Goule
En langue française
- goule
Mot
Nom commun, féminin. Se prononce /gul/ (API).
En français, peut-être utilisé pour
- Variante de gueule (bouche) en argot ;
- Génie malfaisant selon certaines superstitions orientales.
En patois angevin
- goule
Étymologie
Du latin gulam (goût, gourmandise).
Mot
Nom commun, féminin, singulier.
En Anjou, désigne le visage, la gueule. Terme familier que l'on retrouve d'autres régions, principalement dans l'Ouest.
Exemple : Viens, que je te lave la goule.
Dérivés
- diminutif gouline (voir ce mot),
- gouleyant (voir ce mot).
Expressions
« La goule enfarinée » veut dire avoir un visage faussement avenant, avoir une expression de satisfaction injustifiée ; dicton populaire que l'on retrouve aussi en Basse-Normandie, en Mayenne, Sarthe, et Indre-et-Loire.
« Avoir de la goule » veut dire avoir une parole audacieuse.
« Foutre sus la goule » veut dire gifler, battre (se foutre sur la goule pour se battre).
« Taire sa goule » veut dire se taire (tais ta goule pour tais-toi). On utilise aussi la variante « Fermer sa goule ».
« Tortre la goule » veut dire tordre la goule, faire la grimace (voir le mot tortre).
Notes
- Yves Brochet, Le braco, mémoire d'un angevin, Cheminements, 2000, p. 41
- Hippolyte-François Jaubert, Glossaire du Centre de la France, France-expansion, 1869, p. 337
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 (goule, enfariné)
- Paul Martellière, Glossaire du Vendomois, Herluison & Ripé, 1893, p. 151
- Pierre Rézeau, Variétés géographiques du français de France aujourd'hui, De Boeck & Larcier, 1999, p. 212
- A.-J. Verrier et R. Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, 1908, vol. 1 p. 440 et vol. 2 p. 287
- Dictionnaire de l'Académie française, Neuvième édition, 1992 (goule)
- Larousse, Dictionnaire de français, 2013 (goule)