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La commune de Juigné-Béné est formée à la Révolution des villages de Juigné, sur la rive ouest de la Mayenne, et de Béné, sur la rive est de la rivière. En 1973, Juigné-Béné fusionne avec [[Montreuil-Belfroy]], qui devient Montreuil-Juigné<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|319}} (Juigné-sur-Maine)</ref>.
== Généralités ==
Le territoire est partagé à la Révolution entre Montreuil-Belfroy et Avrillé<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|317}} (Juigné-Béné)</ref>. La commune de Juigné-Béné est formée en 1800 des villages de Juigné, sur la rive Ouest de la Mayenne, et de Béné, sur la rive Est de la rivière. En 1973, Juigné-Béné fusionne avec [[Montreuil-Belfroy]], qui devient Montreuil-Juigné<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|319}} (Juigné-sur-Maine)</ref>.


D'origine inconnue, la localité est mentionnée au {{XIIIs}} sous le nom de ''Juigneyum''. La [[Glossaire#P|paroisse]] est réunie à celle de Béné. Au Moyen Âge, la seigneurie relève du [[Le Plessis-Macé|Plessis-Macé]]. Un manoir, dit La Guyonnière, est édifié avant d'être remplacé par un château installé sur une motte plus au nord. La cure est de la présentation de l'abbé de Toussaints d'Angers. L'église est desservie jusqu'à la Révolution<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 115-116</ref>.


Notes
Le bourg de Juigné se trouve sur la rive droite de la Mayenne<ref name="cport-1978" />
 
[[File:montreuiljuigne chateau guyonniere 2007a.jpg|center|thumb|alt=Photographie du château de La Guyonnière.]]
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Juigné-sur-Maine dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', {{t.|2}} (D-M), Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, {{p.|425-426}}</ref> :
 
{{citation|'''Juigné-sur-Maine''', bourg, {{cne}} de Juigné-Béné.
— ''Juigneyum'' 1297 (D. Houss., 10698).
— ''Juniacus super littus Meduanœ'' XIII{{e}} s.
(Cart. de Touss., p. 54). — ''Jugné-sur-Maienne''
1385 (G 873). — Sur le bord de la rive droite de
la Mayenne et au passage antique d’un port en
communication avec Béné, Cantenay et Feneu.
Une paroisse y est constituée dès au moins le
XI{{e}} s., dont aucun texte n’indique l’origine.
 
Jusqu’à la fin du XIII{{e}} s. les deux agglomérations
de Juigné et de Béné, séparées seulement
par la Maine, reliées par un bac, avec un port
fréquenté, formaient deux cures distinctes, dont
les bénéfices appartenaient aux chanoines de
Toussaint d’Angers. Sur leurs instances, et
attendu l’insuffisance des revenus, la proximité,
le petit nombre des habitants, l’évêque Guill. Le
Maire, par ordonnance du samedi après les
Cendres 1298 n. s., prescrivit la réunion des
deux paroisses, avec centre principal à Juigné.
— Les titulaires prenaient le titre de curés ou
de prieurs-curés, à cause précisément de Béné,
dont la chapelle resta desservie jusqu’au XVIII{{e}} s.
comme succursale ou vicariat.
 
Curéa : Michel Ragot, 1419. — Franç. Saymont,
1528. — Pierre Bougler, [[abréviations#C|†]] le 7 juillet
1572, à Angers. — André Thibault, 1635. —
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1711 l’eau avait envahi l’église et le cimetière.
— Pierre Gauveriet, juin 1720, † le 14 février
1732, âgé de 53 ans. — Etienne Eanault, mars
1732, † le 29 mars 1740, âgé de 43 ans. — Louis
Frogier de Pontlevoy, avril 1740, † le 18 mai
1765, âgé de 63 ans. — Jean-Baptiste-Augustin
Série, juin 1765, qui refusa le serment constitutionnel
et périt, croit-on, dans la noyade de
Montjean, le 29 novembre 1793.
 
La paroisse dépendait de l’Archidiaconé d’outre-Maine,
du Doyenné de Candé, de l’Election d’Angers,
du Grenier à sel de Candé.
 
