Pruniers

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Pruniers
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Région d'Angers
Commune Bouchemaine
Note(s) Absorbée en 1797
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Pruniers est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), devenue aujourd'hui un village de Bouchemaine. Située en haut d'un coteau, on y trouve le pont de Pruniers, ancien ouvrage ferroviaire du XXe siècle ayant été utilisé à la Libération.


Généralités

À la Révolution, la paroisse de Saint-Aubin de Pruniers devient une commune sur une courte période, avant d'être réunie en 1797 à celle de Saint-Symphorien de Bouchemaine[note 1], formant la commune de Bouchemaine, qui comprend également le village de La Pointe. Quelques formes anciennes du nom : Prunarius en 769, Prunnerieum en 1077, Ad Prunarias en 1117, Prugners en 1132, Pruniers en 1250, La Ville de Pruniers en 1326. Du latin prunus (prunier). Jadis les pruniers étaient répandus en Anjou pour le commerce de prunes séchées[1],[2],[3],[4].

Le bourg de Pruniers se trouve au nord-est de la commune, depuis un coteau surplombant la Maine jusqu'à un vallon[5],[2]. On y trouvait autrefois des cultures maraîchères qui alimentaient Angers en fruits et légumes[6].

L'église Saint-Aubin de Pruniers est perchée en haut du coteau. Un ancien pont de chemin de fer, le pont de Pruniers, a été converti en pont dédié à la circulation des piétons et des cyclistes[4],[7]. On y trouve aussi des équipements sportifs (salle omnisports) et culturels (bibliothèque)[2].

Le village s'est transformé progressivement depuis les années 1970 en banlieue résidentielle, sa population quadruplant en une vingtaine d'années[2].

Photographie de La Maine.
La Maine à Pruniers

Célestin Port (1878)

Le Petit-Paris dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[8] :

« Pruniers, bourg, cne de Bouchemaine. — Prunarius 769 (Cart. de St-Aubin, f. 3). — Mansile quod dicitur Prunarius 1015 circa (Très. des Ch., t. I, p. 17). — Locus qui dicitur Prunarius (Cart. St-Aubin. f. 32). — Ad Prunarias 1117 (Ibid., f. 36). — Apud Prunerios 1073-1103 (Ronc., Rot. 3, ch. 66), 1030-1047 (Epît. St-Nic., p. 45). — Versus Pruneros 1073-1081 (Ronc., Rot. 1, ch. 2). — Prunerium 1077 (Cartul. St-Aubin, f. 6). — Prugners 1132 (Ronc., Rot. 2. ch. 35). — Pruniers 1250 (St-Aubin, Molières, I, 19). — Burgus seu villa de Pruniers 1319 (G 772). — La Ville de Pruniers 1326 (Ibid.). — Anc. domaine royal, situé sur le coteau de la rive droite de la Maine, que traversait la voie triomphale, via triumphalis, d’Angers à Chalonnes et à Nantes. Il avait été attribué dès le milieu du VIIIe s. par le roi Pépin aux moines de St-Aubin, à qui Charlemagne le confirma, — avec la forêt, silva, qui y attenait vers N. et s’étendait jusqu’au delà de Guinesert, V. ce mot. Les comtes s’y étaient néanmoins installés d’autorité et Foulques Nerra, défrichant aux abords de la voie, y avait créé un domaine propre, une culture de réserve, V. la Couture, que son fils Geoffroi donna aux moines de St-Nicolas. — Les moines de St-Aubin protestèrent et il fallut, pour confirmer la restitution tout au moins de la forêt, obtenue en 1098, une assemblée solennelle d’abbés et d’évêques suffragants de l’archevêché de Tours, qui affirma l’authenticité des titres produits par St-Aubin et contestés par St-Nicolas. — Dès les premières années tout au moins du XIe s. l’abbaye Saint-Aubin y avait constitué un prieuré avec chapelle, érigée bientôt en cure paroissiale et desservie par un vicaire perpétuel jusqu’à la Révolution. L’église, la maison priorale avec jardins, parterres et fours banaux, le cimetière, le presbytère faisaient partie du domaine. Il avait pour annexe la petite chapelle de Sichillon, auj. le Chillon, dans la paroisse du Louroux, et fut réuni avec elle au grand Séminaire d’Angers vers 1725. Prieurs : Paganus, 1117. — Jean de Sautré, 1319. — Rob. Quatrebarhes, 1342. — Colas Leroy, 1410. — Galien Simon, 1437. — Jean Epiart, 1438. — Julien de Villiers, 1462. — Jean Massé, 1465. — Jean Barthélémy, 1467, 1480. — René Leliepvre, 1527, 1542. — Jean Dumas, baron de Durtal, 1553. — Jacques Nouel, 1569. — Arthur Verge, 1579. — Pierre de Monty, 1585. — René Bault, 1618, 1653. — Gabr. Boylesve de la Gillière, 1570, qui obtint du pape en 1681 des reliques des saints Célestin, Eusèbe, Fortunat, Marcel, Placide et de Ste Vénérande. — Louis Boylesve de la Gillière, 1685, 1708. — Jos. Grandet, directeur du grand Séminaire, 1710, 1728.

