Estrangouiller
En Anjou
- estrangouiller
Mot
Verbe.
En Anjou estrangouiller (ou estrangouyer) pour avoir envie d'étrangler, d'étouffer. Ne se dit qu'en plaisantant : Que le diable m'estrangouille.
Mot des parlers provinciaux de l'Anjou, du Bas-Maine et du Lyonnais.
Notes
- Voir aussi s'embedoufler, pétoufler.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 365
- Fourchafoin (Henri Jubeau, poète patoisant angevin), Patois angevin - Petit glossaire du rimiau "détach' pas l'chin", 8 mai 2015 (rimiau publié dans le recueil Entre Autres aux éditions du Petit Pavé)
- Lazare Sainean, Les sources de l'argot ancien, t. II, Le dix-neuvième siècle (1800-1850), H. et É. Champion (Paris), 1912, p. 341
En français, mot populaire (argot ancien), estrangouiller pour étrangler (Lazare Sainean, L'argot ancien : 1455-1850, éd. H. Champion (Paris), 1907, p. 239, citant Eugène François Vidocq, Les voleurs : physiologie de leurs mœurs et de leur langage, t. second, 1837, p. 290). Utilisé par exemple par Émile Zola dans l'L'Assommoir en 1876 : « Eh bien ! je vas t'estrangouiller, oui, oui, moi ! et sans mettre des gants encore ! »