« Gohier » : différence entre les versions

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'''Gohier''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Blaison-Gohier]], et située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers.
'''Gohier''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Blaison-Gohier]], et située à l'est de [[Blaison]], à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers.




Gohier a été rattachée en 1974 à [[Blaison]] (fusion association) pour former Blaison-Gohier. En 1982 la fusion sera transformée en fusion simple.
== Généralités ==
Gohier est rattachée le 1{{er}} mars 1974 à [[Blaison]] (fusion association) pour former Blaison-Gohier. En 1982, la fusion est transformée en fusion simple<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Blaison-Gohier'', 2007</ref>{{,}}<ref name="cport-1978" />.


Patrimoine : Sur une colline, on y trouve les vestiges des trois [[moulins à vent de Pied Renard]].
L'existence d'une église est attestée dès le {{XIs}}, donnée au siècle suivant au chapitre Saint-Maurice d'Angers. La terre donne son nom au {{XIIIs}} à une famille de chevalerie. Au {{XVIIIe}}, Gohier dépend de l'élection de Saumur<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|245-246}}</ref>.


[[Fichier:blaisongohier moulins pied renard 1980a.jpg|left|thumb|upright=1.1|link=Moulins à vent de Pied Renard|alt=Photographie des moulins.]]
Sa population est de {{unité|135|habitants}} en 1968<ref name="cport-1978" />.


Située dans le [[Saumurois]], dans la vallée et sur la crête du coteau de la rive gauche de la Loire, Gohier s'étend sur une superficie de {{unité|291|hectares}}. Elle peut être sujette aux inondations : à la fin du printemps 1856, la Loire emporte une partie de la levée et ensable la vallée. La levée restaurée est à nouveau emportée au début de l'automne 1865, et l'inondation remonte jusqu'à Gohier, recouvrant {{unité|19000|m|2}} sur une hauteur de {{unité|1.60|m}}<ref name="cport-1978" />.


{{Quartier à compléter}}
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Gohier dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 273 à 275</ref> :
 
{{citation|'''Gohier''', {{cne}} des Ponts-de-Cé (17 kil.), arr.
d’Angers (23 kil.). — ''Mons Gunherii'' 1050
(Cartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 19). — ''Capellanus''
''de Monte Goherii'' 1090-1125 (Prieuré des
Locheraux, t. I, f. 3). — ''Ecclesia de Monte''
''Goherii'' 1149 circa (G 352, f. 295). — ''Miles'',
''domus de Monte Goherii'' 1228 (G 340, f. 4).
— ''Capella Montis Gauherii'', — ''La paroisse''
''de Mont Gohier'', — ''Montgohier-sur-Loire''
1609 (G 386). — ''Gohier XVII{{e}} s. (Mss. 878). —
Dans la vallée et sur la crête du coteau de
la rive gauche de la Loire, entre [[Blaison]] à l’O.
et au S. (1 kil.). Coutures (5 kil.) au S., St-
Rémy-la-V. (4 kil.) à l’E., la Loire au N.
 
Le chemin de grande communication de Gennes
aux Ponts-de-Cé borde le fleuve, remontant sous
les dernières maisons par un brusque coude vers
Blaison et se continuant directement par la levée
syndicale dite ''de Gohier'' qui protège Gohier,
Blaison, St-Sulpiee et Saint-Jean-des-Mauvrets.
La construction date de 1846. Etablie en tête
à 25 mèt. 17 de hauteur au-dessus du niveau de
la mer, à 13 mèt. du lit de la Loire, elle suit
une courbe de 220 mèt. de longueur, avec un
rayon de 190 mèt., qui se prolonge ensuite en ligne
droite (7,700 mèt.). Sa longueur totale, de Gohier
au Bois-d’Angers, est de 7,920 mèt., occupant
en talus, chaussée, banquette, une largeur en
plan de 12 mèt. 08, sur 2 mèt. 50 de hauteur.
 
Y passe, outre la Loire, le ruiss. de St-Aubin.
 
