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Ce lieu d'exposition est labellisé « Musée de France ».
Ce lieu d'exposition est labellisé « Musée de France ».


== L'industrie du textile ==
À l'aube du {{XVIIIs}}, alors même que les principaux centres textiles de l'Ouest peuvent se prévaloir de plusieurs centaines d'années d'existence, celui de Cholet n'en est encore qu'à ses débuts, même si les habitants de la région se sont mis très tôt à cultiver du lin qu'ils utilisent pour la confection de toiles qu'ils réservent principalement à un usage domestique. Ce n'est qu'ensuite que l'activité textile se développe, et au milieu de ce siècle, Cholet apparaît comme le centre d'une manufacture dispersée qui fait travailler les tisserands de toutes sa région<ref>Pascal Dollé, ''Cholet et l'industrie toilière au début du XVIIIe siècle'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', tome 107, numéro 2, 2000, Presses universitaires de Rennes, ''Les activités textiles dans l'Ouest XVIe-XIXe siècles'', p. 71-85</ref>.
Affaiblie par les guerres de Vendée, l'économie choletaise connaît ensuite un renouveau grâce à la relance de l'activité du textile à la fin du {{XVIIIe}}<ref name="doc-fevr2011" />.
Au début des années 1950, Cholet reste une petite ville semi-rurale, avec son important marché aux bovins, et une ville manufacturière, quasi mono-industrielle, essentiellement tournée vers le textile (tissage, habillement et chaussure). Les années suivantes sont marquées par la fin des activités de tissage, sauf pour l'usine Turpault. C'est alors la reconversion dans la confection et le prêt-à- porter<ref name="jj-1990">Jacques Jeanneau, ''La diversification des activités de Cholet au second vingtième siècle'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', tome 97, numéro 3, Presses universitaires de Rennes, 1990, ''Les industries textiles dans l'ouest XVIIIe-XXe siècles'', p. 419-430</ref>.
Dans la seconde moitié du {{XXs}}, l'installation d'industries mécaniques, électriques et électroniques et d'industries chimiques marquent une diversification de l'industrie choletaise<ref name="jj-1990" />.


== Le musée ==
== Le musée ==
Le Musée du textile et de la mode se trouve dans une ancienne usine de blanchiment de toiles, construite au {{XIXs}} et fermée en 1963, la Blanchisserie de la rivière Sauvageau. L'établissement retrace l'histoire de l'industrie du textile et quelques éléments de la mode. On y découvre des éléments du patrimoine industriel, les fibres textiles, la filature, un jardin textile, etc. On peut aussi assister à des démonstrations de tissage. En 2015, l'établissement change de nom, le ''musée du textile'' devenant le ''musée du textile et de la mode''<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Cholet. Le musée du Textile change de nom'', 31 mai 2015</ref>.
L'établissement se trouve dans une ancienne usine de blanchiment de toiles, construite en 1881 et fermée en 1963, la Blanchisserie de la rivière Sauvageau, dont le bâtiment est représentatif de l'industrialisation de l'époque<ref name="doc-fevr2011">Sophie Bochereau, Emmanuelle Brébion, Bérengère Fall, Carole Ventresque-Crestin avec Eric Morin, ''Musée du textile : L'architecture du travail, l'exemple choletais'', Histoire des Arts - Dossier pédagogique'', Musées de la ville de Cholet, février 2011</ref>{{,}}<ref name="co-31mai2015">Le Courrier de l'Ouest, ''Cholet. Le musée du Textile change de nom'', 31 mai 2015</ref>.
 
Le Musée du textile et de la mode retrace l'histoire de l'industrie du textile et quelques éléments de la mode. On y découvre des éléments du patrimoine industriel, les fibres textiles, la filature, un jardin textile, etc. On peut aussi assister à des démonstrations de tissage. En 2015, l'établissement change de nom, le ''musée du textile'' devenant le ''musée du textile et de la mode''<ref name="co-31mai2015" />.


