Saint-Pierre-en-Vaux

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Saint-Pierre-en-Vaux
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Saumurois
Commune St-Pierre-en-Vaux à la Révolution,
St-Georges-le-Thoureil en 1840,
St-Georges-des-Sept-Voies en 1873.
Note(s) Absorbée en 1840
Situation dans le département

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Anciennes communes

Saint-Pierre-en-Vaux est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) intégrée au XIXe siècle à Saint-Georges-des-Sept-Voies. Elle est située au nord-ouest de Gennes, au fond d'une vallée étroite surplombée par deux coteaux.


Généralités

Saint-Pierre-en-Vaux (Maine-et-Loire) est érigée en municipalité à la Révolution. Elle fusionne avec Saint-Georges-des-Sept-Voies, Bessé, Le Thoureil et Saint-Maur par la loi du 15 juillet 1840 pour former Saint-Georges-le-Thoureil[1],[2], puis celle du 20 juin 1873[3],[4]. Elle est jusqu'alors dans le canton de Gennes et l'arrondissement de Saumur[1],[4].

La localité est mentionnée au XIe siècle sous le nom de Sanctus Petrus de Vallibus. Elle se trouve sur la voie antique de Brissac à Gennes par Chemellier. Son église dépend à partir du XIVe siècle de l'abbaye de la Roë. Le fief relève au XVe s. de La Jumellière et au XVIIe de Laillou dans la mouvance de Trèves[4].

Éléments du patrimoine : église de Saint-Pierre-en-Vaux (MH) et lavoir de Saint-Pierre-en-Vaux[5].

Célestin Port (1878)

Saint-Pierre-en-Vaux dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[6] :

« Saint-Pierre-en-Vaux, bourg, cne de St-Georges-des-Sept-Voies. — Sanctus Petrua de Vallibus XIe s. (Cartul. St-Nic., p. 242), 1130 (Lochereaux, t. I, f. 3). — Au fond d’une étroite vallée, surplombée par deux hauts coteaux, dont l’un porte au faite une petite église, autrefois paroisse et centre des habitations éparses dans les bois, sur la voie antique de Brissac à Gennes par Chemellier. — L’église appartenait au XIe s. au chevalier Aimery, fils d’Aletrudis, qui promit aux moines de St- Nicolas d’Angers de n’en pas disposer autrement qu’en leur faveur. Elle ne leur advint pas pourtant, ou du moins c’est de l’abbaye de la Roë qu’elle dépend dès le XIVe s., comme prieuré-cure, desservi jusqu’à la Révolution, et que fréquentaient les habitants de Sarré et de la Gennevraie, quoique dépendants de St-Vétérin de Gennes. Au-devant, dans un bois de haute futaie debout encore an XVIIIe s., se tenait le 13 mai, fête de St-Barnabé, patron de l’église, « une grosse foire », et des plus antiques, pour la vente des chevaux et du bétail, transformée aujourd’hui en simple assemblée. Outre la futaie du champ de foire, le domaine du prieuré comprenait surtout des bois taillis, quelques prés, des vignes, des labours, — et la dîme exclusive sur la paroisse. Les registres remontent à 1592 et contiennent de nombreuses notes sur l’église, les récoltes et les saisons.

Prieurs-curés : Jean P..., 1388. — Mathurin Belot, 1561. — Jean Autresson, 1574. — Jean de la Motte, 1596, 1607. — Pierre Desmares, 1630. — Barthélémy Cahier, 1670, † le 8 mars 1678. — André Sigongne, 1680. — Laurent Chauveau, 1708, 1717. — Jean-François Leboux, 1734, † le 30 mars 1745, âgé de 50 ans. — Symphorien Raymond, 1745, † le 9 décembre 1753, âgé de 58 ans. — Franç.-Gabriel Ernou, 1753, † le 7 août 1774, âgé de 51 ans. — Laurent Mabille, installé le 30 octobre 1774, 1790. Cette dernière année l’évêque de Sidon, Taboureau, vint donner la confirmation, qui n’avait pas été administrée aux paroissiens depuis 31 ans.

