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(ancienne commune de Marson)
 
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'''Marson''' est ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49).


Entre 1790 et 1794 elle fusionne avec [[Riou]], pour former la nouvelle commune de [[Riou-Marson]].
'''Marson''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située dans le [[Saumurois]] entre Doué-la-Fontaine et Saumur, au nord-ouest du village voisin de [[Riou]].




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== Généralités ==
Le village de Marson (Maine-et-Loire) fusionne avec [[Riou]] entre [[1790]] et 1794 pour former la nouvelle commune de [[Riou-Marson]]<ref name="cport-1989-marson">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|415-416}} (Marson)</ref>.


Formes anciennes du nom : ''Morellus de Macum'' en 1162, ''Apud Marson'' en 1171, ''Marson'' en 1793<ref name="cport-1989-marson" />{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 143</ref>{{,}}<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Marson'', 2007</ref>.


[[Catégorie:Quartier]]
Au Moyen Âge, le fief appartient du {{XIIe}} au {{XVs}} à la famille de Grézille. Geoffroy de La Gézille y fonde au {{XIIs}} la chapelle Sainte-Croix, dépendant de [[Chétigné]]. À partir du {{XVs}} la terre change plusieurs fois de mains, est acquise au {{XVIIe}} par Urbain de Maillé-Brézé puis est réunie au {{XVIIIe}} au comté de [[Trèves]] par la famille de Stapleton. La maison seigneuriale est rebâtie au siècle suivant. Marson dépend au {{XVIIIe}} de l'élection, subdélégation, baillage et grenier à sel de [[Saumur]]<ref name="cport-1989-marson" />.
 
Patrimoine : [[château de Marson]] (inscrit MH) du {{XIXs}}, église Sainte-Croix de Marson (inscrite MH) des {{XIIe}} et {{XVIs}}s, fontaine de Godebert<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Rou-Marson)'', 2012</ref>.
 
Homonymie avec Marson, commune située dans le département de la Marne.
 
[[File:Roumarson chateau de marson 2013a.jpg|center|thumb|alt=Photographie du château de Marson.|Château de Marson]]
 
== Célestin Port (1876) ==
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Marson dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 604 et 605</ref> :
 
{{citation|
'''Marson''' bourg, {{cne}} de Rou-Marson. —
''Marcum'', — ''M. de Marcum'', 1160-1174 (Liv.
Bl., f. 40). — ''Apud Marson'' 1171 (G Cure). —
''Marczon'' XVI-XVII{{e}} s. — Ancien fief et seigneurie,
relevant de la Tour-de-Ménive, et appart. du
XII{{e}} au XVI{{e}} s. à la famille de la Grésille.
 
Geoffroy de la Grésille y fonda et fit construire
une chapelle, sous le vocable de Ste Croix,
où l’évêque autorisa la célébration des baptêmes,
des mariages et des sépultures (10 février
1171 {{abréviation|n. s.|nouvelle série}}). [[Chétigné]] en était et en demeura
la paroisse et le curé devait seul la desservir ;
mais ayant plus tard négligé ces fonctions,
qui lui rapportaient d’importantes dîmes, il fut
condamné par sentence de l’officialité (28 novembre
1579) à y installer un prêtre à résidence.
Il eut bientôt à maintenir sa propre autorité
contre ces chapelains, qu’on voit sans cesse,
sous le faux titre de recteur, s’élever et prétendre
contre ses droits. Le 27 mars 1715 il dut même
faire descendre la cloche neuve et effacer le titre
de curé qu’y avait fait inscrire Abel Valette, son
vicaire récalcitrant. — Le 15 août 1762, le chœur
s’écroula. II fut refait en avril 1764 ; le lambris
en était terminé le 16 juin. La reconstruction
du grand autel fut commencée le 26 mars 1765,
celle de la sacristie le 9 novembre 1766, l’église
lambrissée à l’entier en 1779 et terminée en
1780, comme l’indique une inscription dans la
sacristie. — C’est un petit édifice, au pignon
surmonté d’une double bretèche, avec cloche
bénite en 1773, la porte ogivale de deux
arcs concentriques en retrait à gros tores cylindriques,
qu’encadre une belle moulure plein
cintre, saillante, en fer à cheval, décorée de dents
de scie. Un écusson y apparaît à peine, qui se
retrouve à la voûte du chœur, reconnaissable
pour celui des Quatrebarbes. A la nef unique,
éclairée autrefois d’étroites fenêtres plein cintre,
dont une seule visible (XII{{e}} s.), s’ajoutent deux
petites chapelles, l’une avec fenêtre à meneau
tréflé, portant au centre un cœur ; — à l’entrée,
prés la porte, de vieux fonts octogonaux, avec
cuve adhérente sur un pied de pierre.
 
