Mayenne

De Wiki-Anjou
La Mayenne
Photographie de la Mayenne à Grez-Neuville.
Type Rivière
Territoire Segréen
De La Jaille-Yvon
À Angers
Notes 37 km en Maine-et-Loire
Bassin-versant de la Mayenne
Aide à la rédaction.
Cours d'eau de Maine-et-Loire

La Mayenne angevine court sur 37 kilomètres en Maine-et-Loire[1]. Cette rivière de l'Ouest de la France, qui traverse le Segréen, forme, en confluant avec la Sarthe, la Maine qui se jette dans la Loire.


Cours d'eau

Longue de 195 km, la Mayenne (rivière) prend sa source dans l'Orne sous le sommet du Mont des Avaloirs (lieu-dit La Roche au Loup, commune de Lalacelle, à environ 15 km à l'ouest d'Alençon) et rejoint la Sarthe, avec laquelle elle forme la Maine, au nord d'Angers dans le Maine-et-Loire[2].

Partagé entre le Bassin parisien (Anjou blanc) et le Massif armoricain (Anjou noir), le Maine-et-Loire est un carrefour de rivières : le Loir, la Sarthe et la Mayenne y forment la Maine, affluent de la Loire[3],[N 1]. La Mayenne, et son affluent principal l'Oudon, sont encaissés dans le Massif armoricain, dur et peu perméable[4].

Mayenne et Sarthe appartiennent, pendant la plus grande partie de leur cours, à l'ancienne province du Maine[N 2]. La Mayenne s'enfonce assez vite dans des gorges. Née d'innombrables ruisselets, la rivière serpente en de nombreux méandres, très encaissés[3].

Le bassin-versant de la Mayenne[N 3] n'est constitué que de la Mayenne[5].

Affluents

Les principaux affluents de la Mayenne (de l'amont vers l'aval) sont[2] :

  • l'Aisne (Couptrain),
  • la Varenne (Ambrières-les-Vallées),
  • la Colmont (ville de Mayenne),
  • l'Aron (Moulay),
  • l'Ernée (Laval),
  • la Jouanne (Entrammes),
  • le Vicoin (Entrammes),
  • l'Ouette (Entrammes),
  • l'Oudon (Le Lion d'Angers).

Le Vinière, cours d'eau naturel non navigable de 2 km, prend sa source à Longuenée-en-Anjou et se jette dans la Mayenne au niveau de cette même commune[6].

La Violette, cours d'eau naturel non navigable de 5,82 km, prend sa source à Grez-neuville et se jette dans l'étang de la Beuvrière au niveau de cette même commune[7].

La Beuvrière, cours d'eau naturel non navigable de 6,79 km, prend également sa source à Grez-neuville puis se jette dans une bras de la mayenne de cette même commune[8].

Avant de confondre ses eaux avec celles de la Sarthe et du Loir, la Mayenne reçoit un affluent assez important sur sa rive droite, l'Oudon. Après de nombreux méandres[N 4] à travers les schistes du Massif armoricain, l'Oudon arrose Segré, puis le Lion-d'Angers[3].

Communes traversées

La Mayenne traverse les territoires de[3]

Navigation

Dès le XVe siècle la navigation est importante. Des passages sont aménagés dans les barrages des moulins, les « portes marinières ». Au milieu du XIXe on construit des écluses sur la Sarthe et la Mayenne. De petites péniches naviguent ainsi sur la Mayenne jusqu'à la ville du même nom. Par la suite, le développement du chemin de fer est fatal à la navigation fluviale[9],[10].

Aujourd'hui, la Mayenne est navigable de Laval à la Loire, et a été canalisée des villes de Laval à Mayenne. La rivière fait partie du domaine public fluvial navigable. Depuis 2008 c'est le conseil départemental qui gère son tronçon angevin, en assurant la protection et la bonne navigation sur le département[5].

Son parcours en Maine-et-Loire comporte huit barrages et écluses[5]. On y trouve par exemple l'écluse de Montreuil-sur-Maine, site composé d'un moulin et d'une écluse du XIXe siècle, et dont le moulin possédait autrefois deux roues à aubes qui activaient chacune deux paires de meules situées au 1er niveau[11].


Écluse et moulin de Montreuil-sur-Maine
Écluse et moulin de Grez-Neuville

Vallée de la Mayenne

La Mayenne est une rivière de bocage[N 5]. Le paysage de bocage naît de l'étroite association de l'arbre, du ruisseau et de la prairie. Les chemins sont d'étroits passages qui serpentent entre deux haies. La pluie fine, la bruine[N 6],est un élément habituel du paysage, qui entretient la boue de ces chemins. Il n'est guère de régions de France, hormis peut-être la Bretagne, où les vallées soient aussi nombreuses.