En dépendent, sur le haut du coteau, les vill.
ou ham. de la Touche (9 mais., 25 hab.), de
Pied-Renard (4 mais., 17 hab.), du Rocher
(11 mais., 33 hab.), des Granges (17 mais.,
44 hab.), du Frêne (10 mais., 25 hab.), de la
Grande-Maison (5 m., 18 h.). — Le village principal
se groupe tout au bord des prairies, en face
de la tête de la grande île de Blaison, au pied
d’une haute butte escarpée qui forme le point
le plus élevé de Maine-et-Loire après le coteau du
Puy-de-la-Garde. Couverte d’arbres, sillonnée d’étroite
et pittoresques sentiers tournants, elle porte
au faite un bois de sapins, dont l’arbre principal,
au large tronc nu et découronné, forme un belvéder
où l’on gravit par une échelle. De ce point l’horizon
s’ouvre splendide vers l’Est de la vallée, troublé
malheureusement, sauf par échappées, vers N.
et vers l’O. par les branchages d’alentour. A la
 
 
descente vers N.-E. un énorme massif de blocs
de gros se dresse, formant couloir, avec un certain
air de construction cyclopéenne, dont les gelées
d’hiver ont dessiné les assises. Tout du long d’ailleurs
éclatent d’admirables jeux de la nature,
arbres on pierres.
 
An pied, tout au bord de la route, près le pont
de la Planche, naît une source d’eau minérale
froide carbonatée, ferrugineuse. — « On y trouve,
dit Touraille, mines de marcassite, qui tiennent
d’airain, terres arsenicales, du soufre impur
et combustible. » C’est sans doute le fer
sulfuré qu’il veut dire, dont la butte contient
d’assez importants dépôts. — Tout le coteau offre
aussi de curieux fossiles (moules, éponges, champignons),
dont le maire, M. Thouin, s’est formé
une collection.
 
Superficie : 290 hect. dont 38 hect. de vignes,
6 h. 90 de bois.
 
Population : 62 feux en 1720. — 268 hab.
en 1790. — 130 hab. en 1806. — 297 hab. en
en 1832. — 320 hab. en 1841. — 299 hab. en
1851. — 263 hab. en 1861. — 223 hab. en 1872,
dont 56 au bourg (16 mais., 18 mén.).
 
Bureau de poste de Brissac. — Perception
de Blaison.
 
Ni Assemblée ni Foire.
 
Ni Mairie ni Ecole ni Eglise ni revenus
suffisants pour en construire. — La paroisse est
réunie à celle de Blaison, dont l’école sert aussi
aux deux communes.
 
Aucun monument celtique n’existe sur le territoire.
La Grosse-Pierre — ou ''Caquin de''
''Gargantua'' — qu’on y signale comme un autel
druidique, n’est qu’un énorme monolithe, éboulé
dans la vallée sur la droite du chemin, à
100 mèt. du pont de la Planche, et qui s’enfonce
chaque année sensiblement dans l’eau. — Près
du ruiss., en traçant la route, on a trouvé, dit-on,
les fondements d’un édifice carré, mêlés de
briques, mais dont j’ai inutilement cherché trace.
 
La paroisse existait au moins au XII{{e}} s., et
l’église en fut retirée des mains laïques par l’évêque
Ulger. La présentation en appartenait au
chanoine hebdomadier de St-Maurice. — Curés :
Guy de la Motte, 1435. — Jean Porcher, licencié
ès-lois, 1525, 1533. — Et. de la Motte,
chanoine de St-Mainbeuf d’Angers, 1542. — Jean
Dupuys, chanoine de St-Pierre d’Angers, 1557,
† le 9 mai 1572. — Pierre Bohic, chan. de St-Pierre
d’A., 1572. — Jean Cosnard, étudiant en
l’université d’A., 1578, 1582. — René Le Camus,
1584, 1609. — Julien Guyon, 1630, 1635. —
Jacq. Fortin, 1648, † âgé de 69 ans, le 24 mars
1688. — Louis Beignet, simple diacre, 1688. —
Jacq. de Sarrasin, 1689. qui résigne en 1693. —
Balthazar Rodolphe, 1693, 1700. C’est le fils du
peintre Rod. Score, V. ce nom. — Franç. Dupré
de Sanzay, novembre 1700, août 1710. — Jean
Mézière, septembre 1710. — Pierre-Franç.
Herbert de l’Epinay, 11 septembre 1752, jusqu’à
la Révolution.
 
