Grugé
Grugé (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Commune | Grugé-l'Hôpital |
Note(s) | Fusion-association en 1808 |
Anciennes communes |
Grugé est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située au sud-ouest de Saint-Gilles, dans le Segréen, intégrée à Grugé-l'Hôpital au début du XIXe siècle.
Généralités
Grugé se trouve en 1793 dans le canton de Bouillé-Ménard puis en 1801 dans celui de Pouancé, et dans l'arrondissement de Segré[1].
Sa population est de {{unité|375|habitants en 1793 et 378 en 1806[1].
Le 2 janvier 1808, Grugé et L'Hôpital-de-Bouillé-et-Saint-Gilles fusionnent pour former la nouvelle commune de Grugé-l'Hôpital, qui est initialement dénommée Grugé-l'Hôpital-Saint-Gilles[1],[2].
Grugé est attestée au XIIe siècle sous le nom de Ecclesia Grugii. Au XVIIIe, elle a pour fillettes L'Hôpital et Saint-Gilles[3].
Éléments du patrimoine[4] : le château de Champiré (inscrit MH) des XVe et XVIIIe siècles, l'église Saint-Pierre des XVIe et XVIIIe siècles, plusieurs fermes et maisons anciennes du XVIe au XIXe siècle.
Célestin Port (1876)
Grugé-l'Hôpital dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[5] :
« Grugé-l’Hôpital, con de Pouancé (12 kil.). arr. de Segré (18 kil.) ; — à 54 kil. d’Angers. — Ecclesia Grugii 1149 circa (G 352, f. 275). — Parochia de Grugeio 1269 (G 359). — A ce nom s’ajoute celui de l’Hopital-de-Bouillé, V. ce nom, ancienne paroisse ou fillette qui est réunie à la commune. — Sur les côteaux qui bordent la vallée centrale de l’Araise, — entre Bouillé-Ménard (5 kil.) et Bourg-l’Evêque (3 kil.) à l’E., le départt de la Mayenne au N., Bourg-l’Evêque, Combrée (6 kil.) et Vergonnes (5 kil.) au S., la Chapelle-Hullin (2 kil.) à l’O.
Le chemin d’intérêt commun de Villepot, par Chazé, la Chapelle et Bouillé, traverse au centre, de l’O. à l’E, le territoire et le bourg.
Parallèle au chemin et s’en rapprochant à 200 ou 300 mèt. circule l’Araise, au bas du coteau, entre des rives sinueuses ; — et les ruiss. de la Couleuvraie, de la Mercerie, de la Rivière-Besnier ; y naissent ceux de la Fontaine, de Rutort et des Griettes, tous affluents de l’Araise.
En dépendent les petits bourgs de l’Hôpital (10 mais. 40 hab.), et de St-Gilles (9 mais., 29 hab.), les ham. de la Fanchetière (7 mais., 32 hab.), de la Fontaine (9 mais., 20 hab.). du Pinelier (6 mais., 27 hab.), de la Barre (5 mais.. 27 hab.), de la Ruaudière (4 mais., 15 hab.), de la Gen vraie (8 mais., 15 hab.), du Bois-Huet (3 mais., 9 hab.), le chat, de Champiré et 27 fermes ou écarts.
Superficie : 1,571 hect., dont 406 en bois ; point de vignes. Tout le Sud du territoire est couvert par une partie de la forêt d’Ombrée.
Population : 82 feux, 368 hab. en 1720-1726. — 400 hab. en 1790 pour la paroisse seule de Grugé. — 645 hab. en 1826, et avec l’Hôpital 825 hab. — 622 hab. en 1831. — 632 hab. en 1841. — 651 hab en 1851. — 666 hab. en 1861. — 590 hab. en 1872, dont 186 au bourg principal (52 mais., 59 mén.), pauvre et vieux centre, isolé dans la verdure.
Foire, autrefois le 26 juillet, jour de Ste-Anne, patronne de la chapelle autour de laquelle elle se réunit, transférée depuis 1851 au 10 mai.
Perception et Bureau de poste de Combrée.
Mairie avec Ecoles communales de garçons et de filles, installées en un petit édifice neuf en briques rouges.
