Tabuter
En Anjou
- tabuter
Mot
Verbe.
En Anjou, tabuter (ou tabûter) pour
- tracasser, fatiguer ;
- faire du bruit, rabacher.
Forme pronominale : se tabuter.
Glossaire V. et O.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Tabûter (Mj., By.), v. a. — Tracasser, fatiguer, insister avec importunité pour obtenir qqch. \\ Essayer longtemps ; ôdigner. \\ Marchander longtemps, syn. et d. de Talbuter. \\ Se tabûter, v. réf. (Z. 142, Craon, Zig. 171, Br.). Se tourmenter, peiner, travailler. \\ v. a. Importuner. By., u bref.
Et. — Tabûter, c'est faire du bruit en frappant des coups répétés sur une porte, p. ex., pour se faire ouvrir ; sur une cloche. — « Celui qui ainsi tabustoit laditte cloche. » (1410). Puis, se disputer.
(D. C. — V° Tabussare.) — Hist. « Doibs-je endurer qu'à l'heure que je mange au pair ma soupe. . . l'on me vienne ratisser et tabuster le cerveau ? » (Rab., P., II, 12, 143.) Et passim. — Semble être une contract. de Tarabuster. »
Notes
- Voir aussi s'assoucier, se guémanter, tabus.
Parler angevin
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, p. 529
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 265
Autres régionalismes
- Hippolyte-François Jaubert, Glossaire du centre de la France, Second volume, libr. Napoléon Chaix et Cie (Paris), 1858, p. 346 (en Anjou on dit tabuter)
- Pierre Rousseau, Glossaire poitevin, Seconde édition revue et corrigée, L. Clouzot (Niort), 1869, p. 87
- Eugène de Chambure, Glossaire du Morvan, Dejussieu père et fils impr.-libr. (Autun), 1878, p. 814