Il ne reste plus de l’ancienne église que partie
des murs de la nef sur 3 m. de hauteur, et l’enceinte
de l’abside à hauteur d’appui, dont l’appareil en
moyens moellons réguliers, noyés dans du ciment,
formant le parement d’un blocage intérieur, atteste
une construction du XI{{e}} s. Le plan indique
une croix latine avec chœur et transept. En Janvier
1759, les ailes et le clocher tombant, les habitants,
trop pauvres pour y subvenir, furent autorisés
par l’évêque et par l’intendant à les démolir.
L’édifice tel quel, délaissé à la Révolution,
fut en partie abattu. La mine, coupée en deux
par un mur transversal, sert aujourd’hui de
grange et d’aire. — A côté s’élève l’ancienne cure,
avec porte et pignon brisés du XVI{{e}} s., vendue
nat<sup>t</sup> le 21 mars 1791. — Dans le jardin, entre la
maison et l’église, se trouvait, assure-t-on, le cimetière
qui servait aussi aux sépultures de l’enclave
de la Marsaulaie, situé outre-Loire, et qui
s’est aujourd’hui transformé en jardin bordé de
cèdres et de pins superbes.
 
La terre était noble et donnait son nom au
XIII{{e}} s. à une famille de chevalerie, qui vers 1290
y fit construire un manoir. Plus tard la seigneurie
en appartint aux seigneurs du Verger et de
Lambroise, qui vers 1755 y firent entreprendre des
travaux considérables de défense contre la Loire.
 
La paroisse dépendait de l’Election de Saumur,
du District en 1788 de Doué, en 1790 d’Angers,
perdue d’ailleurs à l’écart et tout isolée jusqu’à la
construction en 1841 du pont de St-Mathurin. — Le
4 juin 1856 la levée, qu’allait surpasser la Loire,
céda aux infiltrations, et un flot énorme envahit
le village, ensablant la vallée et emportant 200 mèt.
de la levée. Restaurée et exhaussée avec des
terres végétales tassées, elle céda de nouveau le
28 septembre 1865, au droit du chemin Niveleau,
vis à vis Blaison, à 1,011 mèt. de la première
crevasse, ensablant plus de 19,000 mèt. de cultures.
L’eau remontant jusqu’à Gohier couvrit, à
1 m. 60 de hauteur, les rues basses et les jardins.
 
Maires : Commeau-Chaunière, 10 messidor
an VIII. — Jacq.-René Commeau, 16 janvier
1807, † le 24 décembre 1861, après 54 ans de
mairat. — Fidèle Thouin, 1862, en fonctions, 1875.
 
<small>Arch. de M.-et-L. G 340, 386. — Touraille, Mss. 878, f. 65 V°. — D. Houss., XVI, p. 147. — Greffe d’Angers. — ''Répert. arch.'', 1862, p. 417. — ''Soc. d’Agr., Sc. et Arts d’A., 1866, p. 241. — Pour les localités, voir à leur article, le Verger, Pied-Renard, Dinois, les Granges, etc. </small>
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== Notes ==
{{Références}}
 
 
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[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Blaison-Gohier]]
[[Catégorie:Blaison-Gohier]]

Version du 3 mai 2023 à 17:27

Gohier
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Saumurois
Commune Blaison-Gohier
Note(s) Fusion simple
du 1er mars 1974
Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Gohier est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), intégrée à Blaison-Gohier, et située à l'est de Blaison, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers.


Généralités

Gohier est rattachée le 1er mars 1974 à Blaison (fusion association) pour former Blaison-Gohier. En 1982, la fusion est transformée en fusion simple[1],[2].

L'existence d'une église est attestée dès le XIe siècle, donnée au siècle suivant au chapitre Saint-Maurice d'Angers. La terre donne son nom au XIIIe siècle à une famille de chevalerie. Au XVIIIe, Gohier dépend de l'élection de Saumur[2].

Sa population est de 135 habitants en 1968[2].

Située dans le Saumurois, dans la vallée et sur la crête du coteau de la rive gauche de la Loire, Gohier s'étend sur une superficie de 291 hectares. Elle peut être sujette aux inondations : à la fin du printemps 1856, la Loire emporte une partie de la levée et ensable la vallée. La levée restaurée est à nouveau emportée au début de l'automne 1865, et l'inondation remonte jusqu'à Gohier, recouvrant 19 000 m2 sur une hauteur de 1,60 m[2].

