« S'abernaudir » : différence entre les versions
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En Anjou, ''abernaudir'' pour indiquer que le temps se met à la pluie (synonyme de s'assombrir), qu'il va pleuvoir. | En Anjou, ''abernaudir'' pour indiquer que le temps se met à la pluie (synonyme de s'assombrir), qu'il va pleuvoir. | ||
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Exemple : Le temps s'abernaudit. | Exemple : Le temps s'abernaudit. | ||
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En angevin : « L’temp s’abernaudit va y avoièr ein’ [[Ernapée|r’napée]] ! » (le temps se couvre, il va y avoir une averse ! ),<br />ou, « Quand l’temps s’abernaudit, c’est qu’i’ va bentoût nous tomber ein’ [[agas|agâs]] d’ieau ». | En angevin : « L’temp s’abernaudit va y avoièr ein’ [[Ernapée|r’napée]] ! » (le temps se couvre, il va y avoir une averse ! ),<br />ou, « Quand l’temps s’abernaudit, c’est qu’i’ va bentoût nous tomber ein’ [[agas|agâs]] d’ieau ». | ||
Dans le Calvados (Basse-Normandie) : « Le temps s’abernaudit, les poules s’accroupionnent, y va nous tomber une vieille ernabée ou ernodée sur l’coin d’la roussiole ». | Dans le Calvados (Basse-Normandie) : « Le temps s’abernaudit, les poules s’accroupionnent, y va nous tomber une vieille ernabée ou ernodée sur l’coin d’la roussiole ». | ||
En patois gallo (parlé de l'Est de la Bretagne) : « Le temps s’en est enbeurnailli, et il a cheut une eurnapé ». | |||
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* Voir aussi les mots [[abernodit]], [[ernapée]], [[soulé]]. | * Voir aussi les mots [[abernodit]], [[ernapée]], [[soulé]]. | ||
* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', 1908, vol. 2, p. 525 | * Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin, 1908, vol. 2, p. 525 | ||
* Dominique Fournier, ''Mots d'galarne - Dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui'', Cheminements, 1998, p. 53 | * Dominique Fournier, ''Mots d'galarne - Dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui'', Cheminements, 1998, p. 53 | ||
* Francis Manzano, ''Langues et parlers de l'Ouest - Pratiques langagières en Bretagne et Normandie'', Presses universitaires de Rennes, 1997 | * Francis Manzano, ''Langues et parlers de l'Ouest - Pratiques langagières en Bretagne et Normandie'', Presses universitaires de Rennes, 1997 | ||
* Véronique Hauchard, ''Vie et parler traditionnels dans le canton de Condé-sur-Noireau (Calvados)'', Corlet, 1994, p. 78 | * Véronique Hauchard, ''Vie et parler traditionnels dans le canton de Condé-sur-Noireau (Calvados)'', Corlet, 1994, p. 78 | ||
* Pierre Audin, ''Touraine'', Éditions Bonneton, 1989, p. 232 | * Pierre Audin, ''Touraine'', Éditions Bonneton, 1989, p. 232 | ||
* Sylvère Chevereau, ''Le parler de la Touraine du nord dans les années 1940-1950'', Défense de la langue française, 2017, p. 2 | |||
* Sonia David, ''Les petits succès sont un désastre'', Robert Laffont, 2011 | * Sonia David, ''Les petits succès sont un désastre'', Robert Laffont, 2011 | ||
Version du 17 août 2019 à 07:13
En Anjou
- abernaudir, s'abernaudir
Étymologie
Abernaudi et berner viennent de bren qui signifie déchet, salissure.
Mot
Verbe du 2e groupe, abernaudit à la troisième personne du singulier.
En Anjou, abernaudir pour indiquer que le temps se met à la pluie (synonyme de s'assombrir), qu'il va pleuvoir.
Terme également utilisé dans la Sarthe, en Normandie et en Touraine.
Exemple : Le temps s'abernaudit.
Emploi
En angevin : « L’temp s’abernaudit va y avoièr ein’ r’napée ! » (le temps se couvre, il va y avoir une averse ! ),
ou, « Quand l’temps s’abernaudit, c’est qu’i’ va bentoût nous tomber ein’ agâs d’ieau ».
Dans le Calvados (Basse-Normandie) : « Le temps s’abernaudit, les poules s’accroupionnent, y va nous tomber une vieille ernabée ou ernodée sur l’coin d’la roussiole ».
En patois gallo (parlé de l'Est de la Bretagne) : « Le temps s’en est enbeurnailli, et il a cheut une eurnapé ».
Notes
- Voir aussi les mots abernodit, ernapée, soulé.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, vol. 2, p. 525
- Dominique Fournier, Mots d'galarne - Dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements, 1998, p. 53
- Francis Manzano, Langues et parlers de l'Ouest - Pratiques langagières en Bretagne et Normandie, Presses universitaires de Rennes, 1997
- Véronique Hauchard, Vie et parler traditionnels dans le canton de Condé-sur-Noireau (Calvados), Corlet, 1994, p. 78
- Pierre Audin, Touraine, Éditions Bonneton, 1989, p. 232
- Sylvère Chevereau, Le parler de la Touraine du nord dans les années 1940-1950, Défense de la langue française, 2017, p. 2
- Sonia David, Les petits succès sont un désastre, Robert Laffont, 2011