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« Émile Joulain » : différence entre les versions

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{{Infobox personnalité
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== L'auteur ==
== L'auteur ==
Émile Joulain<ref>Joulain, Émile (1900-1989)</ref> naît le {{date|18 janvier [[1900]]}} à [[Mazé]], en Maine-et-Loire, d'une famille de paysans de la vallée. Il participe aux travaux agricoles et reprend la terre familiale en 1946. Son père lui transmet le goût pour la lecture et l'écriture. Il se nourrit des auteurs de la Renaissance, [[Du Bellay]], Ronsard, dont il tire une forme de poésie riche en connaissance de la langue ancienne<ref>Bibliothèque nationale de France, [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11909083j/PUBLIC Notice d'autorité personne - Joulain, Émile (1900-1989)], 13 février 2006</ref>{{,}}<ref name="linden-bdf">Gérard Linden, ''La boule de fort par noms et par mots'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2007</ref>{{,}}<ref>Danièle Sallenave, ''Dictionnaire amoureux de la Loire'', Plon (Paris), 2014, p. 449</ref>.
Émile Joulain<ref>Joulain, Émile (1900-1989)</ref> naît le {{date|18 janvier [[1900]]}} à [[Mazé]], au hameau des Bas-Pays, entre Loire et Authion. Son père lui transmet le goût pour la lecture et l'écriture. Durant sa scolarité, il écrit ses premiers poèmes, en français. Il se nourrit des auteurs de la Renaissance, [[Du Bellay]], Ronsard, dont il tire une forme de poésie riche en connaissance de la langue ancienne. D'une famille de paysans de la vallée, il participe aux travaux agricoles et reprend la terre familiale en 1946<ref>Bibliothèque nationale de France, ''[https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11909083j/PUBLIC Notice d'autorité personne : Joulain, Émile (1900-1989)]'', 13 février 2006</ref>{{,}}<ref name="linden-bdf">Gérard Linden, ''La boule de fort par noms et par mots'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2007, p. 106</ref>{{,}}<ref>Danièle Sallenave, ''Dictionnaire amoureux de la Loire'', Plon (Paris), 2014, p. 449</ref>{{,}}<ref name="chauveau">Jean-Paul Chauveau, ''Langue'', dans ''Anjou Maine-et-Loire'', Christine Botton éditeur (Paris), 2010, p. 218-219</ref>{{,}}<ref name="jms">Jean-Marie Schio, ''Essai sur le patrimoine de Beaufort et la Vallée : histoire de la Vallée entre Loire et Authion'', BoD-Books on demand (Paris), 2017</ref>{{,}}<ref name="bua">Bibliothèque universitaire d'Angers (Anne-Claire François, dir. France Chabod), ''Notice biographique'', dans le répertoire ''Fonds Joulain Emile (FR BU Angers / R 815 000)'', 2008</ref>.


En 1927, il est correspondant pour [[Le Petit Courrier (presse angevine)|Le Petit Courrier]], l'ancêtre du Courrier de l'Ouest.
En 1927, il est correspondant pour [[Le Petit Courrier (presse angevine)|Le Petit Courrier]], l'ancêtre du Courrier de l'Ouest. Il créé sa propre troupe de théâtre, les Tréteaux de la Loire<ref name="bua" />{{,}}<ref name="jms" />.


Son premier [[rimiau]] parait en 1934, ''Aux gâs d'la ville''. Il côtoie [[Marc Leclerc]], grand maître des parlers d'Anjou qui lui transmet la langue des anciens et l'art des [[rimiaux]], poèmes en parler angevin. Il publie en 1943 son premier recueil, ''Les Bas-Pays'', dont Marc Leclerc lui rédige la préface.
Son premier [[rimiau]] parait en 1934, ''Aux gâs d'la ville''. Il côtoie [[Marc Leclerc]], grand maître des parlers d'Anjou qui lui transmet la langue des anciens et l'art des [[rimiaux]], poèmes en parler angevin. Il publie en 1943 son premier recueil, ''Les Bas-Pays'', dont Marc Leclerc lui rédige la préface<ref name="bua" />{{,}}<ref name="of-21nov2021">Ouest-France, (Calixte de Nigremont), ''Le panthéon de l'Anjou. Émile Joulain, celui qui fit rimer la langue d'Anjou'', 21 novembre 2021</ref>{{,}}<ref name="jms" />.


Auteur, interprète, poète et conteur, il devient poète régionaliste et donne ses lettres de noblesse aux rimiaux, où il célèbre son Anjou et sa [[Loère]]. Plus tard, il rencontre [[Yvon Péan]], qui devient son disciple.
Auteur, interprète, poète et conteur, il devient poète régionaliste et donne ses lettres de noblesse aux rimiaux, où il célèbre son Anjou et sa [[Loère]]. Plus tard, il rencontre [[Yvon Péan]], qui devient son disciple<ref name="linden-bdf" />{{,}}<ref name="of-21nov2021" />.


