Rigné

De Wiki-Anjou
Rigné
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Commune Échemiré
Note(s) Réunie
en 1837
Situation dans le département

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Anciennes communes

Rigné est une ancienne commune de Maine-et-Loire, située au nord d'Échemiré, à l'ouest de Baugé et à l'est de Jarzé.


Généralités

La commune de Rigné est créée à la Révolution. En 1837, elle est réunie à Échemiré, malgré l'opposition du conseil municipal. Elles sont alors toutes deux situées dans le canton de Baugé et l'arrondissement de Baugé. Le chef-lieu est fixé à Échemiré (ordonnance du Roi du 14 mai 1837)[1],[2],[3],[4].

Quelques formes anciennes du nom : Reigniacus en 1077, Renniacus en 1081-1105, Reigne en 1291, Rigné en 1793 et 1801[1],[2]. Homonymie avec Rigné, ancienne commune des Deux-Sèvres.

Rigné est donc mentionnée à la fin du XIe siècle, période à laquelle une église est construite sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. La seigneurie est unie au XVIe s. à celle de Moulines et passe à la fin du XVIe aux Broc d'Echemiré[1],[5].

Le village compte plusieurs maisons XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles[5].

Rigné s'étend sur 180 hectares et compte 88 habitants en 1836[1].

Célestin Port (1878)

Rigné dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[6] :

« Rigné, ham., cne d’Echemiré. — Reigniacus 1077 (Cart. de St-Aubin, f. 80). — Regniacus 1081-1105 (Ibid., f. 86). — Renniacus 1081-1105 (Ibid., f. 87). — Reigne 1291 (G 7). — Anc. bourg avec église paroissiale sons le vocable de St Jean-Baptiste. Le comte Foulques Réchin, qui détenait la cure, en fit restitution en 1119 à l’évêque d’Angers, qui la présentait et nommait de plein droit jusqu’à la Révolution. — La seigneurie de la paroisse était unie dès le XVIe s. à celle de Moulines et passa avec elle en 1692 aux de Broc, seigneurs d’Echemiré.

Curés : Jean Chrétien, Christiani, 1281. — Guill. d’Andart, 1291. — André Marqueta, 1368. — J. Chrestien, 1603, mort le 25 décembre 1611. — René Sophier, 1613. — Jean Boreau, pourvu le 8 novembre 1617. — Franç. Pinson, décembre 1624, † le 25 septembre 1667. — Mathurin Cocu, 1667, † le 4 février 1708. — René Poitevin, mars 1709. — Bonaventure Buigné, décembre 1709, qui fonda un lit le 7 juin en l’hôpital de Baugé, pour les pauvres de sa paroisse. Il résigne en 1753. — Jacq. Guiteau, installé le 11 décembre 1753, qui résigne en 1781 et meurt le 17 mars 1782, âgé de 75 ans. — Laurent Guiter, 1781, qui devient maire en 1790.

La petite paroisse, de 15 feux à peine en 1789, fut réunie pour le spirituel à Echemiré, mais érigée eu commune, dont est maire, après Guiter, Jean Drouineau, 1791. — Boisard, août 1791. — Jacq. Foret, an VIII — Franç. Fisson, 18 frimaire an XIV. — Jacq. Foret, 30 janvier 1816, en fonctions, âgé de 84ans, en 1837.

Cette année, par ordonnance du 14 mai, et malgré les réclamations du Conseil municipal, la commune, qui comptait seulement 180 hectares, 87 hab. en 1831, 88 h. en 1836, — fut supprimée et réunie, comme l’était la paroisse, à Echemiré.

L’Eglise, transformée en ferme et divisée par des murs en trois compartiments, présente un rectangle régulier de deux caractères bien distincts. La partie vers l’O., voûtée en lambris, remonte au moins au XIIe s. par son petit appareil régulier et irrégulier, dont quelques assises offrent la disposition en arête de poisson, et ses petites et étroites fenêtres, à plein cintre, sans décoration. Deux pilastres, portant une arcade plein cintre à claveaux réguliers, la séparent de la partie la plus moderne, voûtée en pierre, de deux travées reposant sur des colonnettes à hauteur des murs. Nulle trace du clocher, qui contenait en 1790 deux cloches et que la foudre, dit-on, aurait abattu. Les ailes du transept aussi sont rasées et n’apparaissent qu’a la double ouverture latérale, murée d’une part, de l’autre ouvrant sur un hangar. A l’intérieur, sous le platras des murs, a été découvert l’ancienne litre seigneuriale, chargée de 29 écussons intacts, aux armes des de Broc et des Girouardière, et de leurs alliances, Mathefelon, Montbron, Grandet, Montmorency, Champagne, Du Tertre de Mée. — Sous l’autel, au rapport du fermier (1871), trois corps se sont trouvés dans un petit caveau construit en forme de cercueil ; — en dehors de l’église et aussi de l’anc. cimetière, plusieurs tombes en ardoise ; — au S. du bourg, en deux endroits sur le chemin d’Echemiré, dans un sol dur, formé de débris coquilliers. dos fosses profondes d’environ 1 mètre sur un diamètre égal, très-régulières, remplies de cendres, de charbon, de pierres, de débris de vases en terre grise (1868).

Arch. de M.-et-L. C 190 ; E 597, 945-955. — Arch. comm. Et.-C. — Note Mss. de M. l’abbé Coltereau. — Cartul. de St-Aubin, Mss. 745. — Rép. arch., 1864. p. 81. — Mss. 648. »

Notes

Article connexe

Baugé-en-Anjou

Sources et annotations

  1. a b c et d Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. III (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 430
  2. a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Rigné, 2007
  3. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 77
  4. Bulletin des lois du royaume de France, t. 14 (n° 478 à 512), Imprimerie royale (Paris), août 1837, p. 331
  5. a et b Ministère de la Culture, Base Mérimée - Ecart [Rigné] (IA00032697), 1987-2004
  6. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 256 et 257