Célestin Port (1876)

Gohier dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[3] :

« Gohier, cne des Ponts-de-Cé (17 kil.), arr. d’Angers (23 kil.). — Mons Gunherii 1050 (Cartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 19). — Capellanus de Monte Goherii 1090-1125 (Prieuré des Locheraux, t. I, f. 3). — Ecclesia de Monte Goherii 1149 circa (G 352, f. 295). — Miles, domus de Monte Goherii 1228 (G 340, f. 4). — Capella Montis Gauherii, — La paroisse de Mont Gohier, — Montgohier-sur-Loire 1609 (G 386). — Gohier XVIIe s. (Mss. 878). — Dans la vallée et sur la crête du coteau de la rive gauche de la Loire, entre Blaison à l’O. et au S. (1 kil.). Coutures (5 kil.) au S., St- Rémy-la-V. (4 kil.) à l’E., la Loire au N.

Le chemin de grande communication de Gennes aux Ponts-de-Cé borde le fleuve, remontant sous les dernières maisons par un brusque coude vers Blaison et se continuant directement par la levée syndicale dite de Gohier qui protège Gohier, Blaison, St-Sulpiee et Saint-Jean-des-Mauvrets. La construction date de 1846. Etablie en tête à 25 mèt. 17 de hauteur au-dessus du niveau de la mer, à 13 mèt. du lit de la Loire, elle suit une courbe de 220 mèt. de longueur, avec un rayon de 190 mèt., qui se prolonge ensuite en ligne droite (7,700 mèt.). Sa longueur totale, de Gohier au Bois-d’Angers, est de 7,920 mèt., occupant en talus, chaussée, banquette, une largeur en plan de 12 mèt. 08, sur 2 mèt. 50 de hauteur.

Y passe, outre la Loire, le ruiss. de St-Aubin.

En dépendent, sur le haut du coteau, les vill. ou ham. de la Touche (9 mais., 25 hab.), de Pied-Renard (4 mais., 17 hab.), du Rocher (11 mais., 33 hab.), des Granges (17 mais., 44 hab.), du Frêne (10 mais., 25 hab.), de la Grande-Maison (5 m., 18 h.). — Le village principal se groupe tout au bord des prairies, en face de la tête de la grande île de Blaison, au pied d’une haute butte escarpée qui forme le point le plus élevé de Maine-et-Loire après le coteau du Puy-de-la-Garde. Couverte d’arbres, sillonnée d’étroite et pittoresques sentiers tournants, elle porte au faite un bois de sapins, dont l’arbre principal, au large tronc nu et découronné, forme un belvéder où l’on gravit par une échelle. De ce point l’horizon s’ouvre splendide vers l’Est de la vallée, troublé malheureusement, sauf par échappées, vers N. et vers l’O. par les branchages d’alentour. A la


descente vers N.-E. un énorme massif de blocs de gros se dresse, formant couloir, avec un certain air de construction cyclopéenne, dont les gelées d’hiver ont dessiné les assises. Tout du long d’ailleurs éclatent d’admirables jeux de la nature, arbres on pierres.

An pied, tout au bord de la route, près le pont de la Planche, naît une source d’eau minérale froide carbonatée, ferrugineuse. — « On y trouve, dit Touraille, mines de marcassite, qui tiennent d’airain, terres arsenicales, du soufre impur et combustible. » C’est sans doute le fer sulfuré qu’il veut dire, dont la butte contient d’assez importants dépôts. — Tout le coteau offre aussi de curieux fossiles (moules, éponges, champignons), dont le maire, M. Thouin, s’est formé une collection.

Superficie : 290 hect. dont 38 hect. de vignes, 6 h. 90 de bois.

Population : 62 feux en 1720. — 268 hab. en 1790. — 130 hab. en 1806. — 297 hab. en en 1832. — 320 hab. en 1841. — 299 hab. en 1851. — 263 hab. en 1861. — 223 hab. en 1872, dont 56 au bourg (16 mais., 18 mén.).

Bureau de poste de Brissac. — Perception de Blaison.

Ni Assemblée ni Foire.

Ni Mairie ni Ecole ni Eglise ni revenus suffisants pour en construire. — La paroisse est réunie à celle de Blaison, dont l’école sert aussi aux deux communes.

Aucun monument celtique n’existe sur le territoire. La Grosse-Pierre — ou Caquin de Gargantua — qu’on y signale comme un autel druidique, n’est qu’un énorme monolithe, éboulé dans la vallée sur la droite du chemin, à 100 mèt. du pont de la Planche, et qui s’enfonce chaque année sensiblement dans l’eau. — Près du ruiss., en traçant la route, on a trouvé, dit-on, les fondements d’un édifice carré, mêlés de briques, mais dont j’ai inutilement cherché trace.