Tout au-devant de la porte antique de l’église,
vers l’O., joignant le cimetière primitif, s’élevait
la motte du château seigneurial de la Guyonnière,
encore en 1445 « close toute environ de
douves et fossés anciens, en laquelle soulloit
estre anciennement l’herbergement. » — Le manoir
primitif, détruit depuis longtemps, avait été
reconstruit tout auprès mais dans une enceinte
distincte, et ne formait plus dès cette époque
qu’un logis abandonné au métayer. Toute trace
en a disparu. — L’habitation seigneuriale se reporta
vers le milieu du XV{{e}} s. à une centaine de
mètres vers l’O, sur une légère éminence, et
apparaît en pleine vue au premier tournant du
chemin vers N., rajeunie par une restauration
récente, mais en conservant son caractère pittoresque,
son haut toit d’ardoise, au centre, sur la
face orientale la tour pentagonale à toit pointu,
aux angles vers N. de petits tourillons en cul-de-lampe
et ses ouvertures à meneaux, surmontées
de lucarnes ; au-devant une prairie avec une
belle pièce d’eau, surtout d’admirables allées de
vieux arbres, disposés en circuits de verdure ou
en terrasses, que termine vers S. une porterie
armoriée aux armes des maîtres. — « La terre,
domaine, fief et seigneurie, » tenue à foi lige
du Plessis-Macé, comprenait au XVI{{e}} s., outre un
étang et le fief principal de la Guyonnière, qui
devait au seigneur de Marcillé chaque année une
paire d’éperons dorés, les métairies du Colombier,
de la Chaussée et de la Cranerie, les closeries
de la Roche et de la Maison et appartenait
en 1445 à dame Ysabeau de Quatrebarbes, et
durant tout le XVI{{e}} s. à la famille des Aubus.
Louis des Aubus et sa femme Françoise de la
Vaisousière la vendirent par acte du 25 avril
1596 à Françoise Périgault, veuve de n. h.
Et. Gantier de la Pasqnerie. — En est sieur n. h.
Gilles Voisin 1639, — et dès avant 1650 la
famille Varice, dont partie y résida, et qui avait
son enfeu dans une chapelle attenant à l’église. —
Louis-François-Aimé de Varice y marie sa fille
en 1778 à Gabriel-Noël Maussion de Launay, et
tous trois habitaient le château, qu’ils vendirent
par acte du 9 janvier 1787, avec la Thibaudière,
à Pierre-Urb. Boreau de la Besnardière ; — {{abréviation|aujourd’hui|1876}},
par héritage, à M. de Monticourt.
 
De nombreux ouvriers de toile à voile résidaient
depuis 1779, sur la paroisse, par suite de
l’établissement d’une filature au château de la
Thibaudière. On y comptait 12 maisons d’indigents
en 1788. — Il y résidait une brigade de
gabelle. — Une foire s’y tenait le jour de la
Saint-Jean.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 192, 202 ; H Toussaint. — Arch. comm. Et.-C. — D. Houss., 10698, 10699.</small> }}
 
== Notes ==
À ne pas confondre avec [[Juigné-sur-Loire]], au sud-est d'Angers, ni avec Juigné-sur-Sarthe dans le département de la Sarthe.
 
Articles connexes
:* [[Béné]]
:* [[Juigné-Béné]]
:* [[Montreuil-Juigné]]
 
Sources et annotations
{{Références}}
{{Références}}




{{Quartier à compléter}}
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[[Catégorie:Quartier|Juigne]]
[[Catégorie:Quartier|Juigne]]
[[Catégorie:Montreuil-Juigné]]
[[Catégorie:Montreuil-Juigné]]

Dernière version du 12 juin 2025 à 16:18

Juigné-sur-Maine
(bourg)
Département Maine-et-Loire
Territoire Région d'Angers
Commune Montreuil-Juigné
Note(s) Bourg de Juigné-Béné.
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Juigné (Juigné-sur-Maine) est un quartier du sud de la ville de Montreuil-Juigné, en Maine-et-Loire, situé sur l'ancienne commune de Juigné-Béné et séparé de Béné par la rivière la Mayenne.


Généralités

Le territoire est partagé à la Révolution entre Montreuil-Belfroy et Avrillé[1]. La commune de Juigné-Béné est formée en 1800 des villages de Juigné, sur la rive Ouest de la Mayenne, et de Béné, sur la rive Est de la rivière. En 1973, Juigné-Béné fusionne avec Montreuil-Belfroy, qui devient Montreuil-Juigné[2].

D'origine inconnue, la localité est mentionnée au XIIIe siècle sous le nom de Juigneyum. La paroisse est réunie à celle de Béné. Au Moyen Âge, la seigneurie relève du Plessis-Macé. Un manoir, dit La Guyonnière, est édifié avant d'être remplacé par un château installé sur une motte plus au nord. La cure est de la présentation de l'abbé de Toussaints d'Angers. L'église est desservie jusqu'à la Révolution[2],[3].

Le bourg de Juigné se trouve sur la rive droite de la Mayenne[2]

Photographie du château de La Guyonnière.

Célestin Port (1876)

Juigné-sur-Maine dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[4] :

« Juigné-sur-Maine, bourg, cne de Juigné-Béné. — Juigneyum 1297 (D. Houss., 10698). — Juniacus super littus Meduanœ XIIIe s. (Cart. de Touss., p. 54). — Jugné-sur-Maienne 1385 (G 873). — Sur le bord de la rive droite de la Mayenne et au passage antique d’un port en communication avec Béné, Cantenay et Feneu. Une paroisse y est constituée dès au moins le XIe s., dont aucun texte n’indique l’origine.