Émile Joulain donne de nombreux récitals, en de nombreuses occasions à travers tout le département. De 1979 à 1984, puis de 1987 à 1988, il rédige une chronique bimensuelle. Il fonde en 1984 l'Association des Compagnons des Terroirs. En 1987, il reçoit la palme des Arts et des Lettres.
Émile Joulain donne de nombreux récitals en de nombreuses occasions à travers tout le département. De 1979 à 1984, puis de 1987 à 1988, il rédige une chronique bimensuelle. En 1984, il fonde l'Association des Compagnons des Terroirs<ref name="bua" />{{,}}<ref>Pierre Hamel, ''Faôt s'ardréchi ! : René Saint-Clair, le dernier trouvère en langue normande ?'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 33</ref>.


Le poète patoisant meurt dans son village natal le {{date|21 février [[1989]]}}, après être devenu une référence de la littérature angevine, comme le sont Marc Leclerc et Yvon Péan<ref>Association Les Plantagenets - compagnons de Marc Leclerc, ''L'histoire des naulets d'Anjou'', mars 2014</ref>{{,}}<ref name="linden-bdf" />{{,}}<ref>Yvon Péan, ''Dans les pas d'Emile Joulain'', Éditions du Petit Pavé (Brissac), 1999</ref>{{,}}<ref>Mairie de Mazé, ''Emile Joulain'', avril 2014</ref>{{,}}<ref>Angers Mag, ''Les « Rimiaux » d'Emile Joulain, un nouveau recueil des poèmes du Gâs Mile, poète patoisant de langue d'oïl'', 29 janvier 2009</ref>{{,}}<ref>Bibliothèque universitaire d'Angers, Fonds Joulain Emile (FR BU Angers / R 815 000), avril 2014</ref>{{,}}<ref>Bibliothèque universitaire d'Angers, ''Répertoire numérique détaillé'', par Anne-Claire François, 2008</ref>.
Il reçoit la palme des Arts et des Lettres en 1987. De ses recueils qu'il rédige, on peut citer ''Rimiaux du Grand Soulé'', ''Rimiaux du clar de leune'' (1949), ''Rimiaux d'icit' Rimiaux d' l' aut' bord'' (1964), dont le rimiau ''Les fill's de la Loère'' est le plus marquant. Outre un ouvrage sur le sujet, il a également écrit un certain nombre d'articles sur la [[boule de fort]]<ref name="chauveau" />{{,}}<ref name="jms" />{{,}}<ref name="linden-bdf" />.


{{citation bloc|J’ pouvons tout dire en nout’ [[patoés]]...
{{citation bloc|J’ pouvons tout dire en nout’ [[patoés]]...
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Dans les châtiaûx d’ Chambord ou d’ Bloés. | É. Joulain, ''Rimiaux du Grand Soulé''<ref>Émile Joulain, ''J' pouvons tout dire en nout' patoés'', dans ''Rimiaux'', Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), 2009, p. 35 (ISBN 978-2-84712-192-6)</ref>. }}
Dans les châtiaûx d’ Chambord ou d’ Bloés. | É. Joulain, ''Rimiaux du Grand Soulé''<ref>Émile Joulain, ''J' pouvons tout dire en nout' patoés'', dans ''Rimiaux'', Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), 2009, p. 35 (ISBN 978-2-84712-192-6)</ref>. }}


Les Compagnons des terroirs perpétuent sa mémoire chaque année à l'occasion d'une rencontre<ref>Ouest-France, ''À la mémoire du poète patoisant Émile Joulain'', 15 janvier 2016</ref>.
Le poète patoisant meurt dans son village natal le {{date|21 février [[1989]]}}, après être devenu une référence de la littérature angevine et avoir contribué à la notoriété du parler angevin, comme Marc Leclerc et Yvon Péan<ref>Association Les Plantagenets - compagnons de Marc Leclerc, ''L'histoire des naulets d'Anjou'', mars 2014</ref>{{,}}<ref>Yvon Péan, ''Dans les pas d'Emile Joulain'', Éditions du Petit Pavé (Brissac), 1999</ref>{{,}}<ref>Mairie de Mazé, ''Emile Joulain'', avril 2014</ref>{{,}}<ref>Angers Mag, ''Les « Rimiaux » d'Emile Joulain, un nouveau recueil des poèmes du Gâs Mile, poète patoisant de langue d'oïl'', 29 janvier 2009</ref>{{,}}<ref name="chauveau" />.
 
La vivacité de ses écrits perdure ensuite. Au début du {{XXIs}}, on compte une quarantaine de poètes patoisants angevins dont la plupart utilisent encore ses textes<ref name="chauveau" />. Les Compagnons des terroirs perpétuent également sa mémoire à l'occasion d'une rencontre annuelle<ref>Ouest-France, ''À la mémoire du poète patoisant Émile Joulain'', 15 janvier 2016</ref>.
 
Marc Leclerc et Émile Poulain ont crédibilisé le parler d'Anjou en lui donnant une dimension littéraire poétique<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Les Ponts-de-Cé. Une causerie sur les traditions angevines'', 21 juin 2022</ref>.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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Lien externe
Lien externe
:• [http://themasq49.free.fr/index_fichiers/emile_joulain.htm Émile Joulain] sur le site ''Papy-Louis ou la traversée d'un Siècle''.
:• [http://themasq49.free.fr/index_fichiers/emile_joulain.htm Émile Joulain] sur le site ''Papy-Louis ou la traversée d'un siècle'' (themasq49).