Ardoisières de Trélazé
Société | Ardoisières d'Angers |
Localisation | Trélazé (Maine-et-Loire, France) |
Secteur | Extraction de schiste ardoisier. |
Créée en | 1891 |
Notes | L'entreprise a été créée en 1891, de la fusion de plusieurs producteurs ardoisiers. |
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Les ardoisières de Trélazé sont une activité d'extraction de schistes ardoisiers pour produire de l'ardoise. C'est aujourd'hui une entreprise de Maine-et-Loire (région Pays de la Loire), les Ardoisières d'Angers, qui concentre la principale production française.
Les ardoisières
À Trélazé, qui se situe aux portes d'Angers[1], c'est en 1406 qu'ouvre à Tirepoche (ou Tire-Poche) la première carrière à ciel ouvert d'extraction de l'ardoise[2].
En 1830, les quatre sites trélazéens d'extraction (Aubinière, Brémandière, Carreaux, Gravelle) emploient 981 ouvriers pour une production de 38 millions d'ardoises[2].
La première tentative d’extraction souterraine date de 1838 (Grands-Carreaux). L'extraction à ciel ouvert ne s'arrêtera qu'à la fin du XIXe siècle siècle, en 1899[2], pour être reprise ensuite en 1992.
En 1891, plusieurs producteurs ardoisiers fusionnent pour créer la société en nom collectif Commission des Ardoisières d'Angers[2],[3],[4], qui deviendra ensuite, en 1963, la société des Ardoisières d'Angers[5],[6].
À la fin des années 1960, l'entreprise représente 60 % de la production française, et exploite les puits des Fresnais et des Grands-Carreaux, dans le bassin de Trélazé, les gisements de Bel-Air à Combrée, de l'Espérance à La Pouëze, de la Rivière à Saint-Saturnin, du Limet près de Renazé (Mayenne), dans le bassin du Segréen, et le gisement de Co à Ploermel, dans le Morbihan. Elle emploie 2 100 personnes, dont 1 300 à Trélazé[3].
En 1983, la société des Ardoisières d'Angers supprime 420 emplois ardoisiers[2].
N'échappant pas à l'influence des grands groupes, les ardoisières de Trélazé, qui représentent 95 % de la production française, entrent en 1989 dans le giron d'Imétal[7], entreprise minière belgo-française, qui change de nom en 1999 pour devenir Imerys[8],[6].
En 1992, l'entreprise ouvre une carrière à ciel ouvert à la Porée. À cette même période, 207 emplois sont supprimés, dont les trois-quarts à Trélazé[2].
En 1995, l'extraction d'ardoises emploie 293 personnes[2], puis 240 personnes à l'orée des années 2000[9]. La production passe de 80 000 tonnes en 1982, à 40 000 tonnes en 1990, puis 25 000 tonnes en 1997[10].
Dans les années 2010, l'entreprise est confrontée à des difficultés[11]. La mine des Fresnais est fermée en 2009, et une cinquantaine de postes sont supprimés[12]. En 2012, l'entreprise élargi sa gamme de produits d’importation en commercialisant l’ardoise de la carrière Fonsagrada (Espagne)[13], et reprend l'année suivante la recherche de nouveaux gisements ardoisiers, notamment à La Daguenière[14],[15],[16]. En 2013, 115 personnes sont mises au chômage partiel[11].
Aujourd'hui, la société Ardoisières d’Angers exploite à Trélazé une carrière souterraine de schiste ardoisier, dont l’extraction se fait à 450 mètres de profondeur. Grâce à son antériorité et son omniprésence sur les bâtiments du patrimoine architectural français, l’ardoise naturelle Angers-Trelazé bénéficie d’une forte notoriété[13].
L'entreprise
La société Ardoisières d'Angers est constituée sous la forme d'une société par actions simplifiée à associé unique (SASU), située à Trélazé (Maine-et-Loire). Immatriculée sous sa forme actuelle le 28 avril 1988, son activité est l'extraction de pierres ornementales, construction, calcaire industriel, gypse, craie, ardoise (0811Z). En 2012, elle a réalisée un chiffre d'affaires de 13 985 000 € pour un résultat de -4 360 000 €. Son effectif était de 197 personnes en 2009[17].
Elle comporte deux établissements : rue Albert Camus, siège et établissement principal[18], et aux Fresnais, établissement secondaire[19] de transformation en produits finis[5].
Détenue par le groupe industriel belgo-français Imerys[5],[20], en 2012 celui-ci employait 16 026 personnes pour un chiffre d'affaires de 3 885 millions d'euros[13].
Témoignages
Notes
Sur le même sujet
Sources et annotations
- ↑ P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, Visages de l'Anjou, Horizons de France, 1951, p. 40
- ↑ a b c d e f et g Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, 1874 1878, Édition révisée de 1996 par André Sarazin et Pascal Tellier, t. 4, p. 578 à 580
- ↑ a et b Jacques Jeanneau, Chronique Angevine - L'expansion de l'industrie ardoisière, dans la Revue de géographie trimestrielle Norois, N° 58, Avril-juin 1968, pp. 331-332
- ↑ Philippe et Catherine Nédélec, L'Anjou entre Loire et tuffeau, Éditions Ouest-France, 2010
- ↑ a b et c Ardoisières d'Angers, Qui sommes-nous ?, octobre 2013
- ↑ a et b Gérard Linden, Les mots des mines et carrières du Maine-et-Loire, Éditions Cheminements, 2004, p. 54
- ↑ L'Usine Nouvelle, Angers attire les grands groupes, 16 juin 1994
- ↑ Mairie d'Angers, Fiche industrie, Ardoisières d'Angers (ADA), 30 mars 2007
- ↑ L'Express, Vie économique - Ardoises, 26 juin 2003
- ↑ Les Échos, Les Ardoisières d'Angers préparent un nouveau plan de licenciements, édition du 23 fevrier 1998, p. 19
- ↑ a et b Ouest -France, Les Ardoisières recherche de nouvelles ressources minières , 2 juillet 2013
- ↑ Ouest-France, Ardoisières de Trélazé : une des deux mines ferme, 23 janvier 2009
- ↑ a b et c Imerys, Document de référence 2012 - Rapport financier annuel, mars 2013
- ↑ Ouest-France, Ardoisières d’Angers : les recherches ont repris, 22 août 2013
- ↑ Ouest-France, Ardoisières : nouvelles recherches à La Daguenière - Angers, 27 août 2013
- ↑ Courrier de l'Ouest, L'avenir des ardoisières va se jouer dans les prochains mois, 27 août 2013
- ↑ Infogreffe, Registre des sociétés (344 683 446 R.C.S. Angers), octobre 2013
- ↑ Infogreffe, Registre des sociétés (344 683 446 000126 R.C.S. Angers), octobre 2013
- ↑ Infogreffe, Registre des sociétés (344 683 446 000134 R.C.S. Angers), octobre 2013
- ↑ Infogreffe, Registre des sociétés (562 008 151 R.C.S. Paris), octobre 2013
Renseignements