un édifice du XIIe s., mais transformé au XVIIIe s. et depuis 20 ans agrandi et renouvelé. On voit pourtant dans la chapelle de droite du transept, à la clé, un cartouche avec cette inscription : 9 mars 1554, à l’ami vivre. En dehors forme saillie la lourde masse du clocher carré, flanquée aux angles d’énormes contreforts. Entre deux, vers S., apparaît une porte romane enmurée, dont la clé est sculptée d’une croix et d’une moulure ogivale. — Une reconstruction complète de l’œuvre est projetée depuis 1873. — Dans la sacristie, on conserve le portrait d’un chapelain de Ste-Anne, 1633, — et une remarquable Crucifixion, verrière datée de 1421 et enlevée du fond du chœur pour faire place à un saint Martin moderne, aux armes des Berthelot-Duplessis, propriétaires du château de la Quérie. qu’on retrouve dans le cimetière sur leur enfeu monumental en forme de chapelle.

L’ancienne cure, achetée par la commune en 1807, fut revendue en 1829 pour acquérir la maison, sur l’emplacement de laquelle elle a été reconstruite en 1859.

Dès le XIe s., la paroisse existe dans la dépendance du Chapitre St-Marlin d’Angers, qui en garde la présentation jusqu’à la Révolution. — Elle comptait 205 feux en 1789 — et relevait de l’Election d’Angers, du District de Châteauneuf.

Les registres remontent à 1552 mais manquent de 1699 à 1769.

Curés : Jean Lesellier , 1419. — Raoul Maki, 1480. — Jean Mahé, 1491, 1493. — Et. Grognet, chanoine de St-Martin d’Angers, 1508, 1521. — Et. Lebec, 1547, 1561. — Pierre Lefeubvre, 1567. — Et. Lebec, installé le 28 février 1568. — Jean Bellon, 1574, qui résidait à St-Martin-de-la-Place. — Mic. Vételé, 1578. Son testament est daté du 23 août 1600. — Jacq. Eveillon, 1602, 1613. — Nic. Siquot, 1615, † le 6 octobre 1641. — René Carré, 1645, qui résigne en 1660 et meurt le 17 juin 1673. Il dépensa plus de 2,000 livres à la restauration de son église, qui fut consacrée de nouveau en juillet 1668, et 4 à 5,000 l. à la reconstruction de sa cure, dont il avait augmenté le revenu de plus de 40 écus, en obtenant en 1670 contre les chanoines de St-Martin d’Angers une sentence qui lui attribuait les menues et vertes dîmes. C’est à lui aussi qu’était due la construction de la chapelle Ste-Anne, V. ce mot, qu’il avait fondée vers 1672 d’une messe à célébrer le mercredi de chaque semaine. — Pierre Carré, son neveu, 1668, 1699. — Godefroy Gallard, 1708, † le 27 février 1772. Son épitaphe, inscrite sur marbre noir, existe encore dans l’église. — Jacq. Barat, frère du chanoine de ce nom, avril 1772, jusqu’au 11 mars 1791 ; il fut transporté en Espagne en septembre 1792 et n’en revint pas. — Gendron, vicaire de St-Georges-des-Sept-V., élu le 22 mars 1791, qui refuse. — Pierre-René Silvestre, en fonctions, 4 avril 1791. Il venait de la paroisse du Pé en Anjou et y avait prêté le serment constitutionnel, dont il devait faire pénitence et rétractation publiques, à genoux, sur le seuil de son église, un cierge à la main, le 23 thermidor an IV (10 août 1796).

Un petit coin de terre, bénit le 21 octobre 1631 au carrefour de la Place, servait de cimetière en temps de contagion.

Par acte du 15 décembre 1609 Renée Cartier, veuve Pierres, dame de la Quérie, fonda la chapelle de St-René en l’église paroissiale, à charge pour le chapelain « d’enseigner la jeunesse au bourg de Soulaire et tenir l’escolle, sans toutes foys qu’il soit empesché de prendre et recevoir des sallayres et vacations de ses écoliers. » — Il est fait mention aussi de la fondation d’une Ecole, mais sans autre détail, à la date du 12 février 1700.

La paroisse formait, réunie, comme aujourd’hui, avec celle de Bourg, une châtellenie que le Chapitre de St-Martin d’Angers céda avec tous les droits honorifiques dans les deux églises, par acte du 27 mai 1768, à Aug.-Cl.-Fr. Goddes de Varennes, en échange des domaines d’une valeur de 1,000 l. de revenus. Chaque tenancier payait précédemment au Chapitre 20 pintes de vin et 5 pintes de vinage par quartier de vignes, de 25 cordes.

Arch. de M.-et-L. C 192 ; G 1060-1075. — Arch. comm. Et.-C. — Répert. arch., 1868, p. 221 et 318 ; 1869, p. 44. — Pour les localités, voir les Ruaux, la Quérie, Beauvais, Noyant, la Roussellière, Ste-Anne, Chérelles, Beauchène. »

Notes

  1. a et b Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), Géoportail (Bourg, Soulaire-et-Bourg), mai 2025
  2. a et b Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 430 (« la paroisse [de Soulaire] fut réunie à celle de Bourg en 1791, pour former la cne de Soulaire-et-Bourg »)
  3. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 195 (« les paroisses de Soulaire et de Bourg furent réunies en 1791 »)
  4. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Soulaire-et-Bourg, 2007
  5. Dict. Célestin Port t. IV, op. cit., p. 429-431
  6. a et b Pierre-Aimé Millet de la Turtaudière, Indicateur de Maine et Loire ou indication par communes de ce que chacune d'elle renferme, Cosnier et Lachèse, t. 1er, 1864, p. 369-371
  7. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1er, Droz (Genève), 1990
  8. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Soulaire-et-Bourg), 2012
  9. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N à Z), Lachèse & Dolbeau, 1878, p. 539-540
Voir aussi soulaire (mot).