L'Hôpital-de-Bouillé
L'Hôpital-de-Bouillé (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Commune | L'Hôpital-de-Bouillé-et-Saint-Gilles |
Note(s) | Fusion entre 1790-1794 |
Anciennes communes |
L'Hôpital-de-Bouillé (L'Hôpital) est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située entre Pouancé et Segré, intégrée à L'Hôpital-de-Bouillé-et-Saint-Gilles à la fin du XVIIIe siècle.
Généralités
Au XVIIIe, L'Hôpital-de-Bouillé dépend de l'élection d'Angers. Elle est érigée en municipalité à la Révolution et se trouve en 1793 dans le canton de Bouillé-Ménard[1],[2].
Sa population est de 192 habitants en 1793[1].
Les paroisses de l'Ancien Régime deviennent des municipalités à la Révolution[3]. La municipalité de L'Hôpital-de-Bouillé est réunie entre 1790 et 1794 à Saint-Gilles pour former L'Hôpital-de-Bouillé-et-Saint-Gilles[1], qui à son tour fusionnera avec Grugé en 1808 pour donner naissance à Grugé-l'Hôpital-Saint-Gilles[4],[2].
Éléments du patrimoine : la chapelle Saint-Jean du XIIe siècle[5]. L'ancienne église s'est écroulée en 1957[2].
Célestin Port (1876)
L'Hôpital dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[6] :
« Hôpital (l’), petit bourg, cne de Grugé-l’Hôpital, à laquelle il a été réuni par décret du 2 janvier 1808 en lui prêtant son surnom. — Autrefois paroisse dont les origines sont inconnues. Désignée sous le titre de l’Hospital de Bouillé XVIe-XVIIIe s., elle formait une dépendance de l’hôpital du Temple d’Angers, tout au bord et sur la rive droite de l’Araise. — L’église, dédiée à St Jean et encore desservie, est un édifice restauré et tout difforme, mais dont le mur vers N. montre une petite fenêtre d’apparence romane et les traces d’autres baies identiques, tout au moins du XIIe s. Le fond du chœur à pignon s’éclaire d’une fenêtre à double meneau trilobé, que remplissent en partie des débris de vitraux de même époque (fin du XVIe s.) et de même style que la verrière de Grugé, v. ci-dessus, p. 317. — On y voyait autrefois au sommet les armes du Temple, au centre la Vierge des douleurs, les pieds sur le serpent, un St Jean-Baptiste, un jeune chevalier à genoux, assisté d’une sainte. La Vierge, le chevalier, le St Jean mutilé s’y retrouvent encore, mais transposés. — La nef nue conserve de très-anciens fonts, à double cuve ronde, encadrée sur trois pieds d’apparence romane ; une toile du XVIIe s., à peu près perdue : le Christ au jardin des Oliviers, donnée par M. de Paulmy et portant dans un coin ses armes : d’azur à deux lions d’or, l’un en haut, l’autre en bas ; — dans le chœur, à droite, charmante piscine, XVe s., portée sur un pied de pierre en spirale, avec accolade, la pointe animée d’une croix de Malte ; vis-à-vis, une belle Mater Dolorosa (XVIIe s ) restaurée. — Y attient vers N.-O., séparée par une simple porte, l’ancienne maison seigneuriale de la commanderie, logis du XVIIIe s. encore meublé, qui servait et sert, autant que de besoin, de presbytère.
Au devant de l’église le cimetière, séparé par un chemin de la métairie de l’Hôpital, vendue natt le 16 fructidor an IV.
Curés : Jérôme Curie, 1674. — Jean Fauveau, 1690. — Marc-Gabriel Gaillot, 1703, non résidant. — Pierre Mauxion, 1737. — Jarry, 1785, † le 22 septembre 1763, qui lègue quelques fonds pour élever une chaire installée le 28 mars 1765. — La cure vaqua pendant un an : « la pauvreté de la place a été la seule cause, » écrit le nouveau venu, Joseph-Anne David, octobre 1764. « Je la trouve néanmoins satis morituro. » Il devient curé de St-Gilles en 1781. — Corbeau-Desmazures, mars 1781. — Champagné de Folleville, 1785. — David, signe en 1792 « curé de St-Gilles résidant à l’Hospital, » ou « de St-Gilles et l’Hôpital. » — La paroisse relevait du Présidial et de l’Election d’Angers, tandis que Bouillé-Ménard dont elle empruntait le nom dépendait de Châteaugontier.
Le maire en l’an XIII, an moment de la suppression de la commune, est M. de Narcé. »
Notes
Articles connexes
Sources et annotations
- ↑ a b et c École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de L'Hôpital-de-Bouillé-et-Saint-Gilles, 2007
- ↑ a b et c Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 283
- ↑ Décret du 22 décembre 1789 relatif à la loi du 22 décembre 1789 (Collection complète des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlements et Avis du Conseil d'Etat, J.P. Duvergier (Paris), 1824).
- ↑ École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Grugé-l'Hôpital, 2007
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Grugé-l'Hôpital), 2012
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. II (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 362-363