Ludovic Ménard
Né en Maine-et-Loire, Charles Ménard est un ouvrier et syndicaliste ardoisier des XIXe et XXe siècles. Il est l'un des fondateurs du syndicalisme ardoisier.
Charles Ménard, dit Ludovic Ménard[1], naît le 9 septembre 1855 à Saumur, en Maine-et-Loire. Sa famille vit à Saumur, Angers, puis Trélazé. Son père est un journalier d'usine. Ludovic entre aux ardoisières de Trélazé à l'âge de onze ans comme apprenti fendeur d'ardoises[2],[3].
Ouvrier, son environnement lui inspire très vite le sens de l'égalité et de la justice. À 27 ans il entre en politique et se syndicalise. Il participe la naissance du syndicalisme ardoisier. À la fin du XIXe siècle le développement de l'industrie ardoisière entraîne l'essor du syndicalisme et les premières grèves. Ouvert aux idées anarchistes il oriente Angers, avec son ami André Bahonneau, vers le syndicalisme révolutionnaire. Il participe aux grandes grèves de la fin du XIXe et début du XXe siècle. En 1904 il devient le premier secrétaire de la Fédération nationale des Ardoisiers et obtient en 1920 le statut de mineurs aux ardoisiers, une loi assimile les ardoisiers aux mineurs pour la sécurité sociale[2],[3],[4].
On retrouve des traces de son action notamment dans la presse locale de l'époque.
Ludovic Ménard conjuguera son métier de fendeur d'ardoises avec ses activités militantes jusqu'à sa mort, le 30 janvier 1935 aux Ponts-de-Cé[5],[6],[2],[7].
La Société des lettres, sciences et arts du Saumurois lui a consacré une conférence en février 2020[3].
Un lycée professionnel de Trélazé porte son nom.
Notes
Sur le même sujet
- • Ouvrier fendeur
- • Les ardoisières en Anjou
- • Les mines de Trélazé
- • Liste des personnalités de Maine-et-Loire
- • Autres personnalités
Sources et annotations
- ↑ Ménard, Ludovic (1855-1935)
- ↑ a b et c Gérard Linden, Les mots des mines et carrières du Maine-et-Loire, Cheminements, 2004, p. 168
- ↑ a b et c Société des Lettres, Sciences et Arts du Saumurois, Ludovic Menard (1855-1935) : Ouvrier ardoisier et militant syndicaliste, 25 janvier 2020
- ↑ Loi du 30 avril 1920, faisant bénéficier les ouvriers ardoisiers des dispositions de la loi du 25 février 1914.
- ↑ Michel Dreyfus, Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule, Visages du mouvement ouvrier, Éditions de l'Atelier, 1995, p. 12
- ↑ Jacques Maillard, Angers, XXe siècle, Ville d'Angers, 2000, p. 291
- ↑ Michelle Perrot, Les ouvriers en grève : France 1871-1890, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, 2013, p. 241