L’Eglise, dédiée à St Pierre (succursale. 5 nivôse an XIII), comprend une nef unique (14 mèt. 15 sur 7 mèt. 15), toute déformée par des travaux récents, avec arceau plein cintre moderne, décoré d’une peinture figurant un rideau sur l’entrée du chœur (7 mèt. 15 sur 6 mèt. 40) ; à droite et à gauche, s’appuient des autels de la Vierge et de St-Sébastien. Rien d’antique dans cet édifice antique, que la croisée du fond du chœur, à double meneau polylobé, remplie par un précieux vitrail de la fin du XVIe s. Au centre figure une Crucifixion, avec la Madeleine étreignant le pied de la croix ; à gauche, le seigneur a genoux, en chevalier, ses brassai ds déposés à terre, la tête nue, le surcot semé de croisettes ; à. ses côtés, St Michel, son patron, en chevalier, portant le pennon fleurdelisé avec l’aigle à deux têtes ; à droite, la dame, à genoux, la tête encapuchonnée et le surcot semé de môme de croisettes ; derrière elle, son patron, barbu, nimbé, avec la cotte de mailles sous le manteau ; au fond apparaît Jérusalem. Dans les rinceaux supérieurs trônent le pélican symbolique, des anges et le Christ régnant. — Un vitrail, du même ouvrier sans aucun doute, se voit à l’église de l’Hôpital, v. ce mot. — Le clocher, sans caractère d’ailleurs, date de 1734.
A l’entrée du bourg vers l’E. une petite, chapelle de Ste-Anne, réédifiée vers la fin du XVIIe s., doit sa fondation première en 1S25 à l’abbesse de Nyoiseau, qui en présentait le chapelain.
Il ne reste aucune trace connue de monuments celtiques ni des chemins antiques, qui bien certainement longeaient les deux rives de l’Araise. — L’église au XVIe s. appartenait à Phil. de Saucogné et fut donnée par lui à l'évêque Ulger. Il la légua à son Chapitre dont le chanoine semainier en conserva la présentation. — Curés : Jean Godier, 1609, 1637. — René Guesdon, mai 1637, † le 23 octobre 1646. — Claude Gouin, aumônier du roi, octobre 1647. — Louis Laubin, janvier 1650, † le 18 avril 1659. — Gruau, novembre 1659, avril 1660. — Franç. Gault, juillet 1660, † le 11 mars 1672, âgé de 40 ans. — Franc. Bompos, chanoine honoraire de St-Maurille, 1678, qui résigne en 1679, † le 17 septembre 1684. — Pierre Bompas, 1679, † le 18 avril 1706, âgé de 50 ans. — Jacq. Denyau, juin 1706, qui résigne en 1716, † le 11mai 1720, âgé de 63 ans. — Gabriel Denyau, son neveu, janvier 1716, † à Angers le 18 novembre 1764, âgé de 75 ans. — Louis Corbeau des Masures, nommé dès le 9 novembre 1764, janvier 1773. — Christian-René-François Maucion, février 1773, † le 10 mars 1783, âgé de 46 ans. — Jean-Franç. Martin, 11 mars 1783, 19 décembre 1792.
Le fief dépendait de la baronnie de Pouancé et en fut démembré par Jean d’Alençon, pour se racheter des Anglais et s’acquitter envers Jean Baraton, sieur de Champiré, dont les successeurs l’ont conservé jusqu’à la Révolution.
Par un acte du 19 septembre 1676, — dans lequel on voit comparaître, comme présente et intéressée la fameuse et charmante comtesse de Sévigné, — son amie, Marie-Madeleine Pioche de Lavergne, l’auteur de la Princesse de Clèves, fonda, d’un commun accord avec elle et les héritiers de sa mère, une rente de 100 livres au profit de « la paroisse pour l’entretien d’un prêtre pour instruire la jeunesse, » bienfait accepté par délibération des habitants du 16 juin 1679.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé, de l’Election d’Angers, du District de Segré. — Elle avait pour fillettes les églises ou chapelles de St-Gilles et de l’Hôpital, V. ces mots, aujourd’hui encore comprises dans le territoire communal.
Maires : Letourneux, 1792. — Bouvier, an VIII. — Armand-Constant Aveline de Narcé, 7 nivôse an XIII. — Franç. Poupart, 26 août 1830. — Jallot, 1845. — Edouard de Narcé, 22 septembre 1848. — Julien Guéret, installé le 28 février 1858. — Lucien Guérin, 6 février 1865. — Robin, 1865. — Gabillard, 1874.
Arch. de M. et-L. C 194 ; E 1133, f. 231.— Arch. comm. Et.-C. — Bibl. d’Ang., Mss. 793. — Revue d’Anjou, 1852, t. II, p. 382. »
Notes
Article connexe
Sources et annotations
- ↑ a b et c École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Grugé-l'Hôpital, 2007
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. II (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 362 (Hôpital l')
- ↑ Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 262-263
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Grugé-l'Hôpital), 2012
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 316 et 317