« La Marsaulais » : différence entre les versions

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et voûte lambrissée. — La porte, surbaissée sous  
et voûte lambrissée. — La porte, surbaissée sous  

Dernière version du 19 juin 2025 à 16:01

La Marsaulais
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Commune Saint-Mathurin-sur-Loire
Note(s) Absorbée entre 1795-1800
Situation dans le département

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Anciennes communes

La Marsaulais (La Marsaulaie) est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), intégrée à Saint-Mathurin-sur-Loire entre 1795 et 1800, qui se situe au nord-ouest du bourg de Saint-Mathurin, entre Saumur et Angers sur la rive droite de la Loire.


Généralités

La Marsaulais est érigée en municipalité à la Révolution (La Marsaulaye au XIVe[1], La Marsaulais au XVIIIe[2], La Marsaulaie au XIXe[3],[4]). Elle est réunie entre 1795 et 1800 à Saint-Mathurin et fait partie jusqu'alors du canton de Saint-Mathurin[2].

Sa population est de 700 habitants en 1793[1].

L'assèchement des terres, par l'installation de levées sur le fleuve, et le déboisement, attirent une nouvelle population qui s'y installe. Une chapelle (La Marsaulaye) y est établie au XIVe siècle. La seigneurie du lieu relève de l'apanage de Monsieur, frère du Roi. Au XVIIIe, La Marsaulais dépend de l'élection et subdélégation d'Angers, du grenier à sel de Saumur[1],[5].

Patrimoine : chapelle de la Marsaulaie (inscrite MH), du XVIe siècle, manoir de la Marsaulaie (inscrit MH), des XVIe et XVIIe siècles[5]. La chapelle peut se visiter à l'occasion des Journées du patrimoine[6].

Célestin Port (1876)

La Marsaulais dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[7] :

« Marsaulaie (la), vill., cne de St-Mathurin, — Le dessèchement de la Vallée par la construction ou le rétablissement des levées et son déboisement rapide y avaient attiré, depuis la fin du XIIe s. et durant tout le XIIIe une population nouvelle et fait construire villages et manoirs, qui restaient desservis au spirituel par les paroisses de la rive gauche, trop souvent inabordables. Le roi Philippe VI, par lettres données en l’abbaye du Louroux en septembre 1335, autorisa le Chapitre de St-Maurice d’Angers à fonder sur la rive droite une paroisse nouvelle et fit don, pour l’emplacement de l’église, du cimetière et de la cure, de quatre arpents de terre, que son fils aîné Jean assigna, par lettres du 8 juin 1336, dans le lieu vulgairement dit de la Marsaulaie. — Cependant c’est à St-Mathurin qu’on voit constitué et reconnu, dès 1406, le centre de la paroisse. — La chapelle, construite sans doute dès le XIVe s. à la Marsaulaie, dut rester longtemps inachevée et fut terminée seulement et dotée en 1520 par Robert Thévin, échevin d’Angers, sieur de la Chotardière, et sa femme Renée Esnault, et de nouveau en février 1526 par Jean Ogier, sieur de la Claverie, second mari de ladite dame. L’évêque de Rouanne vint la consacrer en l’honneur de N.-D. et de St Martin. Elle eut dès lors son vicaire, faisant toutes fonctions curiales, avec fonts baptismaux et cimetière, mais sans former paroisse distincte, — quoi qu’en disent maintes fois parabus et le langage populaire et même nombre d’actes. C’est « le canton ou la quarte de la Marsaulaie dans la paroisse de St-Mathurin », qui comptait 700 hab. en 1793, avec une brigade de gabelle au XVIIIe s., et qui un instant même fut érigé en commune, avec un maire, Jean Rogeron, en 1790.

