Denier-à-dieu
En Anjou
- denier-à-dieu
Locution
Locution, masculin singulier.
En Anjou, le denier à dieu était autrefois des arrhes donnés aux domestiques.
En Maine-et-Loire au XIXe siècle : « Arrhes (ou denier-à-dieu). — Le maître qui loue un domestique lui donne, avant l'entrée en service, afin d'assurer l'exécution de l'engagement, une certaine somme nommée arrhes. Elle constitue, tantôt un à-compte sur le prix du gage, tantôt une gratification supplémentaire. ». (A.-É. Robert et E. Gasté, Usages ruraux)
Mot que l'on trouve dans d'autres régions, désignant aux XVIIIe et XIXe siècles une pièce de monnaie donnée en signe d'un engagement, usage fréquent dans les foires et les marchés, ou employé aussi en louant des domestiques.
Notes
- Voir aussi vacque-à-tout, alloué, gobeux, dorures.
- Anatole-Édouard Robert et Eugène Gasté, Dictionnaire des usages ruraux et urbains de Maine-et-Loire, E. Barassé imprimeur-libraire (Angers), 1872, p. 9
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1er, p. 280
- Pierre Richelet, Dictionnaire de la langue françoise, ancienne et moderne, tome 1er (A-D), Les Frères Duplain libraires, 1759, p. 717
- Dictionnaire domestique portatif, Tome second, Vincent imprimeur-libraire, 1764, p. 41
- C. H. Dagar, Le nouveau Ferrière ou Dictionnaire de droit et de pratique, civil, commercial, criminel et judiciaire, tome 1er, Garnery libraire, 1804, p. 570
- Aimé Charles Louis Modeste Biret, Vocabulaire des cinq codes, ou définitions simplifiées des termes de droit et de jurisprudence dans ces codes, Tournachon-Molin libraire, 1826, p. 129
- J. F. Vaudoré, Le droit civil des juges de paix et des tribunaux d'arrondissement, tome 2e, Joubert libraire, 1845, p. 39