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mAucun résumé des modifications  | 
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  | territoire = [[Région d'Angers]]  |   | territoire = [[Région d'Angers]]  | ||
  | commune = [[Angers]]  |   | commune = [[Angers]]  | ||
  | libre= Absorbée entre 1790-  |   | libre= Absorbée entre 1790-1795  | ||
 | carte = [[File:Carte situation commune angers.png|300px|center|link=Angers|Situation dans le département]]  | |||
{{osm16|n=47.447011|o=-0.526370}}  | |||
}}  | }}  | ||
'''  | '''Saint-Augustin-lès-Angers''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) réunie à [[Angers]] à la fin du {{XVIIIs}}, dont elle devient ensuite un quartier.  | ||
== Généralités ==  | |||
Un quarantaine de moines s'y réfugient au {{VIs}}. Ils construisent une modeste demeure, comportant une chapelle. Menaçant ruine, une église est édifiée pour la remplacer. La seigneurie de Saint-Augustin appartient au {{XVIIs}} aux seigneurs de [[Sainte-Gemmes-sur-Loire|Sainte-Gemmes]]. Au siècle suivant, la localité est constituée autour d'une église et d'un prieuré-cure<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|23-26}}</ref>.  | |||
Une ordonnance royale du {{date|18 juillet 1787}} créée une assemblée municipale dans toutes les communautés de la généralité de Tours. Il en est élue une à Saint-Augustin, qui est supprimée le {{date|25 janvier 1791}}<ref name="cport-1996" />. Les sections de municipalité de Saint-Augustin, [[Saint-Laud-lès-Angers|Saint-Laud]], [[Saint-Léonard-lès-Angers|Saint-Léonard]] et [[Saint-Samson-lès-Angers|Saint-Samson]] disparaissent définitivement le {{date|27 octobre 1795}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 229</ref>{{,}}<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Augustin'', 2007</ref>.  | |||
[[File:angers_eglise_saintaugustinlesangers_2011a.jpg|  | Le prieuré se compose principalement d'une église et de la maison du doyen, reconstruite au {{XVIIIe}}. L'église de Saint-Augustin, édifiée au {{XIIs}}, est classée aux Monuments historiques<ref>Ministère de la Culture, ''Base Patrimoine architectural Mérimée (IA49006037, PA00108876), 11 septembre 2012-15 mai 2019</ref>.  | ||
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[[File:angers_eglise_saintaugustinlesangers_2011a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de l'église.]]  | |||
== Célestin Port (1878) ==  | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->  | |||
Saint-Augustin-lès-Angers dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N à Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, p. 334-335</ref> :  | |||
{{citation|'''Saint-Augustin''', vill., {{cne}} d’Angers. —   | |||
''Parrochia Sancti Angustini juxta Andegavum''   | |||
1230 (H.-D. ''B'' 31, f. 463). — ''Domus''   | |||
''de Sancto Augustino'' 1253 (H Toussaint). —   | |||
''Le prieuré de St-Augustin de Sée'' 1253, 1330   | |||
(Cartul. de Toussaint, fol. 61). — ''Saint Aoustin''   | |||
''près Angers'' 1399 (G St-Julien, Rentes), 1439   | |||
(H Toussaint). — ''St Outin'' XVII{{e}} s. (Mabillon,   | |||
''Ann. Ben.'', t. I, p. 242). — ''Peu-de-fonds'' en   | |||
1793. — Le nom de cette localité ne rappelle pas   | |||
le grand évêque d’Hippone mais le missionnaire   | |||
anglais, premier archevêque de Cantorbéry, qui   | |||
passa dans le pays avec une troupe de pèlerins,   | |||
sous l’épiscopat, dit-on, de St Lézin. Poursuivi   | |||
et menacé par des bandes de femmes, le saint   | |||
fut forcé de quitter les Ponts-de-Cé, où il comptait   | |||
passer la nuit, et de se réfugier en pleine campagne,   | |||
au milieu des huées de ces mégères exaspérées. A un   | |||
moment, son bâton, qu’il levait pour se défendre,   | |||
s’échappa de sa main et alla tomber à distance dans   | |||
un champ, où jaillit sur l’heure une source d’eau   | |||
vive. Après son départ, les habitants, convertis par   | |||
ce miracle, y construisirent une petite chapelle,   | |||
qui, transformée au XI{{e}} s. en église, devint le   | |||
centre d’une paroisse. Mais l’entrée en resta longtemps,   | |||
par punition, dit-on, interdite aux femmes,   | |||
qui n’avaient non plus pas le droit de puiser à la   | |||
fontaine. — L’église appartenait au XII{{e}} s. à Girard   | |||
de Corzé, qui en fit don vers 1120 non aux Bénédictins,  | |||
comme le dit Mabillon, mais aux chanoines   | |||
réguliers de Toussaint d’Angers. On y voit   | |||
