Bourne
En Anjou
- bourne
Mot
Nom commun, féminin singulier.
En Anjou, bourne pour
- madrier dont le marinier se sert pour conduire un bateau sur la Loire ;
- bel extérieur, apparence avantageuse.
Terme également utilisé par le baliseur de Loire pour désigner le bâton sur lequel il s'appuie pour découvrir la profondeur de l'eau.
Glossaire V. et O.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon (XIXes.) : « Bourne 1, s. f. — Bel extérieur, apparence
avantageuse. — V. Montrée.
Bourne 2 (Mj., Fu.). Borne. \\ Qqf. se dit
pour un madrier arrondi et pointu, retenu
par une corde dont le marinier se sert pour
conduire un bateau sur la Loire. (Union de
l'Ouest, vendredi 29 décembre 1876. Mén.).
Inconnu à Mj. — Pour Bourde ? Cependant il
y a Bournéier. — De plus la Bourde n'est pas
attachée par une corde ; c'est le bâton de
quartier qui est ainsi retenu à Mj. V. Bourde, By.
Et. — B. L. Bodina, qui a donné bodne, puis
borne. Orig. incert. — Hist. « Mais là ne faut faire
but et bourne. » (Rab., P., IV, 23.) — Angl. Bourn.
— « Et, le 29 octobre 1668, on a planté des bournes
de pierres sur l'eau de lad. saullaie. » (Inv. Arch.,
E, II, p. 222, col. 2.) — « Aussi pour avoir mis et
assis bournes en leur fief sans authorité de leur justice. . .
pour bourne assise, soixante sols tournois. »
(Cout. d'Anjou, art. 3, p. 4.) — Pour le premier sens
de Borne. »
Notes
- Voir aussi bourde, boutouère, chenal, chomore, etc.
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, p. 262
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, t. 1er, Germain & Grassin (Angers), 1908, p. 127
- René Lehoreau et François Lebrun, Cérémonial de l'Église d'Angers, Institut de recherches historiques de Rennes, C. Klincksieck (Paris), 1967, p. 118
- Conseil départemental de Maine-et-Loire, Un métier discret mais essentiel, 16 juillet 2025