Chinchée
En Anjou
- chinchée
Mot
Nom commun, féminin singulier.
En parler angevin, chinchée pour
- petit coup de vin ;
- petite prise de tabac.
Exemple : « Buvons éne chinchée à l’association amicale des anciens élèves. » (Verrier et Onillon, Discours)
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Chinchée (Mj., Fu., Lg., Seg.), s. f. — Petit coup de vin, petite prise de tabac. Ex. : Allons, encore eine petite chinchée ; on ne s'en va pas comme ça sus eine jambe. || Au Lg., cependant, ce mot a le sens d'une quantité assez considérable. || Qqf. Supplément, syn. de Amandon. Et. — « L'angl. a le v. to Chinze, calfater. Il apparaît que ce mot vient d'un vx v. Chincher, qui aurait eu le même sens, et qui a donné Chinchée. Une chinchée fut d'abord une prise de tabac dont on se bourre le nez. (Litt.) — Echanson schancio en BL., Schenck, en ail., d"où Schenker aujourd'hui : détaillant, cabaretier, vient du primitif Schenken, verser à boire, chinquer, en vx fr. (Baron de Coston, Origine, étymol. et signific. des noms propres.) »
Notes
- Voir aussi sigournet, trempinette, brin, fifrelin.
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 291
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1 p. 200 (et t. 2 p. 374)
- Gérard Nédellec, Anjou, les histoires extraordinaires de mon grand-père, coll. Les Chemins de l'imaginaire, Éd. Reflets de terroir-CPE (Romorantin), 2013
- Hubert Fillay et L. Ruitton-Daget, Le Parler solognot. Glossaire du pays de Sologne, Éditions du Jardin de la France (Blois), 1932, p. 58
- Félix Lecoy, Mélanges de philologie et de littérature romanes, Librairie Droz (Genève), 1988, p. 175