La paroisse comptait 180 hab. en 1726, 215 en 1790 et ne fut supprimée que par ordonnance épiscopale du 20 octobre 1809 qui la réunit à St-Georges-des-Sept-Voies. L’humble église, toute remaniée et en partie refaite, conserve son petit clocher carré, avec deux étroites fenêtres romanes vers N. et vers S., une seule fenêtre vers l’E. et vers l’O. Au bas, à l’intérieur, apparaît une ancienne porte. Le chœur fut refait en 1707 par l’architecte Angibault. — Au dos du grand autel est écrit : « Messire André Sigongne, prêtre, prieur de cette paroisse, a fait faire cet autel en 1707. » Le 24 décembre 1755 la statue de St François de Sales y fut posée, en vertu d’un legs de François Champiré, cordonnier. — Le tabernacle fut acquis en 1789.

Le fief relevait au XVe s. de la Jumellière, au XVIIe de Laillou, dans la mouvance de Trêves, « La maison seigneuriale » joignait d’un bout la cure, d’autre bout le cimetière et s’est effondrée vers 1825. L’emplacement sert de jardin à un nouveau château, bâti au-devant et abandonné, quoique datant à peine de quelques années. — En est sieur Jean du Puy du Fou en 1460, Thomas de Daillon en 1492, — Joach. de Daillon en 1492. — Joach. de Daillon 1521, Jean de Fleury, qui vend à Jean Briconnet, président en la Chambre des Comptes de Paris, avec faculté de rachat qu’il transfère par acte du 15 juillet 1519 à son neveu, Ymbert Leclerc, — Fleury Leclerc de Mauny 1572, Charles Leclerc, qui épouse le 14 janvier 1601, à Cunaud, Marie de la Bretonnière, et meurt le 29 novembre 1651, Pierre Lemaistre de Montsabert 1632, Louis de Cheverue 1679, 1706, qui y réside avec sa femme Jeanne du Boucher, — J.-B. de la Fontaine de la Grillière, marié le 23 mars 1713 avec la veuve de Louis-Urbain de Menon, Marie de Cheverue, et mort le 27 octobre 1758, — Louis-Alexandre de la Fontaine de Fontenay, qui épousa le 11 juin 1759, à Angers, Marie-Louise-Aimée-Charlotte de Martineau, remariée le 6 juin 1780 avec Hardouin de Moulins de la Roche de Gennes ; — Louis-Anne-Aimé-Jean-Baptiste de la Fontaine de Fontenay 1780, qui épouse à Angers le 11 décembre 1786 Marie-Catherine Lorier ; — auj. encore, sa descendance.

La commune, érigée à la Révolution, s’est maintenue jusqu’à la loi du 15 juillet 1840 qui l’a réunie à St-Georges-le-Toureil, comme la loi du 28 juin 1873 l’a réunie à Saint-Georges-des-Sept-Voies. Elle comprenait 293 hect. et 127 hab. (42 mais., 43 mén.). — Elle avait pour maire lors de la suppression Charles Bucher, nommé le 15 novembre 1830, et dont le prédécesseur Charles-Louis Baudriller était en fonctions depuis le 2 janvier 1808.

Le pays, autrefois entouré de landes et tout en taillis, dont partie subsistent encore, n’était habité jusqu’à ces derniers temps par sa population, riche ou pauvre, que dans des caves. Depuis une trentaine d’années, des maisons se construisent dont les caves forment dépendances.

Archives de Maine-et-Loire E 3060. — Archives de la Mayenne, H 104, Abb. de la Roë. — Arch. comm. de Gennes et de Saint-Georges-des-Sept-Voies, Et.-C. — Note Mss. Raimbault. »

Notes

À ne pas confondre avec Saint-Pierre-en-Vaux, en Côte-d'Or.

Article connexe

Bibliographie

  • Ass. L'Anjou au Cœur, Saint-Pierre en Vaux : chronique de Maurice Maillard, Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), coll. Communes à lire, 2009, 88 pages (ISBN 978-2-84712-226-8) (notice BnF no FRBNF42076004).

Sources et annotations

  1. a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Pierre-en-Vaux, 2007
  2. Lois relatives à des changements de circonscriptions territoriales n° 8751 du 15 juillet 1840, quatrième loi, Bulletin des lois du royaume de France, IXe série, tome 21e,‎ Imprimerie royale (Paris), du 1er août 1840, p. 209
  3. Loi portant que le territoire de la commune de Saint-Georges-le-Thoureil n° 2130 du 28 juin 1873, Bulletin des lois de la République française, XIIe série, tome 6e,‎ Imprimerie nationale (Paris), du 26 juillet 1873, p. 825
  4. a b et c Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 211-212
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Saint-Georges-des-Sept-Voies), mai 2012
  6. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, p. 442-443
Les formes anciennes du nom.