« Patois angevin » : différence entre les versions

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L'angevin fait partie de la famille des langues d'oïl<ref>Les langues d'oïl sont des langues qui se sont notamment développées dans la partie nord de la France.</ref>, branche des langues romanes, qui comprend également le gallo, le picard, le poitevin-saintongeais et le wallon notamment<ref name="wp-angevin">Wikipédia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Angevin Angevin et articles connexes], octobre 2009</ref>. On retrouve la langue angevine dans les départements de Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe.  
L'angevin fait partie de la famille des langues d'oïl<ref>Les langues d'oïl sont des langues qui se sont notamment développées dans la partie nord de la France.</ref>, branche des langues romanes, qui comprend également le gallo, le picard, le poitevin-saintongeais et le wallon notamment<ref name="wp-angevin">Wikipédia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Angevin Angevin et articles connexes], octobre 2009</ref>. On retrouve la langue angevine dans les départements de Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe.  


Ce qu'on peut appeler le '''patois angevin''' est très divers, car suivant les secteurs de la [[Maine-et-Loire|région]], il existe une diversité d'expressions et de prononciations. Par exemple le parler des [[Mauges]] (français des Mauges)<ref>Hervé Abalain, ''Le français et les langues historiques de la France'', Éditions Jean-Paul Gisserot, 2007</ref> est le plus différent et se rapproche du patois vendéen<ref name="wp-angevin" />.  Une de ses caractéristiques du patois angevin est l'utilisation du « e » muet<ref>Arthur Loiseau, ''Rapports de la langue de Rabelais avec les patois de la Touraine et de l'Anjou'', Imprimerie Lachèse Belleuvre et Dolbeau, 1867</ref>.
Ce qu'on peut appeler le '''patois angevin''' est très divers, car suivant les régions de l'[[Géographie du Maine-et-Loire|Anjou]], il existe une diversité d'expressions et de prononciations. Par exemple le parler des Mauges (français des Mauges)<ref>Hervé Abalain, ''Le français et les langues historiques de la France'', Éditions Jean-Paul Gisserot, 2007</ref> est le plus différent, et se rapproche du patois vendéen<ref name="wp-angevin" />.


Certains termes du patois angevin sont encore en usage dans les conversations.
L'une des principales caractéristiques du patois angevin est l'utilisation du « e » muet<ref>Arthur Loiseau, ''Rapports de la langue de Rabelais avec les patois de la Touraine et de l'Anjou'', Imprimerie Lachèse Belleuvre et Dolbeau, 1867</ref>. On retrouve encore aujourd'hui dans les conversations cette utilisation, tout comme certains termes.




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* ''mouillasser'' = pleuvoir, s'il s'agit d'une pluie fine  
* ''mouillasser'' = pleuvoir, s'il s'agit d'une pluie fine  
* ''pierre à sucre'' = morceau de sucre
* ''pierre à sucre'' = morceau de sucre
* ''un queniau'' = un gamin
* ''queurci'' = carbonisé
* ''queurci'' = carbonisé
* ''ramasse-bourrier'' = pelle à ordure
* ''ramasse-bourrier'' = pelle à ordure

Version du 6 février 2013 à 18:48

Blason de Maine-et-Loire

L'angevin fait partie de la famille des langues d'oïl[1], branche des langues romanes, qui comprend également le gallo, le picard, le poitevin-saintongeais et le wallon notamment[2]. On retrouve la langue angevine dans les départements de Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe.

Ce qu'on peut appeler le patois angevin est très divers, car suivant les régions de l'Anjou, il existe une diversité d'expressions et de prononciations. Par exemple le parler des Mauges (français des Mauges)[3] est le plus différent, et se rapproche du patois vendéen[2].

L'une des principales caractéristiques du patois angevin est l'utilisation du « e » muet[4]. On retrouve encore aujourd'hui dans les conversations cette utilisation, tout comme certains termes.


Quelques mots et expressions

  • à c't'heure = maintenant
  • an’hui ou anhui = aujourd'hui
  • barrer = fermer la porte (patois angevin et poitevin)
  • bernazé(e) = saoul(e)
  • un crayon de bois = un crayon à papier
  • crouiller la porte = fermer la porte
  • entribarder = embarrasser, emmêler
  • une fillette = demi-bouteille de vin
  • fermer sa goule = se taire
  • un gorin = un cochon
  • la goule enfarinée = comme un clown
  • la goule = la tête
  • malcommode = n'est pas pratique
  • la marienne = la sieste
  • mouillasser = pleuvoir, s'il s'agit d'une pluie fine
  • pierre à sucre = morceau de sucre
  • un queniau = un gamin
  • queurci = carbonisé
  • ramasse-bourrier = pelle à ordure
  • le tantôt = l'après-midi
  • topette ! = au revoir
  • trempé-guené = mouillé, trempé comme une soupe
  • tripette (ça vaut pas tripette) = pas grand chose


Article détaillé Plus d'infos sur la page Dictionnaire des mots de l'Anjou.


Notes

Sur le même sujet

Bibliographie

  • A.-J. Verrier et R. Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, t. I et II, 1908
  • Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Le Parler populaire en Anjou, Choletais, 1982
  • Gérard Cherbonnier, Mots et expressions des Patois d'Anjou, Édition du Petit Pavé, 2002

Références et annotations

  1. Les langues d'oïl sont des langues qui se sont notamment développées dans la partie nord de la France.
  2. a et b Wikipédia, Angevin et articles connexes, octobre 2009
  3. Hervé Abalain, Le français et les langues historiques de la France, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2007
  4. Arthur Loiseau, Rapports de la langue de Rabelais avec les patois de la Touraine et de l'Anjou, Imprimerie Lachèse Belleuvre et Dolbeau, 1867