La terre parait avoir passé vers le milieu du
XV{{e}} s. de la famille de la Grésille à celle de
Couesmes, seigneur du [[Le Thoureil|Toureil]], 1460, 1467 ; elle
appart. aux Quatrebarbes dès 1481. — En est
sieur Franç. Dubois, mari de Catherine de Quatrebarbes,
1542, Gilles de la Dufferie, mari
d’Anne Dubois, 1617, 1635, René de la Dofferie
1637, 1644, mari de Catherine de Villegaignon.
Par acte du 21 octobre 1644, la terre fut acquise
par Urbain de Maillé-Brézé, puis en 1697 érigée
en châtellenie, enfin annexée à Trêves, lors de
l’érection en 1747 de cette baronnie en comté. Le
domaine, outre la maison seigneuriale, jardin,
verger, parc et petit étang dans l’enclos, comprenait
un grand étang avec deux moulins à eau,
un four banal pour les tenanciers et trois moulins
à vent, avec droit de moyenne justice et de quintaine
sur les nouveaux mariés de Pannée.
 
Une fondation du seigneur de Marson obligeait
les moines de l’abbaye St-Florent à distribuer
chaque année le jour de la Toussaint, à chaque
ménage pauvre des 13 paroisses de leur mouvance
féodale, quatre livres de bœuf et deux
miches, redevance remplacée à partir de 1675
par une rente de 18 sous.
 
Dans la succession de Jean de Stapleton et
Agnès Oshiell, derniers seigneurs de Trêves,
la terre échut en l’an VII à César-Concorde
Dupuy de Briacé, époux d’Anne-Modeste-Hélène
Gohin de Montreuil, fille d’Hélène-Agnès de Stapleton.
Il a été acquis en 1814 par M. Baillou. Le
château n’était plus qu’une masure en ruine avec
deux restes de belles tourelles à mâchicoulis. Il
a été démoli en 1859 et rebâti en 1860, d’après
les plans de M. Joly, en style du XVI{{e}} s., les
angles S. et S.-O. reposant sur les fondements
de l’ancien manoir. — Au-devant ouvre un portail,
sommé aux armes des propriétaires : d’or
à ''3 hures de gueules'', et couronné de faux
créneaux, avec porte basse en accolade fleuronnée.
— Le principal corps, à triple lucarne et
haut toit en cône tronqué, est flanqué d’une
demi-tour ronde et d’une aile rectangulaire ; aux
deux coins, vers N., deux tours rondes à hauts
toits pointus ; — le tout exhaussé sur une terrasse
bordée de faux mâchicoulis trèfles ; au rez-de-chaussée,
une belle galerie et un salon de style Renaissance,
que décore l’image de Diane de Poitiers.
 
