Nouritureau
En patois angevin
- nouritureau
Mot
Nom commun, masculin singulier.
En Anjou au XIXe siècle, nouritureau nourriture avec valeur autrefois de cinq sols (unité monétaire). Son utilisation en Anjou semble avoir ensuite disparue.
Dans le glossaire de Ménière (1881) : « NOURITUREAU, s. m. — On prononce noritureau, payant autrefois cinq sols d'entrée. Le norigarius erat pastor qui olit oves. Du latin nutrire, nourrir, par apocope nurir, et par dédoublement de l'r, nourrir ; nutricatio, nourriture, norriture. Dans les monastères, les nutriti erant pueri. Vf. nurrir, norrir; de nutrire. »
Dans le tarif des droits de graisse et graissage de la ville d'Angers en 1748 : « Un Bœuf quarante sols ; Le cent de Beurre quinze sols ; Le cent d'Oing quinze sols ; Le cent de Chandelle de Suif quinze sols ; Une Vache, Taure ou Taureau douze sols ; Un Porc gras douze sols ; Un Porc maigre huit sols ; Un Nouritureau cinq sols : Un Mouton ou Brebis deux sols six deniers ; Un Bouc ou Chêvre deux sols dix deniers ; Un cent d'Huile de Noix dix sols. »
Notes
- Voir aussi vivature, pansion, quinte.
- Mot proposé par une personne du Québec (Canada).
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 448 (livre)
- M. Robert, Recueil des privilèges de la ville et mairie d'Angers, Louis-Charles Barrière impr.-libr. (Angers), 1748, p. 1242
- Pas de mention dans le Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou de Verrier et Onillon (Germain & Grassin, Angers, 1908), ni dans Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui de Fournier (Cheminements, Le Coudray-Macouard, 1998). Pas de mention non plus dans le Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle de Godefroy (1902).