1853

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1853 en Maine-et-Loire

Ça c'est passé en Maine-et-Loire
Année 1853 (XIXe siècle)



1853 en Maine-et-Loire

Communes : La commune des Gardes est créée par la loi du 1er juin 1853[1].

Sécurité sociale : Les fendeurs créent en 1853 une société de secours mutuel à l'Hermitage.

Agriculture : Les éleveurs du Segréen se mettent à l'engraissement, dont les débuts sont signalés en 1853.

Transports : Le bâtiment voyageurs de la gare d'Angers est ouvert en mai 1853.

Sport : Création en 1853 de la Fraternité, société de boule de fort à Fougeré.

Le golf de Cholet du château du Chêne-Landry est bâti en 1853.

Fondation de la Société départementale des régates de Maine-et-Loire.

Société savantes : Création en 1853 de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire, avec Aimé de Soland, Pierre-Aimé Millet de la Turtaudière et Jean-Baptiste-Pierre Guépin[2].

Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire, couverture.

« Toutes les Sociétés Linnéennes qui existent en France ou à l'étranger, ayant en vue l'étude de l'histoire naturelle, il est sans doute inutile de mentionner ici que celle qui vient de se former à Angers est constituée pour atteindre le même but.

Nous n'entrerons d'ailleurs dans aucune considération relative à la science qui doit incessamment nous occuper. Le patronage illustre sous lequel s'est placée la Société Linnéenne indique assez quelle sera la nature de ses travaux.

Nous dirons seulement que l'histoire naturelle est une branche des connaissances humaines qui intéresse tous les hommes ; et, sans parler ici de son utilité matérielle, puisque c'est elle qui apprend à connaître, à distinguer la source ou l'origine des matières premières consacrées aux divers usages ou besoins de la vie, l'histoire naturelle n'est-elle pas aussi la science qui enseigne à élever l'âme jusqu'au Créateur ? Tous les êtres qu'elle fait connaître et qui font partie de son domaine, ne sont-ils pas sortis des mains de Dieu ?

Sous le rapport des productions naturelles, le département de Maine de Loire se trouve on ne peut plus favorisé ; et d'après les observations déjà faites, quant à la botanique et à la zoologie, on voit qu'il fournît, et en grand nombre, soit des végétaux, soit des animaux, que sa position géographique était loin de faire soupçonner.

Ces motifs sont assez puissants pour engager les naturalistes de cette contrée à poursuivre les recherches de ce genre ; et à compléter les travaux entrepris depuis longtemps sur l'histoire naturelle de notre département.

C'est sous l'inspiration de cette pensée que M. Aimé de Soland a conçu le projet de réunir les personnes qui s'occupent de cette science en Anjou.

Lorsqu'on eût recueilli un certain nombre d'adhésions, il fallut donner à la Société un nom en harmonie avec le but de ses travaux, puis l'organiser, et enfin obtenir l'autorisation, sans laquelle sa durée ne pouvait être qu'éphémère.

Pour former cette réunion, à laquelle le nom de Société linnéenne fut donné, M. Aimé de Soland communiqua son projet à plusieurs personnes et plus particulièrement à MM. Guépin et Millet, qui s'y associèrent avec empressement.

Des invitations furent ensuite adressées et aucun refus heureusement n'est venu contrarier celte utile pensée.

L'autorisation de se réunir ne pouvant être donnée que sur la présentation d'un règlement de la Société, une première séance fut donc consacrée à la discussion des articles qui le composent, ainsi qu'à la nomination du bureau indiqué dans ce règlement ; et aujourd'hui, Messieurs, nous avons la satisfaction de vous présenter l'autorisation demandée, qui constitue définitivement la Société sous le titre de Société Linnéenne du département de Maine et Loire.

(...)

Angers, le 5 janvier 1853. Millet, membre de l'Institut des provinces et de plusieurs autres Sociétés savantes[2]. »


Publications : Parution le 1er janvier 1853 du premier numéro de L'Écho saumurois.

L'ingénieur Aimé Blavier d'Edmond Lorieux publie en 1853 un mémoire sur les propriétés du schiste ardoisier d'Angers.

Carte routière de M. Prus, 1853.

Personnalités : René Bazin naît à Angers le 26 décembre 1853. Il deviendra juriste et écrivain, et sera notamment l'auteur de Ma tante Giron, Une tache d'encre, Les Oberlé, La Terre qui meurt[3].

Léon Jagot naît à Angers le 1er décembre 1853. Il deviendra Docteur en médecine (Paris, 1881) et professeur à l'École de médecine d'Angers[4].

Célestin Port est archiviste de Maine-et-Loire de 1853 à 1901[5].

La statue du roi René, réalisée par David d'Angers, est installée le 1er juin 1853 dans l'axe des boulevards face au château, honorant l'un des souverains de la province, le roi René (1409-1480), duc d'Anjou, de Bar et de Lorraine, comte de Provence, roi de Naples et de Jérusalem[6].




  1. Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978 (2e éd.), p. 210-211
  2. a et b Séance d'ouverture, dans Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire, 1re année - 1853, Cosnier et Lachèse (Angers), 1854, p. 1-3
  3. Bazin René (1853-1932), Encyclopædia Universalis, 2010-2022
  4. Service des archives de la ville d'Angers, Dictionnaire des rues : Jagot (rue du docteur Léon), 2021-2023
  5. Elisabeth Verry, Célestin Port, un homme de convictions, dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 99, numéro 4, 1992, Républiques & républicains d'Anjou, p. 493-504
  6. Le Courrier de l'Ouest (Sylvain Bertoldi), Histoire. La statue la plus ancienne d'Angers honore le Roi René, 30 octobre 2022



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