La seigneurie dépendait de l’apanage de Monsieur, frère du Roi. — La maison principale appartenait en 1680 à Jacq. de la Brunetière, à n. h. Guill. Riollan on 1684, à Germain-Franç. Poulain de la Guerche, maire d’Angers, en 1736. — Le chemin de fer, en passant, a emporté la moitié de l’habitation, dont le pignon montre encore à son fronton deux écussons, entourés de palmes et sommés d’une couronne de comte ; dans celui de gauche on reconnaît un quartier fascé. — Partie des servitudes remonte encore an XVIe s. — De l’autre côté de la voie s’élève la chapelle, édifice sur plan carré (9 mèt. 75 sur 5 mèt. 96), en tuffeau, avec charpente apparente et voûte lambrissée. — La porte, surbaissée sous deux minces archivoltes concentriques, est surmontée d’une dalle carrée, que décorent deux tètes mutilées ; au-dessus, une fenêtre ogivale aveugle, et le pignon à double bretèche, avec son ancienne cloche, rapportée de St-Mathurin. Le long des murs à l’intérieur, la crue de 1856 a laissé son sillon à 2 mèt. de hauteur, au niveau des croix de consécration. Au fond, l’autel plaqué du XVIIIe s., visité aux Rogations ; à droite, St Martin XVIe s., et St Roch ; à gauche, la statue en bois de St Laurent XVIIe s., une Piéta en pierre peinte, — et une belle inscription, gravée avec soin sur une épaisse plaque de cuivre, le creux des lettres rempli d’un mastic noir, rouge pour les initiales. J’en ai pris copie à Angers, mais elle a dû être replacée.

Mil cinq cens vingt sire Robert Thévin,
Bourgeois Angiers et notaire eschevin,
Seigneur du lieu nommé la Chotardière,
Et sa femme, d’un amour singulière,
Renée Esnault, firent ce lieu parfaire
Et fondèrent pour à Jésus complaire
Et à sa mère, soubz le nom d’amitié,
Qu’on appelle la Dame de Pitié,
Sans oublier la présentation,
Réservée par leur fondation
Estre au plus pris de leur sang, sans divise,
Qui prétendra prandre l’estat d’église.
Après, en l’an mil cinq cens vingt [et] six,
Moys de febvrier, d’esprit bon et rassis,
Homme notable, remply d’authorité
Second espoux, mary pour vérité
De la susdite sa femme bonne amye,
Jehan Ogier, sieur de la Claverie
Et de Beauveoirs, ès droicts licentié,
Avecques sa femme d’un cueur et amitié,
Firent le hault lambruncher de l’église.
Continuanz leur propos sans faintise
En chappelle me fisrent ériger,
D’argent donnèrent ung calice bien cher,
Puys décréter par l’évesque d’Angiers
Et dédier, pour éviter dangiers,
Au nom de Dieu, Marie et sainct Martin,
Leur bon patron, qu’ilz prient soir et matin,
Par Jehan, notable évesque de Rouenne,
Homme très dévot, estant d’Angiers sans blasme
Le suffragant. Je vous pry de cueur doulx
Que le bon Dieu prions pour eulx tretous,
Ave, Maria ! O Martine !

A droite est gravé un écusson, de .... chargé de 3 ...... 2 et 1 avec une étoile de .... en cœur ; — un autre d’azur à 3 coquilles d’argent.

La propriété de la chapelle a été attribuée à la fabrique paroissiale par arrêté du 5 avril 1807.

Arch. de M.-et-L. C 186, 190 ; E 1874 — et L. — Arch. comm. Et.-C. — Revue d’Anjou, 1873, p. 292, — Répert. arch., 1802, p. 43. — Note Mss. Aug. Michel. »

Notes

Article connexe

Sources et annotations

  1. a b et c Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 415
  2. a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Marsaulais, 2007
  3. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 299
  4. Jean-Marie Schio, Essai sur le patrimoine de Beaufort et la Vallée : histoire de la Vallée entre Loire et Authion, BoD-Books on demand (Paris), 2017, p. 18
  5. a et b Ministère de la Culture, Base Mérimée (Saint-Mathurin-sur-Loire), juin 2012
  6. Le Courrier de l'Ouest, Loire-Authion. Les richesses du patrimoine dévoilées, 13 septembre 2022
  7. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 602-603