Ris
En Anjou
- ris
Mot
En Anjou, ris pour
- racine (nom commun), partie souterraine d'un végétal ;
- rire (verbe), mouvement d'un sentiment de gaieté.
Exemple : « Oui, mais râle si dans cent ans je ne se point n’en chantier de manger les pissenlits de Touche aux mottes par la ris. » (Verrier et Onillon, Discours)
Glossaire V. et O.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Ris 1 (Mj., Lg.), s. f. — Racine. Ex. : Il a foncé pour couper les ris des léiards qui mangeaient toute sa terre. — Au Lg., on emploie ce mot, mais non ses composés : Risser, Dérincer. \\ Sal. — Surtout premières racines. Le sarment mis dans l'eau a d'abord des ris blancs. Syn. de Raicene.
Et. — Je ne puis y voir le grec rhidza ; p.-ê. le lat. radicem. Cf. Angl. Root. — N. « Tirer du ri ; faire une tranchée le long des haies et couper les racines (Dottin.)
Ris 2 (Mj.), s. m. — Rire. Prendre son ris, — se mettre à rire, éclater de rire. — Ex. : Il a pris son ris là-dessus, j'ai cru qu'il allait en étouffer.
Et. — Lat. « Risum teneatis, amici ? » (Horace.) »
Notes
- Voir aussi naveau, pétoufler.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 215 (et p. 373)