Le parc contient 43 hectares. — Une fontaine
minérale y naissait, aujourd’hui épuisée. — Tout
auprès aussi on montrait, empreint sur une grosse
pierre, le Pas-St-Martin, souvenir de l’apôtre des
Gaules. — Vers N. 0. s’étale le grand étang, offrant
dans cette solitude abandonnée une perspective
charmante. Au passage, près la bonde, trois beaux
chênes, dont un énorme, s’allongeant sur l’eau,
redresse la tête en large touffe d’ombrage. —
Un ruisseau s’en échappe, qui faisait mouvoir
depuis le XII{{e}} s. deux moulins, arrentés le
20 mai 1785 par la comtesse de Trêves, aux
sieurs Lehou père et fils, marchands poëliers à
Saumur, qui transformèrent le plus grand en
moulin à battre le cuivre, — tous deux supprimés
depuis 30 ans. — Et tout d’un coup, en suivant
le flot, dans ce désert sauvage, parsemé de blocs
énormes et de bois rabougris, c’est comme un
charme, — et une des plus vives surprises dont
il me souvienne dans mes courses à travers l’Anjou,
— de se trouver, au détour de vieux murs
à demi-écroulés, dans ce gracieux petit village,
tout blanc, neuf et gai, groupé au bord, le long
de l’eau, sous le manoir et sous l’église, entre de
beaux ombrages, à l’abri de hautes futaies, —
puis le chemin qui s’en va tournoyant, bordé de
haies vives, sous une voûte de verdure.
 
Le territoire, avec celui de [[Riou]], formait depuis
[[1790]] une commune sous le titre de [[Riou-Marson]],
réunie en 1846 à Rou, V. ''ces mots''.
 
Tous nos écrivains angevins, tous ceux sans
exception, qui ont parlé de Marson, le confondent
avec le château de ce nom, ''Castellum Mazo'',
''Marso'' ou même ''Narso'', devant lequel meurt
Geoffroy, comte d’Anjou, en 987. V. ''Chron.''
''d’Anj.'', t. I, p. 9, 21, 134, 164, 382, et dont
s’empara Geoffroy Plantagenet en 1103, ''Ibid.'',
p. 130. Il s’agit ici, — et comment peut-on s’y
tromper ? — de Marson près Château-du-Loir.
 
<small>Arch. de M.-et-L. G Cures ; H Saint-Florent. — Arch. comm. de Distré et de Rou Et.-C. — ''Répert. arch.'', 1866, p. 60, art. de M. Raimbault.</small>
}}
 
== Notes ==
Articles connexes
:* [[Rou-Marson]]
:* [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire#Anciennes communes|Anciennes communes]]
 
Bibliographie
:* {{Ouvrage |auteur=Célestin Port |champ libre=édition révisée par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon |titre=Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou |sous-titre= D-M |tome=II |éditeur=H. Siraudeau & Cie |lieu=Angers |année=1978 |numéro d'édition=2 |année première édition=1876 |passage=415-416 (Marson) |bnf=346493103 }}.
 
Sources et annotations
{{Références}}
 
 
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]]
[[Catégorie:Rou-Marson]]

Dernière version du 12 juin 2025 à 15:38

Marson
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Saumurois
Commune Riou-Marson
Note(s) Fusion entre 1790-1794
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Marson est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située dans le Saumurois entre Doué-la-Fontaine et Saumur, au nord-ouest du village voisin de Riou.


Généralités

Le village de Marson (Maine-et-Loire) fusionne avec Riou entre 1790 et 1794 pour former la nouvelle commune de Riou-Marson[1].

Formes anciennes du nom : Morellus de Macum en 1162, Apud Marson en 1171, Marson en 1793[1],[2],[3].

Au Moyen Âge, le fief appartient du XIIe au XVe siècle à la famille de Grézille. Geoffroy de La Gézille y fonde au XIIe siècle la chapelle Sainte-Croix, dépendant de Chétigné. À partir du XVe siècle la terre change plusieurs fois de mains, est acquise au XVIIe par Urbain de Maillé-Brézé puis est réunie au XVIIIe au comté de Trèves par la famille de Stapleton. La maison seigneuriale est rebâtie au siècle suivant. Marson dépend au XVIIIe de l'élection, subdélégation, baillage et grenier à sel de Saumur[1].

