Coui
En Anjou
- coui
Mot
Adjectif qualificatif, masculin singulier, couie au féminin, couis au pluriel.
En Anjou, coui est utilisé pour
- couvi, gâté, en parlant d'un œuf (il est couvi parce qu'il a été couvé) ;
- ratatiné, desséché à demi, en parlant des plantes ;
- qui a longtemps trempé (je n'aime pas la salade couie, macérée).
À propos de quelqu'un : déprimé, abruti (on est à moitié coui à force d'être sus le feu).
Sentir le coui, avoir mauvaise odeur, une odeur de relent.
Notes
- Voir aussi veuri, uspic, niot, ponner.
- Gilles Ménage, Auguste François Jault, Dictionnaire etymologique de la langue françoise, Tome premier, Chez Briasson, 1750, p. 436
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau, t. XXXVI, 1881, p. 305
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 1, p. 233 (et t. 2 p. 432)
- Henry Cormeau, Terroirs Mauges, G. Crès et cie, 1912, p. 54
- Le Pays Bas-normand, Numéros 241 à 244, Société d'art et d'histoire, 2001, p. 175
- Georges Musset (avec Marcel Pellison et Charles Vigen), Dictionnaire des parlers de l'Aunis et de la Saintonge, Tome Ier (A-C), Éditions des Régionalismes, 2014 (1re édition 1929-1948 Impr. de Masson fils), p. 285