installé au XIII{{e}} s. un prieuré, dont la cure était   | |||
unie et incorporée à la mense abbatiale de Toussaint   | |||
d’Angers. L’abbé, ou son mandataire, y   | |||
administrait les sacrements. Ce n’est qu’en 1330   | |||
qu’il y institua, de l’aveu de l’évêque, pour se   | |||
décharger de ce service, un vicaire perpétuel, à   | |||
qui il donna un revenu de rentes foncières de 4 à   | |||
500 liv., en retenant néanmoins, même sur le   | |||
domaine de la cure, tout droit de dîmes et de   | |||
novalles dans toute la paroisse, « qui est de grant   | |||
estendue et fort laborieuse, eu laquelle habite   | |||
un grant nombre de peuple, qui sont tous   | |||
pauvres gens, qui ne possèdent et n’ont rien   | |||
propre à eulx, aucuns biens meubles ou immeubles,   | |||
parce qu’ils sont tous ponvres closiers   | |||
et mestaiers des bourgeois et gens d’Angiers ».  | |||
Prieurs-curés : Robert Fougeraye, 1330. —   | |||
Tuau, Thudualdus Le Vesuille, 1480, qui   | |||
résigne en 1488. — Pierre Fallet, sacriste de   | |||
St-Jean-de-Mélinais, 1488. — Michel Passin,   | |||
docteur régent en droit de l’Université d’Angers,   | |||
1521. — Nicole Lemaistre, 1543. — Gilles   | |||
Chauveau, 1575, 1588. — Mic. Amys, 1603,   | |||
† le 10 décembre 1647. Le 8 août 1614 le roi   | |||
Louis XIII passa devant l’église et s’arrêta pour   | |||
collationner sur une des pierres de l’entrée du   | |||
grand cimetière. — Claude Foussier, 1648, qui   | |||
résigne en 1665. Pendant le siège d’Angers en   | |||
1652, le jeune fils du maréchal d’Hocquincourt,   | |||
tué d’un coup de fauconneau en traversant la   | |||
rue du faubourg Bressigny, y fut porté inhumer   | |||
dans l’église. — Jacques Marie, 1665. — René   | |||
Moron, 1690, 1700. — J. Chevalier, 1729. qui   | |||
fait restaurer l’église, refaire à l’entier le grand   | |||
autel, bâtir la sacristie, et meurt le 15 juin   | |||
1759. — Miette de la Planche, 1665, 1781. —   | |||
Saget, 1782, déporté en Espagne en septembre   | |||
1792.   | |||
La paroisse faisait partie de la baronnie de   | |||
Ste-Gemmes-sur-Loire. Elle comprenait 184 feux   | |||
et fut durant deux ou trois ans érigée en commune,   | |||
pour être presque aussitôt supprimée. Le   | |||
prieuré fut vendu {{natt}} le 17 août 1791, à Ch.-P.   | |||
Rogeron. Il avait été sursis à la vente de l’église,   | |||
sur la requête dos officiers municipaux, qui en   | |||
avaient fait un rendez-vous de conciliabules   | |||
contre-révolutionnaires. Sur la plainte de l’acquéreur   | |||
du prieuré et par arrêté du 21 mars   | |||
1792, elle lui fut adjugée {{natt}} le 19 février   | |||
1793, à la charge de la démolir. — L’édifice est   | |||
encore debout pourtant et transformé en écurie   | |||
et en grenier. M. Morel en donne un dessin dans   | |||
ses ''Promenades artistiques'' (3{{e}} année). — Le   | |||
portail seul d’ailleurs est antique avec ses élégantes   | |||
voussures plein cintre en retrait (XII{{e}} s.),   | |||
dont les retombées portent sur les chapiteaux à   | |||
feuille d’eau de légères colonnettes, l’archivolte   | |||
supérieure décorée de dents de scie. Sous le toit   | |||
apparaissent les antiques fenêtres romanes, couronnées   | |||
d’un fer à cheval. — Une partie des   | |||
murs se cache sous le lierre et les plantes grimpantes,   | |||
le faîte surmonté d’une terrasse avec balustrade   | |||
à jour, — l’intérieur nu et délabré.   | |||
En 1664 François Martin, prieur de la Chartreuse   | |||
de N.-D.-du-Parc au Maine, avait été autorisé   | |||
par la ville d’Angers à établir sur la paroisse   | |||
une Chartreuse que prétendait doter le curé Saillart,   | |||
de St-Melaine ; mais le projet n’eut pas de   | |||
suite.   | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C H Toussaint. — D. Houss., 10626, 10713, 10723. — Arch. mun. d’Angers BB 90, f. 108 ; GG 1527. — Brossier. Mss. 656. - Bolland., mai, t. VI, p. 377. — Mabillon, ''Ann. Bened.'', t. I, p. 242 — et ''Acta SS. or. S.-B.'', t. I, p. 507-508.</small> }}  | |||
== Notes ==  | == Notes ==  | ||
{{Références}}  | {{Références}}  | ||
: Les [[Augustin|formes anciennes]] du nom.  | |||
{{  | {{BasPage CommunesAnciennes}}  | ||
[[Catégorie:Ancienne commune]]  | [[Catégorie:Ancienne commune]]  | ||
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]]  | [[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]]  | ||
[[Catégorie:Angers]]  | [[Catégorie:Angers]]  | ||