Les plus vieux sites habités sont les villages. Ce n'est qu'à la fin du Moyen Âge que l'on voit se développer les fermes éloignées des autres habitations. Mais villages et closeries[N 7] présentent les mêmes caractères, tous deux sont notamment à l'écart des grandes routes, au fond d'un vallon près d'une source d'eau[9].

Au nord-est d'Angers, les basses vallées angevines forment un territoire baigné par les rivières du bassin de la Maine : Mayenne, Sarthe et Loir[12].


La Mayenne entre Montreuil-sur-Maine et Chenillé-Changé

Le nom de Mayenne

Mayenne, dont l'origine pourrait venir de la racine celte *mad (faire irruption, se répandre) ou du latin madere (être mouillé, imbiber), auquel s'ajoute le suffixe gaulois -uenna. L'ensemble signifierait « (eau) qui déborde »[13].

Homonymies :

• Mayenne, département français qui doit son nom à la rivière ;
• Mayenne, ville française du département de la Mayenne.

Notes

Sur le même sujet

Liste des cours d'eau de Maine-et-Loire
Crues en Maine-et-Loire
Tourisme fluvial en Maine-et-Loire
Bateliers, négoce et mode de voiture
Écourues

Bibliographie

• Millet de la Turtaudière, Indicateur de Maine et Loire, Imprimerie Cosnier et Lachèse (Angers), 1864
• P.George P.Guillot J.Hugonnot, Trois rivières de bocage, coll. Les belles rivières de France, Éditions USHA (Aurillac), 1936

Annotations

  1. Éléments de géographie du département : voir géographie du Maine-et-Loire.
  2. Comté du Maine : ancienne province française, située au nord de l'Anjou, en 1790 elle a donné naissance aux départements de la Sarthe et de la Mayenne. Sa capitale était la ville du Mans.
  3. Un bassin-versant est l'ensemble du territoire dont les eaux se déversent dans le cours d'eau donné.
  4. Méandre : nom commun, masculin, désigne la sinuosité d'une rivière, par allusion au fleuve de Phrygie qui portait ce nom.
  5. Bocage : nom commun, masculin, qui désigne en géographie un type de paysage où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des rangées d'arbres qui marquent les limites de parcelles. Autrefois le bocage occupait une large part de la façade atlantique européenne. On en trouve encore en France dans certaines parties de la Bretagne et de la Normandie.
  6. Bruine : pluie très fine qui tombe lentement.
  7. Closerie : petit domaine clos.

Sources

  1. 37 km indiqué par Département de Maine et Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine et Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe (Angers), 2003, p. 20
    37 km indiqué par l'Observatoire de l'eau de Maine-et-Loire, Les cours d'eau (Mayenne), mars 2013
    37 km indiqué par la Fédération de pêche de Maine-et-Loire, Rivières et plan d'eau (Mayenne), mars 2013
  2. a et b ADES Sandre, Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau, juillet 2010
  3. a b c et d IGN et BRGM, Géoportail - Cours de la Mayenne, juillet 2010
  4. Préfecture de Maine-et-Loire, Rapport de présentation PPRI confluence Maine, du 16 octobre 2009
  5. a b et c Observatoire de l'eau de Maine-et-Loire, Territoires par bassin versant, avril 2013
  6. Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre), Cours d'eau selon la version Carthage 2017 : le Vinière (M3904300), octobre 2022
  7. Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre), Cours d'eau selon la version Carthage 2017 : l'Étang de la Violette (M3904100), octobre 2022
  8. Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre), Cours d'eau selon la version Carthage 2017 : l'Étang de la Beuvrière (M3904000), octobre 2022
  9. a et b P.George P.Guillot J.Hugonnot, Trois rivières de bocage, Éditions USHA (Aurillac), 1936
  10. P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, Visages de l'Anjou, Horizons de France (Paris), 1951
  11. Ministère de la Culture, Base Mérimée - Moulin et site d'écluse (IA49009827), octobre 2008
  12. DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, novembre 2010
  13. Wikipédia, Mayenne (rivière), novembre 2023, selon Toponymie générale de la France : Tome 1, Formations préceltiques, celtiques, romanes : étymologie de 35000 noms de lieux par Ernest Nègre, Librairie Droz, 1990, p. 119)