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Érigée en commune, elle est intégrée au canton de Saint-Clément-de-la-Place, composé de celle-ci (chef-lieu) et de Bécon, le Plessis-Macé et la Membrolle. Le canton est annexé | Érigée en commune, elle est intégrée au canton de Saint-Clément-de-la-Place, composé de celle-ci (chef-lieu) et de Bécon, le Plessis-Macé et la Membrolle. Le canton est annexé à celui [[Canton du Louroux-Béconnais|du Louroux]] à l'{{nobr|an IV}}. | ||
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Version du 4 avril 2025 à 16:04
Saint-Jean-des-Marais (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Commune | Saint-Clément-de-la-Place |
Note(s) | Absorbée en 1800 |
Anciennes communes |
Saint-Jean-des-Marais est une ancienne commune de Maine-et-Loire située dans le Segréen au sud-est du bourg de Saint-Clément-de-la-Place.
Généralités
Une chapelle y existe dès le XIIe siècle, sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. Au Moyen Âge, la seigneurie appartient aux seigneurs de Serrant. Une église est reconstruite au XVIIIe, puis détruite en partie le siècle suivant pour servir de matériaux à la nouvelle de Saint-Clément. Saint-Jean-des-Marais relève avant la Révolution de l'élection et des aides d'Angers, et du grenier à sel d'Ingrandes.
Érigée en commune, elle est intégrée au canton de Saint-Clément-de-la-Place, composé de celle-ci (chef-lieu) et de Bécon, le Plessis-Macé et la Membrolle. Le canton est annexé à celui du Louroux à l'an IV.
La commune de Saint-Jean-des-Marais (des Marais, nom révolutionnaire) est réunie en 1800 (an VIII) à celle de Saint-Clément-de-la-Place[1],[2].
De la chapelle du hameau des Marais, il ne reste plus au XIXe siècle que le chœur, avec un autel en tuffeau de la fin du XVIIIe siècle.
Célestin Port (1878)
Saint-Hilaire-le-Doyen dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[3] :
« Saint-Jean-des-Marais, vill., cne de St-Clément-de-la-Place. — Décima des Mares 1096 (Eplt. St-Nic, p. 38). — Cappella des Marays 1326 (G 16). — St-Jean-Baptiste des Marais 1783 (Pouillé). — Anc. bourg, dont le nom ne s’explique guères dans un pays de rochers et de rares sources. — Une chapelle y existe dès le XIIIe s., sous le vocable, comme à Linières, de saint Jean -Baptiste, qui, ainsi qu’à Linières, se trouve érigée en cure tout au moins dès le XVe s., à la présentation alternative du Chapitre de St-Laud et de l’abbaye de St-Nicolas. Cette dernière reste seule autorisée, sans partage par la transaction du 4 juin 1524 qui attribue le patronage exclusif de Linières à St-Laud.
Les registres conservés ne remontent qu’à 1691. — Curés : Jean Davy, 1472. — Jean Chenon, 1477, qui permute pour la chapellenie de Tartifume en l’église de la Trinité — Franç. Bégouin, 1er novembre 1477. — Geoffroi Champion, 1521. — Jean Desmarais, 1567. — Jean Delanoe, 1574. — Godin, 1579. — Jean Gardais, 1622, 1640. — André Cadotz, 1657, — Jean Gardais, 1664. — M. Horeau, 1691, mort le 3 avril 1698 « pour avoir pris un équiproco, c’est-à-dire 72 grains de lait tartre métiqne tout d’un coup, qui le bruslèrent et firent mourir en 24 heures, » âgé de 35 ans. — Pierre Blanvillain, chapelain des Godins en Gonnord, de St-Lézin en Bessé, de St-Jean-Baptiste en la Jubaudière, août 1696. † le 13 août 1716, âgé de 48 ans, « décédé en une heure d’une attaque d’apoplexie, qui le prit à Fessine, sans le laisser parler ». Il avait fait en 1697 enclore le petit cimetière, repaver la nef et partie du chœur, refaire la charpente du clocher et la flèche, enclore en 1698 le grand cimetière, « qui estoit comme un commun et pasty », et en 1699 placer la statue de St Sébastien, la seule qui fût dans l’église. — G. Coustard, août 1716. — Philippe Lebouvier de la Coutardière, septembre 1716, † le 29 octobre 1726, âgé de 36 ans. Guy Portier, installé le 27 mars 1727, † le 25 décembre 1743. — J. Braconnier, janv. 1744, février 1746. — Jean-Francois Corbin, mai 1746, † le 11 décembre 1782, âgé de 77 ans. — René Bouvier, mai 1783, qui bénit le 20 janvier 1786 le cimetière nouveau « sis au bout du Pré de la Chapelle » et assiste le 16 janvier 1787 à la pose de la première pierre de la nouvelle église. Elle est consacrée dès le 29 janvier et la flèche du clocher placée le 3 octobre suivant. — Le curé Bouvier refusa le serment et fut transporté en Espagne en septembre 1792. Ses meubles furent vendus natt le 18 prairial an II.
La paroisse dépendait de l’Archidiaconé d’Outre-Maine, du Doyenné de Candé, de l’Élection et des Aides d’Angers, du Grenier à sel d’Ingrandes, du District de St-Georges en 1788, d’Angers en 1790, Elle comptait 60 feux, 250 hab. en 1788, dont un tiers réduit à l’aumône. Conservée comme oratoire par le décret du 9 avril 1791, elle fut supprimée et réunie à St-Clément par ordonnance épiscopale du 20 février 1809.
La commune, érigée en 1789, disparut dès l’an VIII. En est maire R. Guérin, en 1790 ; — René-Guy Avril, en 1793, qui est assassiné dans l’ancienne cure par les Chouans le 18 novembre 1794. — L’église venait d’être reconstruite au moment de la Révolution et n’avait même pas encore son carrelage. Délaissée, elle ne recevait plus depuis lors de visite qu’aux Rogations une fois l’an. Elle a été rasée en août 1864 et les matériaux utilisés pour l’église neuve de Saint-Clément-de-la-Place. »
Notes
- ↑ Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, p. 116
- ↑ Hippolyte Sauvage, Un canton de l'Anjou sous la Terreur et durant la guerre de la Chouannerie, Impr. P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1873, p. 2 — Voir canton du Louroux-Béconnais.
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, page 395
- Les formes anciennes du nom.