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| lieu_né = Saint-Laurent-du-Mottay | | lieu_né = Saint-Laurent-du-Mottay | ||
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| grade = soldat | | grade = soldat 2{{e}} classe | ||
| régiment = | | régiment = 66{{e}} régiment d'infanterie (66e RI) | ||
| mort_pour_la_france_date = 14 octobre | | mort_pour_la_france_date = 14 octobre | ||
| mort_pour_la_france_année = 1914 | | mort_pour_la_france_année = 1914 | ||
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| texte = Le 66{{e}} régiment d'infanterie était une unité de l'armée de terre française, créé en 1672 et dissous en 1966. | | texte = Le 66{{e}} régiment d'infanterie était une unité de l'armée de terre française, créé en 1672 et dissous en 1966. | ||
Lors de la conscription en 1910, Louis Marie Pineau est enregistré au bureau de Cholet. En octobre 1913, il rejoint la caserne du 66{{e}} régiment d'infanterie basé à Tours, en Indre-et-Loire, pour effectuer son service militaire. Au cours de l'année suivante, à l'été 1914, débute la Première Guerre mondiale. Le 1{{er}} août, la mobilisation des armées de terre et de mer est ordonnée. | Lors de la conscription en 1910, Louis Marie Pineau est enregistré au bureau de Cholet. En octobre 1913, il rejoint la caserne du 66{{e}} régiment d'infanterie basé à Tours, en Indre-et-Loire, pour effectuer son service militaire. Au cours de l'année suivante, à l'été [[1914]], débute le conflit militaire de la Première Guerre mondiale. Le 1{{er}} août, la mobilisation des armées de terre et de mer est ordonnée. | ||
Le {{abréviation|six-six|66e régiment d'infanterie}} quitte la caserne de Baraguay-d'Illiers, à Tours, dans la matinée du 5 août 1914 par chemin de fer. Le commandement est assuré par le colonel Jamin. Le | Le {{abréviation|six-six|66e régiment d'infanterie}} quitte la caserne de Baraguay-d'Illiers, à Tours, dans la matinée du {{nobr|5 août 1914}} par chemin de fer. Le commandement est assuré par le colonel Jamin. Le corps de troupe se rend dans la Meurthe-et-Moselle, à Chavigny et à Maron, puis est engagé dans la bataille du Grand-Couronné qui se déroule à proximité de Nancy et de Lunéville, en Lorraine, du 4 août au 11 septembre. | ||
Le 6 au soir, le régiment se rend à Flavigny-sur-Moselle, à une dizaine de kilomètres au sud de Nancy. Le lendemain, il est chargé de couvrir le 20{{e}} corps d'armée, puis se porte à Dombasle. Le général Joffre donne l'ordre le 14 août à la 1{{re}} et à la 2{{e}} armée de lancer l'offensive. Après avoir relevé le 11 le 20{{e}} CA, le | Le 6 au soir, le régiment se rend à Flavigny-sur-Moselle, à une dizaine de kilomètres au sud de Nancy. Le lendemain, il est chargé de couvrir le 20{{e}} corps d'armée, puis se porte à Dombasle. Le général Joffre donne l'ordre le 14 août à la 1{{re}} et à la 2{{e}} armée de lancer l'offensive. Après avoir relevé le 11 le 20{{e}} CA, le 66{{e}} régiment d'infanterie est chargé le 15 d'enlever Nomény, qu'il libère. Les habitants appellent les poilus du Six-Six leurs sauveurs. Mais l'ennemi est à quelques kilomètres de Nancy et il faut le stopper. Le régiment reprend ses positions à Clémery, Manoncourt et Civry, puis le secteur Château – Tremblais – Saneuvelotte – Seichamps. Le colonel Janin a pris le commandement de la 35{{e}} brigade et le commandant Mercier celui du régiment. À l'aube du 25, les Allemands reprennent l'attaque et continue leur poussée vers la Moselle. Les Français contre-attaquent. Le 66{{e}} RI participe au mouvement offensif de l'armée et occupe Champenoux et la lisière Est de la forêt de Champenoux. Du 29 août au 1{{er}} septembre c'est l'accalmie ; les troupes françaises, épuisées, ne peuvent continuer leur offensive. La bataille continue mais le régiment, lui, est porté sur un autre terrain d'affrontements. | ||