Patrimoine : château de Marson (inscrit MH) du XIXe siècle, église Sainte-Croix de Marson (inscrite MH) des XIIe et XVIe siècles, fontaine de Godebert[4].

Homonymie avec Marson, commune située dans le département de la Marne.

 
Château de Marson

Célestin Port (1876)

Marson dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[5] :

« Marson bourg, cne de Rou-Marson. — Marcum, — M. de Marcum, 1160-1174 (Liv. Bl., f. 40). — Apud Marson 1171 (G Cure). — Marczon XVI-XVIIe s. — Ancien fief et seigneurie, relevant de la Tour-de-Ménive, et appart. du XIIe au XVIe s. à la famille de la Grésille.

Geoffroy de la Grésille y fonda et fit construire une chapelle, sous le vocable de Ste Croix, où l’évêque autorisa la célébration des baptêmes, des mariages et des sépultures (10 février 1171 n. s.). Chétigné en était et en demeura la paroisse et le curé devait seul la desservir ; mais ayant plus tard négligé ces fonctions, qui lui rapportaient d’importantes dîmes, il fut condamné par sentence de l’officialité (28 novembre 1579) à y installer un prêtre à résidence. Il eut bientôt à maintenir sa propre autorité contre ces chapelains, qu’on voit sans cesse, sous le faux titre de recteur, s’élever et prétendre contre ses droits. Le 27 mars 1715 il dut même faire descendre la cloche neuve et effacer le titre de curé qu’y avait fait inscrire Abel Valette, son vicaire récalcitrant. — Le 15 août 1762, le chœur s’écroula. II fut refait en avril 1764 ; le lambris en était terminé le 16 juin. La reconstruction du grand autel fut commencée le 26 mars 1765, celle de la sacristie le 9 novembre 1766, l’église lambrissée à l’entier en 1779 et terminée en 1780, comme l’indique une inscription dans la sacristie. — C’est un petit édifice, au pignon surmonté d’une double bretèche, avec cloche bénite en 1773, la porte ogivale de deux arcs concentriques en retrait à gros tores cylindriques, qu’encadre une belle moulure plein cintre, saillante, en fer à cheval, décorée de dents de scie. Un écusson y apparaît à peine, qui se retrouve à la voûte du chœur, reconnaissable pour celui des Quatrebarbes. A la nef unique, éclairée autrefois d’étroites fenêtres plein cintre, dont une seule visible (XIIe s.), s’ajoutent deux petites chapelles, l’une avec fenêtre à meneau tréflé, portant au centre un cœur ; — à l’entrée, prés la porte, de vieux fonts octogonaux, avec cuve adhérente sur un pied de pierre.

La terre parait avoir passé vers le milieu du XVe s. de la famille de la Grésille à celle de Couesmes, seigneur du Toureil, 1460, 1467 ; elle appart. aux Quatrebarbes dès 1481. — En est sieur Franç. Dubois, mari de Catherine de Quatrebarbes, 1542, Gilles de la Dufferie, mari d’Anne Dubois, 1617, 1635, René de la Dofferie 1637, 1644, mari de Catherine de Villegaignon. Par acte du 21 octobre 1644, la terre fut acquise par Urbain de Maillé-Brézé, puis en 1697 érigée en châtellenie, enfin annexée à Trêves, lors de l’érection en 1747 de cette baronnie en comté. Le domaine, outre la maison seigneuriale, jardin, verger, parc et petit étang dans l’enclos, comprenait un grand étang avec deux moulins à eau, un four banal pour les tenanciers et trois moulins à vent, avec droit de moyenne justice et de quintaine sur les nouveaux mariés de Pannée.

Une fondation du seigneur de Marson obligeait les moines de l’abbaye St-Florent à distribuer chaque année le jour de la Toussaint, à chaque ménage pauvre des 13 paroisses de leur mouvance féodale, quatre livres de bœuf et deux miches, redevance remplacée à partir de 1675 par une rente de 18 sous.

