Aboucher
En Anjou
- aboucher
Mot
Verbe.
En Anjou (Segré), s'aboucher pour se courber sous le poids de l'âge ou de la peur.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Aboucher, v. a. — S'aboucher, pour : Se courber sous le poids de l'âge ou de la peur (Segr.).
Et. Hist. — Faire tomber en avant (sur la bouche). Vieilli. (Dict. gén.) — Tomber en devant, à bouchetons, comme on disait autrefois. (L. C.) — S' aboucher sur son lit pour pleurer ; Abouchon, — sur le visage, contre terre, à plat ventre. (Guill.) — Aboucher, abouchier, — presser avec la bouche ; s'abattre, tomber le visage en avant, se renverser la bouche contre terre et, en général, tomber. — Aboucher un pot, une seille, pour l'égoutter. « Un tel ne dort jamais sur le dos, il s'abouche. » — Quand vous retirez de l'eau un noyé, ne l'abouchez pas. » (GoD.) — Cf. S'Adenter. — XVIe s. « Les refformés ne peurent faire autre chose que d'emplir et couvrir les canons, abourhés en terre, d'un grand amas de poudre et y mettre le feu. (D'Aubigné, Hist., I, 157. — Littré.) »
Notes
- Voir aussi june, maldringue, amain.
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 206
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1er, p. 5
En français : Aboucher, mettre face à face. S'aboucher, conférer avec quelqu'un. (Dictionnaire de la langue française, Littré, tome 1, 1873)