La paroisse existait au moins au XIIe s., et l’église en fut retirée des mains laïques par l’évêque Ulger. La présentation en appartenait au chanoine hebdomadier de St-Maurice. — Curés : Guy de la Motte, 1435. — Jean Porcher, licencié ès-lois, 1525, 1533. — Et. de la Motte, chanoine de St-Mainbeuf d’Angers, 1542. — Jean Dupuys, chanoine de St-Pierre d’Angers, 1557, † le 9 mai 1572. — Pierre Bohic, chan. de St-Pierre d’A., 1572. — Jean Cosnard, étudiant en l’université d’A., 1578, 1582. — René Le Camus, 1584, 1609. — Julien Guyon, 1630, 1635. — Jacq. Fortin, 1648, † âgé de 69 ans, le 24 mars 1688. — Louis Beignet, simple diacre, 1688. — Jacq. de Sarrasin, 1689. qui résigne en 1693. — Balthazar Rodolphe, 1693, 1700. C’est le fils du peintre Rod. Score, V. ce nom. — Franç. Dupré de Sanzay, novembre 1700, août 1710. — Jean Mézière, septembre 1710. — Pierre-Franç. Herbert de l’Epinay, 11 septembre 1752, jusqu’à la Révolution.

Il ne reste plus de l’ancienne église que partie des murs de la nef sur 3 m. de hauteur, et l’enceinte de l’abside à hauteur d’appui, dont l’appareil en moyens moellons réguliers, noyés dans du ciment, formant le parement d’un blocage intérieur, atteste une construction du XIe s. Le plan indique une croix latine avec chœur et transept. En Janvier 1759, les ailes et le clocher tombant, les habitants, trop pauvres pour y subvenir, furent autorisés par l’évêque et par l’intendant à les démolir. L’édifice tel quel, délaissé à la Révolution, fut en partie abattu. La mine, coupée en deux par un mur transversal, sert aujourd’hui de grange et d’aire. — A côté s’élève l’ancienne cure, avec porte et pignon brisés du XVIe s., vendue natt le 21 mars 1791. — Dans le jardin, entre la maison et l’église, se trouvait, assure-t-on, le cimetière qui servait aussi aux sépultures de l’enclave de la Marsaulaie, situé outre-Loire, et qui s’est aujourd’hui transformé en jardin bordé de cèdres et de pins superbes.

La terre était noble et donnait son nom au XIIIe s. à une famille de chevalerie, qui vers 1290 y fit construire un manoir. Plus tard la seigneurie en appartint aux seigneurs du Verger et de Lambroise, qui vers 1755 y firent entreprendre des travaux considérables de défense contre la Loire.

La paroisse dépendait de l’Election de Saumur, du District en 1788 de Doué, en 1790 d’Angers, perdue d’ailleurs à l’écart et tout isolée jusqu’à la construction en 1841 du pont de St-Mathurin. — Le 4 juin 1856 la levée, qu’allait surpasser la Loire, céda aux infiltrations, et un flot énorme envahit le village, ensablant la vallée et emportant 200 mèt. de la levée. Restaurée et exhaussée avec des terres végétales tassées, elle céda de nouveau le 28 septembre 1865, au droit du chemin Niveleau, vis à vis Blaison, à 1,011 mèt. de la première crevasse, ensablant plus de 19,000 mèt. de cultures. L’eau remontant jusqu’à Gohier couvrit, à 1 m. 60 de hauteur, les rues basses et les jardins.

Maires : Commeau-Chaunière, 10 messidor an VIII. — Jacq.-René Commeau, 16 janvier 1807, † le 24 décembre 1861, après 54 ans de mairat. — Fidèle Thouin, 1862, en fonctions, 1875.

Arch. de M.-et-L. G 340, 386. — Touraille, Mss. 878, f. 65 V°. — D. Houss., XVI, p. 147. — Greffe d’Angers. — Répert. arch., 1862, p. 417. — Soc. d’Agr., Sc. et Arts d’A., 1866, p. 241. — Pour les localités, voir à leur article, le Verger, Pied-Renard, Dinois, les Granges, etc.  »

Notes

  1. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Blaison-Gohier, 2007
  2. a b c et d Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 245-246
  3. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 273 à 275