Dans la succession de Jean de Stapleton et Agnès Oshiell, derniers seigneurs de Trêves, la terre échut en l’an VII à César-Concorde Dupuy de Briacé, époux d’Anne-Modeste-Hélène Gohin de Montreuil, fille d’Hélène-Agnès de Stapleton. Il a été acquis en 1814 par M. Baillou. Le château n’était plus qu’une masure en ruine avec deux restes de belles tourelles à mâchicoulis. Il a été démoli en 1859 et rebâti en 1860, d’après les plans de M. Joly, en style du XVIe s., les angles S. et S.-O. reposant sur les fondements de l’ancien manoir. — Au-devant ouvre un portail, sommé aux armes des propriétaires : d’or à 3 hures de gueules, et couronné de faux créneaux, avec porte basse en accolade fleuronnée. — Le principal corps, à triple lucarne et haut toit en cône tronqué, est flanqué d’une demi-tour ronde et d’une aile rectangulaire ; aux deux coins, vers N., deux tours rondes à hauts toits pointus ; — le tout exhaussé sur une terrasse bordée de faux mâchicoulis trèfles ; au rez-de-chaussée, une belle galerie et un salon de style Renaissance, que décore l’image de Diane de Poitiers.

Le parc contient 43 hectares. — Une fontaine minérale y naissait, aujourd’hui épuisée. — Tout auprès aussi on montrait, empreint sur une grosse pierre, le Pas-St-Martin, souvenir de l’apôtre des Gaules. — Vers N. 0. s’étale le grand étang, offrant dans cette solitude abandonnée une perspective charmante. Au passage, près la bonde, trois beaux chênes, dont un énorme, s’allongeant sur l’eau, redresse la tête en large touffe d’ombrage. — Un ruisseau s’en échappe, qui faisait mouvoir depuis le XIIe s. deux moulins, arrentés le 20 mai 1785 par la comtesse de Trêves, aux sieurs Lehou père et fils, marchands poëliers à Saumur, qui transformèrent le plus grand en moulin à battre le cuivre, — tous deux supprimés depuis 30 ans. — Et tout d’un coup, en suivant le flot, dans ce désert sauvage, parsemé de blocs énormes et de bois rabougris, c’est comme un charme, — et une des plus vives surprises dont il me souvienne dans mes courses à travers l’Anjou, — de se trouver, au détour de vieux murs à demi-écroulés, dans ce gracieux petit village, tout blanc, neuf et gai, groupé au bord, le long de l’eau, sous le manoir et sous l’église, entre de beaux ombrages, à l’abri de hautes futaies, — puis le chemin qui s’en va tournoyant, bordé de haies vives, sous une voûte de verdure.

Le territoire, avec celui de Riou, formait depuis 1790 une commune sous le titre de Riou-Marson, réunie en 1846 à Rou, V. ces mots.

Tous nos écrivains angevins, tous ceux sans exception, qui ont parlé de Marson, le confondent avec le château de ce nom, Castellum Mazo, Marso ou même Narso, devant lequel meurt Geoffroy, comte d’Anjou, en 987. V. Chron. d’Anj., t. I, p. 9, 21, 134, 164, 382, et dont s’empara Geoffroy Plantagenet en 1103, Ibid., p. 130. Il s’agit ici, — et comment peut-on s’y tromper ? — de Marson près Château-du-Loir.

Arch. de M.-et-L. G Cures ; H Saint-Florent. — Arch. comm. de Distré et de Rou Et.-C. — Répert. arch., 1866, p. 60, art. de M. Raimbault. »

Notes

Articles connexes

Bibliographie

  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, t. II, p. 415-416 (Marson) (notice BnF no FRBNF346493103).

Sources et annotations

  1. a b et c Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 415-416 (Marson)
  2. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 143
  3. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Marson, 2007
  4. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Rou-Marson), 2012
  5. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 604 et 605