Tapon
En Anjou
- tapon
Mot
Nom commun, masculin singulier.
En Anjou, tapon, pièce de tissu mise à un vêtement pour le raccommoder.
À tapon (Lu), locution adverbiale, même sens que à tapi.
Glossaire V. et O.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Tapon (Mj., Lg.), s. m. — Pièce mise à un
vêtement pour le raccommoder. Syn. de
Pécot, Pétras, Tapin. \\ By. — Une pièce mise
à un vêtement pour le raccommoder, sans
faire attention qu'elle soit de même étoffe,
cousue négligemment par dessus la partie
usée ou trouée, s'appellerait un Dabon, d'où
Dabonner. « Ta carmoignole, elle épaissit toujou',
y a ben trois quatre doubles (épaisseurs)
dans d's endrées (endroits), elle est qu'ça
dabonnée ! V. Dabon. \\ Plaque de boue, de
couleur. Ex. : Le bleu est tout par tapons
sus ceté mouchoir-là. — Syn. de Tapin. \\ Lg.
— Balle faite d'un morceau de navet, de
betterave, etc., que les enfants lancent au
moyen de leurs canons de sureau, Fiaquoires,
Faquoires, Ciquoires. N. A Mj., ces
balles sont faites avec du reparon, mais je ne
leur connais pas de nom spécial. — V. Tapons
(en). \\ By., Zig. 188). — Paquet mal
fait, linge froissé, tas sans ordre, assemblage
grossier ; mettre en tapon, en bouchon. Syn.
Boucaut. \\ Lg. — Petite bouchée ou lamelle
de pain que l'on interpose entre le pouce et
le fricot, lorsqu'on mange sous le pouce.
Et. — Voir : Tape. — « Tapon, proprement bouchon,
puis toute chose bouchonnée et mise en tas.
Tapon est le dim. de l'a. fr. 'ape (bouchon), qui est
d'origine germanique. Pour désigner la pièce qui
sert à raccommoder un vêtement, on emploie le
mot tapin, qui fait, c. v. actif, tapiner, dont l'orig.
est commune avec celle de tapon et taponner. Par
compar., on dit qu'un animal est tapiné, quand il a
la robe tachetée de couleurs différentes. » (J. de la
Chesnaye, Interm. nant.)
\\ Lg. Sp. — Cheville d'attelage à la partie
antérieure du croc ou proueil. Syn. de Atteloire.
— « Le mot tapon, dans le pat. vend.,
désigne la petite tige de fer portant une tête
et qui, fixée dans le trou de l'aiguille de la
charrette, arrête l'anneau du chainea (chaînon).
(Interm. Nant., id.)
\\ Lg. — Individu ou animal petit et râblé
Syn. de Ponnet. »
Notes
- Voir aussi piâcrée, toèles, affutios.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, t. 2e, Germain & Grassin (Angers), 1908, p. 270
- René de La Perraudière, Le langage à Lué, dans Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, 5e série – t. VII, Germain & G. Grassin impr.-édit. (Angers), 1904, p. 152