Jusqu’à la fin du XIIIe s. les deux agglomérations de Juigné et de Béné, séparées seulement par la Maine, reliées par un bac, avec un port fréquenté, formaient deux cures distinctes, dont les bénéfices appartenaient aux chanoines de Toussaint d’Angers. Sur leurs instances, et attendu l’insuffisance des revenus, la proximité, le petit nombre des habitants, l’évêque Guill. Le Maire, par ordonnance du samedi après les Cendres 1298 n. s., prescrivit la réunion des deux paroisses, avec centre principal à Juigné. — Les titulaires prenaient le titre de curés ou de prieurs-curés, à cause précisément de Béné, dont la chapelle resta desservie jusqu’au XVIIIe s. comme succursale ou vicariat.

Curéa : Michel Ragot, 1419. — Franç. Saymont, 1528. — Pierre Bougler, le 7 juillet 1572, à Angers. — André Thibault, 1635. — André Lavisse, 1639, 1660. — Charles Rochart, 1676, † le 19 février 1697. — Michel Frémin, mai 1697, jusqu’en février 1720. — En mars 1711 l’eau avait envahi l’église et le cimetière. — Pierre Gauveriet, juin 1720, † le 14 février 1732, âgé de 53 ans. — Etienne Eanault, mars 1732, † le 29 mars 1740, âgé de 43 ans. — Louis Frogier de Pontlevoy, avril 1740, † le 18 mai 1765, âgé de 63 ans. — Jean-Baptiste-Augustin Série, juin 1765, qui refusa le serment constitutionnel et périt, croit-on, dans la noyade de Montjean, le 29 novembre 1793.

La paroisse dépendait de l’Archidiaconé d’outre-Maine, du Doyenné de Candé, de l’Election d’Angers, du Grenier à sel de Candé.

Tout au-devant de la porte antique de l’église, vers l’O., joignant le cimetière primitif, s’élevait la motte du château seigneurial de la Guyonnière, encore en 1445 « close toute environ de douves et fossés anciens, en laquelle soulloit estre anciennement l’herbergement. » — Le manoir primitif, détruit depuis longtemps, avait été reconstruit tout auprès mais dans une enceinte distincte, et ne formait plus dès cette époque qu’un logis abandonné au métayer. Toute trace en a disparu. — L’habitation seigneuriale se reporta vers le milieu du XVe s. à une centaine de mètres vers l’O, sur une légère éminence, et apparaît en pleine vue au premier tournant du chemin vers N., rajeunie par une restauration récente, mais en conservant son caractère pittoresque, son haut toit d’ardoise, au centre, sur la face orientale la tour pentagonale à toit pointu, aux angles vers N. de petits tourillons en cul-de-lampe et ses ouvertures à meneaux, surmontées de lucarnes ; au-devant une prairie avec une belle pièce d’eau, surtout d’admirables allées de vieux arbres, disposés en circuits de verdure ou en terrasses, que termine vers S. une porterie armoriée aux armes des maîtres. — « La terre, domaine, fief et seigneurie, » tenue à foi lige du Plessis-Macé, comprenait au XVIe s., outre un étang et le fief principal de la Guyonnière, qui devait au seigneur de Marcillé chaque année une paire d’éperons dorés, les métairies du Colombier, de la Chaussée et de la Cranerie, les closeries de la Roche et de la Maison et appartenait en 1445 à dame Ysabeau de Quatrebarbes, et durant tout le XVIe s. à la famille des Aubus. Louis des Aubus et sa femme Françoise de la Vaisousière la vendirent par acte du 25 avril 1596 à Françoise Périgault, veuve de n. h. Et. Gantier de la Pasqnerie. — En est sieur n. h. Gilles Voisin 1639, — et dès avant 1650 la famille Varice, dont partie y résida, et qui avait son enfeu dans une chapelle attenant à l’église. — Louis-François-Aimé de Varice y marie sa fille en 1778 à Gabriel-Noël Maussion de Launay, et tous trois habitaient le château, qu’ils vendirent par acte du 9 janvier 1787, avec la Thibaudière, à Pierre-Urb. Boreau de la Besnardière ; — aujourd’hui, par héritage, à M. de Monticourt.

De nombreux ouvriers de toile à voile résidaient depuis 1779, sur la paroisse, par suite de l’établissement d’une filature au château de la Thibaudière. On y comptait 12 maisons d’indigents en 1788. — Il y résidait une brigade de gabelle. — Une foire s’y tenait le jour de la Saint-Jean.

Arch. de M.-et-L. C 192, 202 ; H Toussaint. — Arch. comm. Et.-C. — D. Houss., 10698, 10699. »

Notes

À ne pas confondre avec Juigné-sur-Loire, au sud-est d'Angers, ni avec Juigné-sur-Sarthe dans le département de la Sarthe.

Articles connexes

Sources et annotations

  1. Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 317 (Juigné-Béné)
  2. a b et c Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 319 (Juigné-sur-Maine)
  3. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 115-116
  4. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 425-426