Avoir
En Anjou
- avoir
Verbe
Verbe du 3e groupe.
En Anjou, formes utilisées :
- N'y a pas, locution qui signifie il n'y a rien d'autre à faire d'autre, ou il faut absolument que je le fasse (n'y a pas, faut que j'y aille) ;
- Employé pour l'auxiliaire être : il s'a péri (pour il s'est tué), je m'ai coupé, j'ai tombé ;
- Avoir de quoi (ou dequoi) : être à l'aise ;
- N'avoir que de : n'avoir qu'à (vous n'avez que de prendre par l'adressée) ;
- Avoir la peine de : locution à peu près synonyme de falloir (j'arai la peine de le faire, pour il faudra que je le fasse).
On trouve aussi l'orthographe avoér (on peut êt' couillon et l'avoér été).
Conjugaison
Indicatif présent : j'ai (j'ons et j'avons sont utilisables au singulier mais dans une tournure familière), t'as, il at, j'ons ou j'avons, v's avez, is avont.
Futur : j'arai, t'aras, etc.
Conditionnel : j'arais.
Subjonctif présent : que j'aye, que t'ayes, etc.
Infinitif présent : avrer.
Participe passé : ieu.
Exemple
« Ah mon failli bounhoume, i n’est terjou à la société quand j’ons besoin de lui ! » (page failli).
« J’ai descendu au bourg ce matin. » (Je suis descendu au bourg ce matin, usage ancien de l'auxiliaire avoir au passé composé.)
Notes
- Voir aussi le verbe être, verbe venir.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 62
- Dominique Fournier, Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 32
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Le parler populaire en Anjou, Éditions du Choletais (Angers), 1977, p. 168
- Danièle Sallenave, Dictionnaire amoureux de la Loire, Plon (Paris), 2014, p. 447-448