Bernique
En Anjou
- bernique
Mot (interjection)
Interjection.
En Anjou, bernique, interjection négative pour dire non avec désappointement, berner.
Mot (nom commun)
Nom commun, féminin singulier.
En Anjou, bernique, coquillage des rochers de la mer.
À ne pas confondre avec la forme au pluriel, berniques, les yeux.
Glossaire V. et O.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Bernique ! interj., pour dire : Non, certes, tu ne l'auras pas ; c'est ce qui te trompe, etc. ; ou, point du tout. — « Au catéchisme : — Le Père est-il Dieu ? — Oui, M'sieu l'Curé. — Le Fils est-il Dieu ? — Ah ! bernique (avec mouvement de l'index de droite à gauche sous le nez), M. l'Curé ; quante le Père sera mort ! » Authentique à La Séguinière. Et. — « Est-ce le ber, péjor., plus nique ? Qqs-uns y ont vu une altération de l'all, aber nicht, mais non ! Littré rappelle l'ancienne locut. : « envoyer au berniquet », ruiner, et conjecture que berniquet se trouvant avec le sens de : coffre à mettre le son, le primitif : bernique, a pu signifier : son, une chose de rien. Or, bernique serait pour : brenique et viendrait de bran, bren, son. (Schel.) \\ Coquillage des rochers de la Manche qui se colle avec une telle force qu'il est très difficile de l'avoir. Bernique, mot de refus. « Tu voudrais bien me suivre, mais bernique ! (Or.) »
Notes
- Voir aussi dame, assent, comprenoire.
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, p. 246 (interjection négative)
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 92
- Yves Brochet, Le braco : mémoire d'un angevin, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1997, p. 72
- Dominique Fournier, Mots d'Galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 270 (berner)