Les Gardes

De Wiki-Anjou
Les Gardes
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Mauges
Commune Saint-Georges-des-Gardes
Note(s) Fusion-association
du 1er janvier 1973
Situation dans le département

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Anciennes communes

Les Gardes est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située au sud-ouest de Chemillé, intégrée en 1973 à Saint-Georges-des-Gardes. On y trouve l'église Notre-dame des Gardes.


Généralités

La commune des Gardes est créée par la loi du 1er juin 1853. Elle s'étend sur 430 hectares, 182 ha provenant du territoire de Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde et 233 ha de celui de La Tourlandry[1].

À sa création, Les Gardes se trouve dans le canton de Chemillé et l'arrondissement de Cholet[1].

Population : 102 feux en 1807, 941 habitants en 1851, 980 hab. en 1861, 810 hab. en 1872, 670 hab. en 1901, 467 hab. en 1911, 401 hab. en 1921, 314 hab. en 1936, 329 hab. en 1946, 382 hab. en 1962, 378 hab. en 1968[1].

En 1973, Les Gardes est à nouveau réunie à Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde (fusion association), qui devient Saint-Georges-des-Gardes[2],[3].

Patrimoine[4],[1] : la basilique Notre-Dame-des-Gardes des XIXe et XXe siècles, l'église Saint-Joseph du XIXe siècle, le manoir du Puy de la Garde du XVIe siècle.

Les Gardes s'étend sur 430 hectares et son altitude s'élève à 210 mètres. En dépendent les hameaux de la Haute et la Basse Sauvagère, la Braudière, le Verger, L'Anerie, l'Epeignerie, la Haute et la Basse Garde, le Puy de la Garde[1].

Carte postale ancienne.
Dépendances du château

Célestin Port (1876)

Les Gardes dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[5] :

« Gardes (les), canton de Chemillé (8 kil), arr. de Cholet (17 kil.) ; — à 45 kil. d’Angers. — Mons de la Guarde 1231 (Chemillé, ch. or.). — La Gaignerie des Grans Gardes 1476 circa (Chemillé, Cartul. pap., B 78 et 79). — Notre-Dame des Gardes XVI-XVIIe s. (Rev. d’Anj. — Et.-C). — Les Gardes XVIIIe-XIXe s. (Et.-C. et Rect.). — Au faite d’un haut coteau, point culminant du département (210 mèt.), d’où la vue embrasse tout le paisible pays des Mauges, St-Macaire et Montrevault, les coteaux de la Loire, St-Quentin, St-Lambert-du-Latay, les coteaux du Layon, Chanzeaux, la Tour-Landry, Coron, Vézins, Cbanteloup, la vallée de la Moine, sur 40 kil. du S. au N., 30 kil. de l’E. à l’O. Du moulin on entrevoit les flèches d’Angers.

Entre Melay (5 kil 1/2) au N. et à l’E., Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde (2 kil. 1/2) au N. et à l’O., la Tour-Landry (4 kil.) à l’E. et au S.

Un chemin vicinal traverse, par le bourg, du S.-O. à l’E., reliant transversalement la route nationale d’Angers et le chemin de grande communication de Chemillé à Maulévrier. Un chemin communal intermédiaire mène directement du bourg à Chemillé.

Y passent les ruiss. de la Rocbe-Mallard et du Pont-aux-Jars.

En dépendent le vill. de la Grande-Bordellière (18 mais., 69 hab., à 850 mèt.), la Petite-Bordellière (4 mais., 17 hab., à 800 mèt.), la Garde (3 mais., 20 hab.), la Haute-Sauvagère (3 mais., 88 hab., à 1 kil. 800 mèt.), la Basse-Sauvagère (3 mais., 18 hab, à 900 met.), le Puy-de-la-Garde pour partie seulement (5 mais., 11 hab., à 1 kil. 800 mèt.) — et 5 fermes ou écarts.

Superficie : 417 hect., dont 8 en taillis, 87 en prés ; point de vignes.

Population : 102 feux en 1807 au bourg. — 941 hab. en 1851. — 980 hab. en 1861. — 925 h. en 1866. — 810 hab. en 1872, dont 596 hab. (153 mais., 178 mén.) au bourg, qui comprend le Bas-Bourg, dépendant jusqu’en 1853 de la Tour-Landry, et le Haut-Bourg, principal centre, sur la crête, en plein horizon. Les deux tiers de la population depuis le milieu du XVIIIe s. y vivent de l’industrie de Cholet.

La constitution de la commune est toute récente. Une loi du 1er juin 1853 l’a formée de partie des territoires de St-Georges-du-Puy-de-la-Garde (182 hect., 95 ares, 30 c.), et de la Tour-Landry (233 hect., 29 a., 90 cent.).

Bureau de poste de Chemillé. — Perception de la Jumellière.

Marché créé par arrêté du 16 septembre 1864.

Mairie et Ecole communale laïque dans une maison à loyer. — Ecole communale de filles dans un local prêté par les Trappistines qui la dirigent.

L’Eglise, dédiée à St Joseph, a été érigée en succursale par ordonnance royale du 3 mai 1846 et par décret épiscopal du 31 juillet suivant. La première pierre en avait été posée le 4 décembre 1844, et l’édifice s’était achevé en quelques mois, complété bientôt d’un presbytère, le tout aux frais et de l’œuvre même des habitants. Elle s’élève au bas du bourg, vers N.-E., en forme de croix latine, assez disproportionnée et d’ailleurs sans caractère ; — le Cimetière, au bas du coteau, vers Nord.

