Église abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil

De Wiki-Anjou

Datant des XIVe et XVIIe siècles, l'église abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil est un édifice religieux angevin se trouvant dans l'Ouest de la France sur la commune de Mauges-sur-Loire, en Maine-et-Loire, posée en surplomb de la vallée de La Loire sur le Mont-Glonne.

Photographie de l'église.


Le pays est évangélisé au IVe siècle par l'ermite Florent d'Anjou, qui s'établit sur le Mont-Glonne. Il fonde une première communauté et installe un premier ermitage sur la butte. Sous Charlemagne est reconstruit une abbatiale, qui la dote richement et lui remet le vase dit du St Graal (plus tard sera apporté à Saint-Florent-le-Jeune de Saumur puis détruit par les protestants au XVIe). Au IXe siècle, le pays est en proie aux pillages des Bretons et des hordes normandes. Le site est très endommagé. Les moines quittent les lieux pour Tournus. Au début du siècle suivant, Foulques Nerra fait installer un donjon avec enceinte. Les moines reviennent et établissent un prieuré. L'actuelle abbatiale est réédifiée au début du XIVe siècle, puis passe au XVIIe entre les mains de la Congrégation de Saint-Maur, dont les moines bénédictins sont connus sous le nom de Mauristes. Les guerres de religion endommagent grandement la cité et son abbaye. Les moines reconstruisent alors la totalité du monastère et partiellement l'abbatiale après ces destructions. Les bâtiments, formant une équerre avec cloître, sont fermés par l'église et s'ouvrent sur une grande cour[1],[2],[3].

L'abbaye mauriste constitue un ensemble monastique majeur. Elle se fait reconnaître une immunité complète de toute justice et de tout impôt. Elle s'étend sur les territoires de Saint-Florent-le-Vieil, Le Mesnil, Bouzillé, Saint-Laurent-du-Mottay, Botz, Le Marillais, La Chapelle-Saint-Florent, Beausse, La Boissière et Saint-Macaire[2].

À la Révolution, le monastère n'échappe ni aux destructions ni au dépècement en lots. La cité, dominant les rives de la Loire aux confins de l'Anjou, est le théâtre de l'insurrection de 1793[2],[1],[4]. Témoignage des guerres de Vendée, le tombeau de Bonchamps, sculpté en 1825 par David d'Angers, est installé dans l'église abbatiale[3],[5].

L'ancienne abbaye de Saint-Florent-le-Vieil est un patrimoine protégé, inscrite aux Monuments historiques par arrêté du 7 mars 1952 (sacristie avec escalier), classée par arrêté du 15 février 1974 (portail d'entrée de l'ancienne abbaye, mur de clôture attenant), inscrite par arrêté du 17 juin 1993 (bâtiments mauristes de l'abbaye, avec les éléments subsistants du cloître, classée par arrêté du 9 février 1999 (ancienne église abbatiale). Époque de construction : XIVe, XVIIe, XVIIe, XIXe. Dans le chœur de l'église, des vitraux illustrent les guerres de Vendée. Le site est la propriété de la commune, propriété privée, propriété d'une association[1],[3].

Depuis l'esplanade, vue remarquable sur la vallée de la Loire[3],[4].

Localisation : Abbatiale Saint-Florent, Place d'Armes, Saint-Florent-le-Vieil, Mauges-sur-Loire (sur OSM).

Notes

Bibliographie

• Joël Cornec, Saint-Florent-le-Vieil – Église abbatiale, notice archéologique, ADLFI (Archéologie de la France - Informations), Pays de la Loire, décembre 2020

Sur le même sujet

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Sources et annotations

  1. a b et c Ministère de la Culture, Base Mérimée - Ancienne abbaye (PA00109258), 1993-2013
  2. a b et c Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 59-68
  3. a b c et d Catherine Nédélec et Coralie Pilard, Tout sur l'Anjou, Éditions Ouest-France (Rennes), 2022, p. 30-31
  4. a et b Ouest-France (Coraline Brouez), Saint-Florent-le-Vieil, village de confluences aux confins de l'Anjou, 13 novembre 2022
  5. Ouest-France, Saint-florent-le-Vieil. Le tombeau de Bonchamps, un trésor national, 12 août 2018