Néyer
En Anjou
- néyer, neyer
Mot
Verbe.
En Anjou, néyer (se néyer) pour se noyer, s'asphyxier par immersion (ex. « les poules neyent pa' le cul »). Terme que l'on trouve dans le Haut-Poitou, le Berry et l'Anjou, où la forme néyer était d'usage courant au XVIIe siècle.
Exemple : « Le grand-père avait failli se noyer à la crue. Il était au ses grandparents installés au guernier (il-y-avait de l‘iau au rez-de-chaussée), il faisait solei, la porte était ouverte. Au bout de plusieurs jours, le queniaud a commencé à s‘enneminer. Il a fait une bêtise, son grand-père a voulu lui donner la fessée, mais il est tombé par la porte en l‘esquivant, dans l‘iau. La grand-mère a crié : i va s‘néyer, i va s‘néyer! Mais rien, le gamin flottait tout étonné. Ils lui ont descendu l‘échelle, et il est remonté. Depuis on l‘a appelé le mal-néyé. »
Notes
- Voir aussi neyette, emmolletter.
- Se dit à Rochefort-sur-Loire (néyer, source).
- A.-J. Verrier et R. Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 2, p. 56 (neyer)
- Gilles Ménage, Dictionnaire étymologique de la langue françoise, nouvelle édition, tome second, Briasson, 1750, p. 254 (neyer)
- Robert Mineau, Les vieux parlers poitevins, Brissaud, 1982, p. 67 (néyer)