Le commandant De Villantroys prend ensuite la tête du régiment. Au début de septembre, l'armée allemande est déjà bien implantée dans le nord-est de la France, qui se trouve alors à moins de {{unité|50|kilomètres}} de Paris. Le 5 septembre, le 66{{e}} régiment d'infanterie est porté par chemin de fer vers la Champagne pour être engagé dans la première bataille de la Marne, qui se déroule du 6 au 12 septembre ; vaste théâtre d'opérations qui s'étend sur {{unité|300|kilomètres}}. | Le commandant De Villantroys prend ensuite la tête du régiment. Au début de septembre, l'armée allemande est déjà bien implantée dans le nord-est de la France, qui se trouve alors à moins de {{unité|50|kilomètres}} de Paris. Le 5 septembre, le 66{{e}} régiment d'infanterie est porté par chemin de fer vers la Champagne pour être engagé dans la première bataille de la Marne, qui se déroule du 6 au 12 septembre ; vaste théâtre d'opérations qui s'étend sur {{unité|300|kilomètres}}. | ||
Les populations fuient devant l'envahisseur. Le régiment marche sur {{abréviation|Œuvy|Euvy}} puis sur Connantray. La nuit il stationne dans les bois | Les populations fuient devant l'envahisseur. Le régiment marche sur {{abréviation|Œuvy|Euvy}} puis sur Connantray. La nuit il stationne dans les bois aux abords de la voie ferrée. Le 8 septembre, il subit des vagues d'assaut de l'ennemi, se replie vers Œuvy puis atteint Gourgançon. Les combats sont rudes et le soir, {{formatnum:1287}} hommes manquent à l'appel. Le lendemain, l'artillerie lourde ennemie pilonne les positions. Le régiment reprend l'offensive le 10 et, malgré les blessés qui agonisent le long des talus, marche en avant. Il est tête de la 35{{e}} brigade. Il atteint Haussimont, Vassimont, Bellevue, les Ancluzes et Saidron, traverse Châlons, continue sur Dampierre-au-Temple, Cuprély, Saint-Hilaire-au-Temple. | ||
L'offensive de l'armée française et du corps expéditionnaire britannique a pour effet d'arrêter la progression allemande. Les 7 et 8 septembre, arrivés de Paris, six mille soldats sont venus en renfort, transportés par des véhicules réquisitionnés – omnibus, voitures de maître et taxis (les « taxis de la Marne »). C'est alors la première opération de transport de troupes motorisé de l'histoire. | L'offensive de l'armée française et du corps expéditionnaire britannique a pour effet d'arrêter la progression allemande. Les 7 et 8 septembre, arrivés de Paris, six mille soldats sont venus en renfort, transportés par des véhicules réquisitionnés – omnibus, voitures de maître et taxis (les « taxis de la Marne »). C'est alors la première opération de transport de troupes motorisé de l'histoire. | ||
Le 15 septembre, sous le feu de l'artillerie, le | Le 15 septembre, sous le feu de l'artillerie, le 66{{e}} RI attaque encore. Il commence à s'enterrer et à se positionner dans des tranchées. Il se porte le 1{{er}} octobre à Montbré. Il essuie régulièrement des canonnades et des fusillades. Louis Marie Pineau est mortellement blessé et évacué dans un hôpital auxiliaire à Châlons-sur-Marne. Il succombe à ses blessures dans la journée du 14 octobre. L'avis de décès est transmis à la mairie de [[Sainte-Christine]], où il est domicilié. Il est ensuite inhumé au cimetière militaire de Châlons, la nécropole nationale de Châlons-sur-Marne. | ||
Dans les seules batailles d'août et de septembre 1914, plus de {{formatnum:250000}} soldats français sont morts. | Dans les seules batailles d'août et de septembre 1914, plus de {{formatnum:250000}} soldats français sont morts. | ||
Au début du {{XXs}}, Norbert Quint, passionné local de la Première Guerre mondiale, remarque, alors qu'il consulte les registres de Sainte-Christine, que son nom n'est pas gravé sur la stèle communale et entame des démarches auprès de la mairie. | Au début du {{XXs}}, Norbert Quint, passionné local de la Première Guerre mondiale, remarque, alors qu'il consulte les registres de la commune de Sainte-Christine, que son nom n'est pas gravé sur la stèle communale et entame des démarches auprès de la mairie. | ||
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