Capitale du mouchoir, le tissage de toiles et la production de l'emblématique ''[[Mouchoir rouge de Cholet|mouchoir rouge]]'' ont fait la renommée de la ville. Abandonnée en [[2003]] par son dernier fabricant, sa production est reprise par le musée qui possède depuis un espace de fabrication dédié, comportant un métier racheté par la ville à l'entreprise Turpault. À partir de 2010, il est exclusivement commercialisé par l'association des Amis du musée, qui gère aussi la boutique avec d'autres produits dérivés<ref name="of-23mai2024">Ouest-France (Christophe Jaunet), ''À Cholet, la vente des célèbres mouchoirs pourrait changer de mains'', 23 mai 2024</ref>.
Capitale du mouchoir, le tissage de toiles et la production de l'emblématique ''[[Mouchoir rouge de Cholet|mouchoir rouge]]'' ont fait la renommée de la ville. Abandonnée en [[2003]] par son dernier fabricant, sa production est reprise par le musée qui possède depuis un espace de fabrication dédié, comportant un métier racheté par la ville à l'entreprise Turpault. À partir de 2010, il est exclusivement commercialisé par l'association des Amis du musée, qui gère aussi la boutique avec d'autres produits dérivés<ref name="of-23mai2024">Ouest-France (Christophe Jaunet), ''À Cholet, la vente des célèbres mouchoirs pourrait changer de mains'', 23 mai 2024</ref>.


Le {{nobr|musée du textile}} de Cholet est aussi doté d'un centre de documentation où l'on trouve des documents sur la mode, les techniques textiles et leur évolution, l'histoire de l'industrie textile et du patrimoine industriel<ref>Mairie de Cholet, ''Le Musée du Textile et de la Mode'', octobre 2015</ref>{{,}}<ref name="asso">Association des amis du musée du textile choletais, ''Le Musée du Textile'', octobre 2015</ref>{{,}}<ref>Jean-Joseph Chevalier, ''Le mouchoir rouge de Cholet'', Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets),‎ 2013</ref>.
Des actions sont menées par l'association des amis du musée du textile choletais (AAMTC) : visites guidées du musée, revue ''De fil en aiguille'', chantiers de jeunes bénévoles, archives textile, animations du musée. Chaque année une rencontre est par ailleurs organisée autour du patrimoine textile du Choletais, comme en 2019 sur l'entreprise Turpault, ancien fleuron du textile choletais né au milieu du {{XIXs}}<ref name="asso">Association des amis du musée du textile choletais, ''Le Musée du Textile'', octobre 2015</ref>{{,}}<ref>Mairie de Cholet, ''Musées : Coordonnées des associations'', octobre 2015</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Gabriel Boussonnière), ''Cholet. Les Amis du musée du Textile à la recherche du patrimoine Turpault'', 4 novembre 2019</ref>.  


Des actions sont menées par l'association des amis du musée du textile choletais (AAMTC) : visites guidées du musée, revue ''De fil en aiguille'', chantiers de jeunes bénévoles, archives textile, animations du musée. Chaque année une rencontre est par ailleurs organisée autour du patrimoine textile du Choletais, comme en 2019 sur l'entreprise Turpault, ancien fleuron du textile choletais né au milieu du {{XIXs}}<ref name="asso" />{{,}}<ref>Mairie de Cholet, ''Musées : Coordonnées des associations'', octobre 2015</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Gabriel Boussonnière), ''Cholet. Les Amis du musée du Textile à la recherche du patrimoine Turpault'', 4 novembre 2019</ref>.  
Inauguré en [[1995]], le musée affiche une fréquentation de {{unité|11176|visiteurs}} en 2003, {{formatnum:12247}} en 2007 et {{formatnum:15973}} en 2011<ref>Direction générale des entreprises, ''[[Fréquentation des musées de France|Fréquentation des musées de France (2007)]]'',‎ septembre 2008</ref>{{,}}<ref>Direction générale des patrimoines, ''[[Fréquentation des musées de France|Patrimostat 2011]]'', septembre 2013</ref>. L'établissement affiche en 2019 une fréquentation moyenne annuelle de {{unité|15000|personnes}}<ref>Ouest-France, ''Cholet. Musée du textile : 17 000 € de travaux engagés'', 27 janvier 2020</ref>. En 2023, il enregistre {{unité|14538|entrées}}<ref name="of-23mai2024" />. Il est géré par l'[[Communauté d'agglomération Agglomération du Choletais|Agglomération du Choletais]], et l'association, liée à la collectivité par une convention, est chargée d'organiser des visites guidées et de faire des recherches historiques<ref>Ouest-France (Vincent Cotinat), ''Cholet. Le musée du Textile, un bijou du passé ouvrier'', 20 juillet 2019</ref>.


