Villeneuve

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Villeneuve
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Mauges
Commune Le Fief-Sauvin
Note(s) Absorbée entre 1790 et 1794
Situation dans le département

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Anciennes communes

Villeneuve (Villeneuve-en-Mauges) est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) réunie au Fief-Sauvin en 1795. Elle se situe au nord-ouest du bourg de celle-ci.


Généralités

Villeneuve est érigée en municipalité à la Révolution[1]. Elle est rattachée au Fief-Sauvin entre 1790 et 1794[2].

La localité est mentionnée au XIe siècle sous le nom de Villa Nova et s'implante sur une zone défrichée de la forêt de Leppo. À la fin de l'Ancien Régime, le pays fait partie de la châtellenie de Montrevault et Villeneuve dépend des aides d'Angers, du grenier à sel de Saint-Florent[1].

Durant les troubles de l'insurrection vendéenne, la région n'est pas épargnée par les colonnes infernales, en particulier la 9e colonne du général Cordellier-Delanoüe principalement en mars et février 1794[3].

Une nouvelle église, de style néo-gothique, est bâtie au XIXe siècle, reprenant le vocable de Notre-Dame de Villeneuve de l'édifice précédent. Une tornade ayant détruit la nef en 1978, une petite église est construite en 1981 pour la remplacer[1],[4].

Célestin Port (1878)

Villeneuve dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[5] :

« Villeneuve, bourg, cne du Fief-Sauvin, à 1,500 mèt. Vers N-O. – Villa Nova, – Villa que Sancta Maria Ville Nove cognominatur, – ecclesia, capella sancte Marie de Villa Nova 1060 circa (2e Cartul. St-Serge, p. 336 338, 342, 249). – Parochia de Villa Nova in Castellania Montis Rebellis 1240 H. D. B 96, f. 183). – L’église de Ville Nove 1299 H.-D. 96, f. 194). – Sur le chemin de grande communication de Beaupréau à Saint-Laurent-des-Autels. – L’agglomération doit peut-être son origine et son nom à la destruction de l’oppidum voisin de la Ségourie ou de celui du Petit-Montrevault. La forêt de Leppo couvrait en ces temps antiques tout le pays, qui appartenait entièrement au seigneurs de Montrevault. Foulques Normand, vers 1068, en échange des prières des religieux de St-Serge, leur donna la moitié d’une chapelle, qu’il avait fait construire sur le bord des bois, sous le vocable de Notre-Dame de Villeneuve, Raoul et Roger de Montrevault y ajoutèrent quatre arpents de bois à défricher, avec défense d’envahir le reste. Guy de St-Quentin, Hervé et Daniel du Palais cédèrent aussi divers droits et même des terres en Saint-Quentin et au Puiset. Le pape enfin en 1159 confirma touos ces dons à St-Serge et à la nouvelle église (2e cartul., 360), qui dès lors était constituée en paroisse et se maintint en ce titre jusqu’à la Révolution. La cure restait au plein droit de l’évêque.

Curés : Gervais Auvré, 1332. – Nic. Board, 1595, résigne en 1618, †âgé de 73 ans, le 14 février 1644. – Mic. Gicqueaud, 1618, † sexagénaire le 3 septembre 1646. Il avait résigné depuis un an. – Gilbert Pain, 1645, † le 3 mars 1667, âgé de 45 ans. – Laurent Murault, 1668, docteur en théologie, chanoine de Saint-Pierre-Maulimart, – en concurrence avec Gabriel Crannier, qui s’installe en octobre 1669 à la cure et n’en sort que par une transaction du 7 juillet 1672, et pour passer à celle de Bouzillé. – Murault, de retour en août 1672, meurt âgé de 48 ans, le 8 mars 1690. – ET. Rivière, juin 1690, mars 1703. – Jacq. Le Maçon, mai 1703, † le 28 avril 1790. – Gilles Trébois, originaire des Ponts-de-Cé, juin 1710, résigne en 1743, † le 7 mai 1748, âgé de 65 ans. – Moreau, octobre 1743, mai 1757. – Buret, 1757, résigne en 1774, † le 16 août 1777, âgé de 56 ans. – Vaslet, novembre 1774, septembre 1793.

Le pays faisait partie en 1789 de la châtellenie de Montrevault. La seigneurie en était partagée entre le maréchal d’Auberre et le comte de la Tour d’Auvergne.

La paroisse, infestée de pauvres et de mendiants sans ressources, dépendait du Doyenné des Mauges, de l’Election et des Aides d’Angers, di Grenier à sel de St-Florent. Elle fut supprimée par ordonnance épiscopale du 20 février 1809 et réunie au Fief-Sauvin. Elle a été érigée en succursale par ordonnance nouvelle du 19 juillet 1826, qjui a compris dans son ressort toute la partie vers l’O. du territoire, le plus gros village de la commune, le Terreau, et une vingtaine de fermes ou hameaux, sans compter le bourg (29 mais., 116 hab.), tout éparpillé au milieu des champs et des jardins.

L’église en construction depuis 1874, achevée en 1877, comprend une nef de trois travées, avec transept et chœur à cinq pans coupés XVe s. (arch. Tessié) et vitraux armoriés aux armes des donateurs. On a conservé de l’ancien édifice, qui ne présentait d’ailleurs aucun intérêt d’art et dont le portail s’ouvrait dans le pied d’un énorme clocher en bâtière, une dalle tumulaire chargée d’une croix en relief avec la date 1599, et les stalles avec miséricordes à têtes d’anges, qu’on dit venir de Montrevault. Mais on a fait dépecer en macadam par le cantonnier un curieux chapiteau carré XIIe s., sans autre moulure qu’un gros tore rond de long des angles, qui servait depuis longues années de piédestal, à la porte de l’aglise, sous le crieur public. »

Notes

Article connexe

Sources et annotations

  1. a b et c Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 790-791
  2. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Villeneuve, 2007
  3. Le chat de la voisine (Frédéric Voisine), Mauges - Massacres du Fief-Sauvin et Villeneuve, 14 janvier 2008 (repris par le Groupe de recherche et d'archivage en histoire locale de Beaupréau)
  4. Ouest-France, Des églises neuves, des reliques et des chorales, 13 septembre 2018
  5. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3e (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires, 1878, p. 731-732