Sous le coteau, vers Sud, à travers le Bas-Bourg même et coupant en deux le vill. du Puy-de-la-Garde, dont une section fait partie de la commune, passait la grande voie de la Salle-de-Vihiers au May, seule trace antique signalée encore sur le territoire inculte et en partie inhabité jusqu’au XVIe s. Il dépendait de la paroisse de St-Georges-du-Puy-de-la-Garde, V. ce mot, où se trouve mentionnée dès le XIe s. et encore au XIVe une chapelle de Notre-Dame-du-Genêt, Capella de Mirica, dont l’existence n’a été nulle part encore signalée et dont l’emplacement me reste inconnu. Faut-il voir ici cet ancien sanctuaire dont les souvenirs ont péri ou que la dévotion populaire aura seulement transformé en le rattachant à quelque autre tradition ? On raconte qu’en 1480 Antoine de Lesperonnière, sieur du Pineau et de la Rochebardoul, arrêté sur mer par les pirates, fit vœu, s’il était délivré, de fonder sur le faite le plus élevé de ses domaines une chapelle à la Vierge, et que de retour en Anjou il s’acquitta de cette dette en consacrant dès l’année 1481 sur le pic des Gardes, alors désert, mais peut-être déjà consacré pour le populaire, une petite chapelle en façon d’arceau. Cette légende se prête à une facile contestation et tout au moins, pour être seulement discutable, elle devrait se rajeunir d’un siècle ; car il n’y a rien de commun en 1480 avec les seigneurs du Pineau ou de la Rochebardoul et les Lesperonnière, qui ne possèdent pas ces seigneuries avant la fin du XVIe s. Dès avant le XVIIe s. pourtant l’affluence des pèlerins avait obligé par quatre fois d’agrandir la chapelle et d’y bâtir enfin une véritable église où fut transportée sur l’autel la statue de N.-D., objet d’un culte fervent. Auprès se forma un ermitage, successivement occupé par quelque pieux personnage. Les héritiers du fondateur, pour mieux en assurer le service, offrirent la chapelle aux Récollets de la Baumette et sur leur refus y appelèrent les Augustins de Poitiers qui prirent possession le 20 mars 1606, hébergés, en attendant la construction d’un couvent, dans le château voisin de Bouzillé. Dés 1617 ils réédifièrent la chapelle et bientôt après des bâtiments. Nombreuse durant tout le XVIIe s. et enrichie par d’abondantes offrandes, la maison ne comptait déjà plus que 4 ou 5 religieux en 1774 et deux seulement en 1790, dont le prieur, Réveillon, et qui réclamèrent leur liberté. — Chapelle et couvent furent incendiés de fond en comble pendant la guerre, et la paroisse, érigée en 1791, desservie jusqu’en 1793, avait perdu au Concordat son autonomie au profit du Puy-de-la-Garde. Néanmoins le service religieux y reprit dès 1795 dans une des granges du monastère. Dès 1817 des quêtes et des corvées volontaires avaient rebâti une chapelle que l’évêque cette année même consacra. Sur les instances des habitants, les Trappistes de Bellefontaine acquirent par acte du 7 mars 1818 chapelle et monastère et y installèrent une vingtaine de religieuses et bientôt même la maison-mère des Trappistines des Forges en Normandie, formant une colonie de plus de 100 sœurs avec deux aumôniers, que la duchesse de Berry visita le 7 juillet 1828. — Le couvent a été en partie reconstruit en 1864. — Tout à côté s’élève encore le portail, avec sa date 1617, ancienne entrée de l’église et des cloîtres disparus des Augustins, avec la tour octogonale du clocher, en appareil de granit, que l’œil suit de loin de toutes les routes d’alentour. — Au devant, sur la place, un orme magnifique, contemporain de Sully, s’étale en rameaux envahissants, qui ont dû être émondés pour protéger les maisons voisines.

Maires : Franç. Pineau, fils du principal créateur de la commune, 4 novembre 1853, installé le 20, démissionnaire en 1871. — Bodet, 1871, en fonctions 1875.

Notice Mss. de M. Spal. — Le Sanctuaire de N.-D. des Gardes au diocèse d’Angers (Cholet, Farré. 1804, in-32 de 83 p.). — L’origine et naissance de la fréquente dévotion qui se voit dans l’église de N.-D. des Gardes...., Mss., pap.. in-12, VIIe s., publié dans la Rev. d’Anj., 1852, t. II, p. 202. — Arch. de l’Evêché, note Mss. du curé Ch. de Mergot. — Grandet, Notre-Dame Angevine, Mss. 620. f. 109. — Hamon, Notre-Dame de France, t. IV, p. 244. — Walsh, Relat. du Voyage, p. 312, — Pour les localités, voir le Puy-de-la- Garde, la Sauvagère, etc. »

Notes

  1. a b c d et e Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 210-211
  2. Arrêté préfectoral du 28 décembre 1972, dans le Recueil des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, 1973, p. 30.
  3. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Les-Gardes, 2007
  4. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Saint-Georges-des-Gardes), juin 2012
  5. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 227 et 228
Les formes anciennes du nom.