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== Les collections ==
Le {{nobr|musée du textile}} de Cholet comporte une importante collection comprenant des archives familiales, comme des mouchoirs, des outils de tisserands, des machines (braie à lin, beetleuse, calandre, métier à tisser à bras, métier à tisser à sabres, métier à tisser à lances, métier à tisser à fouets...), et autres éléments (fourgon hippomobile…)<ref>Musées de la ville de Cholet, ''Collections'', 2023-2024</ref>.
 
Il est aussi doté d'un centre de documentation où l'on trouve des documents sur la mode, les techniques textiles et leur évolution, l'histoire de l'industrie textile et du patrimoine industriel<ref>Mairie de Cholet, ''Le Musée du Textile et de la Mode'', octobre 2015</ref>{{,}}<ref name="asso" />{{,}}<ref>Jean-Joseph Chevalier, ''Le mouchoir rouge de Cholet'', Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets),‎ 2013</ref>.
 
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== L'industrie du textile ==
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== Notes ==
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:• Situation : Rue du docteur Roux, 49300 Cholet.
:• Situation : Rue du docteur Roux, 49300 Cholet.
:• Téléphone : 02 72 77 22 50.
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:• Courriel : [mailto:association[@]museedutextile.com museetextile].
:• Courriel : [mailto:association@museedutextile.com museetextile].
:• Site web : [https://museedutextile.com/ museedutextile].
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:• [[Coco Chanel|Gabrielle Chanel]]
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Dernière version du 22 novembre 2024 à 16:26

Musée du textile et de la mode
Thème Textile
Contenus Industrie du textile
Localité Cholet
Administration Agglomération du Choletais
Ass. Amis du musée du Textile
Agenda du Maine-et-Loire (49)
Loisirs et culture
Liste des musées
Agenda
Aide à la rédaction.

Le Musée du textile et de la mode est un établissement patrimonial angevin situé à Cholet, en Maine-et-Loire. Il présente l'histoire du textile au travers des techniques et du matériel, et comporte également un centre d'archives.

Ce lieu d'exposition est labellisé « Musée de France ».


L'industrie du textile

À l'aube du XVIIIe siècle, alors même que les principaux centres textiles de l'Ouest peuvent se prévaloir de plusieurs centaines d'années d'existence, celui de Cholet n'en est encore qu'à ses débuts, même si les habitants de la région se sont mis très tôt à cultiver du lin qu'ils utilisent pour la confection de toiles qu'ils réservent principalement à un usage domestique. Ce n'est qu'ensuite que l'activité textile se développe, et au milieu de ce siècle, Cholet apparaît comme le centre d'une manufacture dispersée qui fait travailler les tisserands de toutes sa région[1].

Affaiblie par les guerres de Vendée, l'économie choletaise connaît ensuite un renouveau grâce à la relance de l'activité du textile à la fin du XVIIIe[2].

Au début des années 1950, Cholet reste une petite ville semi-rurale, avec son important marché aux bovins, et une ville manufacturière, quasi mono-industrielle, essentiellement tournée vers le textile (tissage, habillement et chaussure). Les années suivantes sont marquées par la fin des activités de tissage, sauf pour l'usine Turpault. C'est alors la reconversion dans la confection et le prêt-à- porter[3].

Dans la seconde moitié du XXe siècle, l'installation d'industries mécaniques, électriques et électroniques et d'industries chimiques marquent une diversification de l'industrie choletaise[3].