La cure, à la présentation de l’abbé de Saint- Aubin, à la nomination de l’évêque, était un des plus pauvres bénéfices de l’Anjou. La première pierre du presbytère, reconstruit à neuf, fut posée le 21 novembre 1746. — La paroisse, pour moitié en landes, bois et rochers, comptait à peine 50 feux, 360 hab. en 1789. Elle appartenait à des ecclésiastiques pour les trois quarts, — dont la moitié en bois à St-Aubin. La dîme, que l’abbaye et le Séminaire y prélevaient sur les vignes, était abonnée au taux le plus fort, qui fût en Anjou, soit un guibourg de raisin par quartier de 25 cordes, évalué à 40 pintes de vin. La concession, récemment accordée par le prince apanagiste à un particulier, des prairies riveraines de la Maine, menaçait de ruiner les habitants, pour la plupart déjà dans la misère et sans secours. — On y voit en 1641 entreprendre les premiers travaux d’une mine de cuivre, qui ne paraît avoir laissé aucune trace.

Curés : Lucas Bourgoignon, 1529. — Guill. Goddes, 1541. — Louis Richaudeau, 1624, 1651, qui résigne ; — F.-Guy Gazeau, 1652, 1656. — Urbain Lecercler , 1656, 1659. — Charles Sigogne, 1659, † le 2 décembre 1660. — On voit par deux lettres d’Henri Arnauld qu’Etienne Baluze, le savant fameux, fut gratifié par lui de la cure le 15 décembre 1660 sur la recommandation de l’archevêque Pierre de Marca ; mais il est certain , non-seulement qu’il ne la desservit pas, mais que dès janvier 1661 figure en titre Mathurin Lambert, jusqu’en 1662. — Franç. Rousson, juin 1663. — René Guyet, 1673, † le 12 octobre 1678. — Christ. Leliepvre octobre 1678, † le 5 juillet 1717, âgé de 66 ans. — J. Foucault de la Haute-Butte, juillet 1717, mars 1718. — J. Cherbonnel, janvier 1720. — Franç. Boulogne, octobre 1720, † le 19 mai 1744, âgé de 50 ans passés. — Jean-Franç. Moutardeau, août 1744, † le 8 avril 1769, âgé de 60 ans. — L.-M. Loyau, chanoine de St-Pierre, juin 1769, février 1770. — Jean Gibert, récollet, février 1770, 1791. — Déporté en Espagne (septembre 1792), il résidait en l’an VIII à St-Jacques de Compostelle et était réclamé par ses paroissiens, qui l’avaient élu pour maire en 1790.

Les bâtiments du prieuré et son enclos furent vendus natt le 13 janvier 1791 à l’orfèvre Viot fils et forment aujourd’hui une habitation charmante, appartenant à M. Mordret fils. L’église, sous le vocable de St Aubin, consacrée comme oratoire par le décret du 9 avril 1791, supprimée par ordonnance de l’évêque du 20 janvier 1809, a été rétablie en succursale le 26 décembre 1843. Restaurée dès 1842, elle a été l’objet en 1855 d’une reconstruction presque complète en style roman, comprenant l’établissement de la voûte en brique, le rallongement de la nef, l’adjonction d’une chapelle et la construction d’un clocher sur la façade avec flèche en bois (archit. Delestre).

La paroisse comprend 74 mais., 74 mén., 256 hab., dont 22 mais., 69 hab. au bourg.

Arch. de M.-et-L. B Insim. du Présid., 29 août 1641 ; C 190 ; G772-780. — Arch. comm. Et-C. — Rev. d’Anjou, 1873, p.35. »

Notes

Sources et annotations

  1. Entre 1790 et 1794 selon Des villages de Cassini de l'EHESS, en 1792 selon Histoire de la ville de la mairie, en 1797 selon l'édition révisée du Célestin Port de 1989 et selon Le nom des communes de P.-L. Augereau.
  1. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Pruniers, 2007
  2. a b c et d Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. III (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 334-335
  3. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 35
  4. a et b Mairie de Bouchemaine, Histoire de la ville, 2017
  5. Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), Bouchemaine, juillet 2019
  6. Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 438
  7. Ouest-France (Cyrille Crespy), Près d'Angers, le pont de Pruniers ouvert aux cyclistes et piétons, après près d'un an de travaux, 28 août 2024
  8. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 196 et 197