Saint-Hilaire-le-Doyen
Saint-Hilaire-le-Doyen (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Saumurois |
Commune | Montreuil-Bellay |
Note(s) | Absorbée en 1841 |
Anciennes communes |
Saint-Hilaire-le-Doyen est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), intégrée à Montreuil-Bellay au XIXe siècle.
Généralités
La commune de Saint-Hilaire-le-Doyen est réunie à Montreuil-Bellay le 16 août 1841[1],[2]. Elle se trouve jusqu'alors dans le canton de Montreuil-Bellay (Courchamps en 1793, Montreuil-Bellay en 1801) et l'arrondissement de Saumur[3].
Le bourg, qui s'étendait sur 420 hectares en rive droite du Thouet près de la chapelle Aumétayer, a disparu. On ignore l'époque précise de destruction du bourg et de son église[1].
Population : 110 habitants en 1793, 133 hab. en 1800, 122 hab. en 1806, 115 hab. en 1821, 134 hab. en 1831, 120 hab. en 1836[3].
Des fêtes locales ressuscitent la « cne libre de St-Hilaire-le-Doyen » jusqu'en 2018, année où est dissoute l'Association de la commune libre de Saint-Hilaire-le-Doyen[1],[4].
Célestin Port (1878)
Saint-Hilaire-le-Doyen dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[5] :
« Saint-Hilaire-le-Doyen, cne de Montreuil-Bellay. — Capella Sancti Hilarii de Aent 1175 circa (H. Pr. de Montr.-B., t. I, f. 15). — Eccleaia Sancti Hilarii Decani 1300 circa (Pouillé du Grand-Gauthier, p. 69). — Capellanus Sancti Hilarii Decani 1383 (Arch. de la Vienne G Décimes). — Hilaire-le-Coteau 1793. — Anc. bourg, dont il ne reste trace aucune ni souvenir même dans le pays. J’ai dû, dirigé par divers textes relativement modernes, aller chercher l’emplacement de l’église, aujourd’hui occupé par un champ de blé, dit des Vaudelles. C’est celui qui borde vers Sud le petit enclos de la chapelle Aumétayer, V. ce mot. Le village s’étendait jusqu’aux environs de la fontaine de l’Aubier. On suit encore à travers champs le chemin, qui se dirigeait le long du parc de la Durandière à la Dive. A l’entrée, près la chapelle actuelle, on montre un bloc de pierre presque enterré, dit la Pierre-Bénite, dont les paysans font faire trois fois le tour à leurs bestiaux pour les préserver de la colique. C’était le socle d’une croix ; un autre tronçon sert tout à côté de borne à un champ.
Le vocable seul de la paroisse et surtout son surnom, — si ce n’est pas une corruption d’un vocable celtique, de Aent, — lui attribuent une origine des plus antiques et permettraient d’y voir le centre primitif du pays, déplacé par la fondation du tout-puissant château de Montreuil-Bellay ; mais absolument aucun renseignement n’a été recueilli sur son histoire ni sur l’église. On ignore même l’époque précise de sa destruction. Il ne fait pas doute pourtant qu’elle ne soit due aux ravages des protestants. Une déclaration du curé Quétineau en 1726 la reporte à l’an 1585. — La ruine en fut complète. — Dès que le nom de Saint-Hilaire-le-Doyen, depuis lors absolument disparu sans laisser vestige ni tradition, reparaît dans les actes, c’est au vill. de la Salle, sur l’autre rive de la Dive, qu’il s’applique, et c’est le vill. de la Salle, V. ce mot, que désignent encore de ce nom Cassini, le Cadastre, l’Etat-Major et toutes les cartes modernes.
Il existait à la Salle une ancienne chapelle seigneuriale où dès les dernières années du XVIe s. sont reportés les services de la paroisse. Elle fut agrandie et restaurée en 1683, aux frais de la baronne de Montreuil-Bellay pour conserver son droit de dame de paroisse et remplacer l’église ruinée. La cloche du prieuré de Panreux, également détruit par les huguenots, y fut transportée à cette occasion. — L’église, les paroissiens, le curé de la Sale, l’église de la Sale en la paroisse de Saint-Hilaire-le-Doyen, — l’église St-Hilaire-le-Doyen au vill. de la Salle 1694 (Montreuil-B.,Et.-C.). — St-Hilaire-le-Doyen alias la Salle 1717 (Puy-N.-D., Et.-C.), a conservé ses registres depuis 1653. — La présentation en appartenait au prieur de St-Pierre de Montreuil-Bellay, la collation à l’abbé de Saint-Nicolas.
Curés : Marin More, 1535. — Jacques Dupré, me ès-arts, régent en la Faculté de Paris, 1595. — Mathurin Pinsonneau, 1606, 1627. — Charles Berthelot, chanoine de Montreuil-B., 1653, 1666. — Mathurin Bodet, 1672, † le 21 mai 1678. — Jean Chalon, juillet 1678. — Louis Cochon, 1683. — P. Cochon, 1703. — Jacques Quétineau, 1713, † le 17 octobre 1738, âgé de 80 ans. Il signe comme curé jusqu’au 29 janvier 1737. — Louis Gurye, avril 1737, † le 30 septembre 1782, âgé de 74 ans. — Alexis Molliet-Rihet, octobre 1782, octobre 1792.
La paroisse comptait 140 hab. en 1726, 30 feux en 1788, dont 8 de mendiants et le reste demeurant dans des caves. Le curé résidait à Mon treuil. Elle fut supprimée par ordonnance épiscopale du 20 février 1809 et l’église fermée an culte en 1836. — Elle avait été érigée en commune sous son nom antique et comprenait 421 hectares et 120 hab. seulement en 1840. Elle a été réunie par ordonnance royale du 16 août 1841 à Montreuil-Bellay.
Maires : Franç. Bourgeois-Cigogne, 2 janvier 1808. — Félix de la Rosière, 2 mai 1812. — Franç. Aubelle, avril 1815, installé le 4 juin. — F. de la Rosière, 12 juillet 1815. — Louis-Nic. Maugeais, 23 janvier 1816, nommé juge de paix en 1817. — Urb. Guiltière, 3 mai 1817. — Morillon, 15 novembre 1830. — Ganne, 31 décembre 1834, installé le 19 janvier 1835. »
Notes
Articles connexes
Sources et annotations
- ↑ a b et c Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 103
- ↑ Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 115
- ↑ a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Georges-sur-Loire, 2007
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Son et lumière vendredi 13 juillet, le dernier de la commune libre, 11 juillet 2018
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, page 390
- Les formes anciennes du nom.