Le musée

L'établissement se trouve dans une ancienne usine de blanchiment de toiles, construite en 1881 et fermée en 1963, la Blanchisserie de la rivière Sauvageau, dont le bâtiment est représentatif de l'industrialisation de l'époque[2],[4].

Le Musée du textile et de la mode retrace l'histoire de l'industrie du textile et quelques éléments de la mode. On y découvre des éléments du patrimoine industriel, les fibres textiles, la filature, un jardin textile, etc. On peut aussi assister à des démonstrations de tissage. En 2015, l'établissement change de nom, le musée du textile devenant le musée du textile et de la mode[4].

Capitale du mouchoir, le tissage de toiles et la production de l'emblématique mouchoir rouge ont fait la renommée de la ville. Abandonnée en 2003 par son dernier fabricant, sa production est reprise par le musée qui possède depuis un espace de fabrication dédié, comportant un métier racheté par la ville à l'entreprise Turpault. À partir de 2010, il est exclusivement commercialisé par l'association des Amis du musée, qui gère aussi la boutique avec d'autres produits dérivés[5].

Des actions sont menées par l'association des amis du musée du textile choletais (AAMTC) : visites guidées du musée, revue De fil en aiguille, chantiers de jeunes bénévoles, archives textile, animations du musée. Chaque année une rencontre est par ailleurs organisée autour du patrimoine textile du Choletais, comme en 2019 sur l'entreprise Turpault, ancien fleuron du textile choletais né au milieu du XIXe siècle[6],[7],[8].

Inauguré en 1995, le musée affiche une fréquentation de 11 176 visiteurs en 2003, 12 247 en 2007 et 15 973 en 2011[9],[10]. L'établissement affiche en 2019 une fréquentation moyenne annuelle de 15 000 personnes[11]. En 2023, il enregistre 14 538 entrées[5]. Il est géré par l'Agglomération du Choletais, et l'association, liée à la collectivité par une convention, est chargée d'organiser des visites guidées et de faire des recherches historiques[12].

Les collections

Le musée du textile de Cholet comporte une importante collection comprenant des archives familiales, comme des mouchoirs, des outils de tisserands, des machines (braie à lin, beetleuse, calandre, métier à tisser à bras, métier à tisser à sabres, métier à tisser à lances, métier à tisser à fouets...), et autres éléments (fourgon hippomobile…)[13].

Il est aussi doté d'un centre de documentation où l'on trouve des documents sur la mode, les techniques textiles et leur évolution, l'histoire de l'industrie textile et du patrimoine industriel[14],[6],[15].

Notes

Infos pratiques - Musée du Textile et de la Mode

• Situation : Rue du docteur Roux, 49300 Cholet.
• Téléphone : 02 72 77 22 50.
• Courriel : museetextile.
• Site web : museedutextile.

Bibliographie

• Pierre Furet, Cholet : étude de géographie historique, Farré et Freulon (Cholet), 1950

Sur le même sujet

Musée du textile de Cholet en photos
Musée des métiers de la chaussure
Musée des coiffes
Groupement des industries de l'habillement du Choletais
Gabrielle Chanel

Sources et annotations

  1. Pascal Dollé, Cholet et l'industrie toilière au début du XVIIIe siècle, dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 107, numéro 2, 2000, Presses universitaires de Rennes, Les activités textiles dans l'Ouest XVIe-XIXe siècles, p. 71-85
  2. a et b Sophie Bochereau, Emmanuelle Brébion, Bérengère Fall, Carole Ventresque-Crestin avec Eric Morin, Musée du textile : L'architecture du travail, l'exemple choletais, Histoire des Arts - Dossier pédagogique, Musées de la ville de Cholet, février 2011
  3. a et b Jacques Jeanneau, La diversification des activités de Cholet au second vingtième siècle, dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 97, numéro 3, Presses universitaires de Rennes, 1990, Les industries textiles dans l'ouest XVIIIe-XXe siècles, p. 419-430
  4. a et b Le Courrier de l'Ouest, Cholet. Le musée du Textile change de nom, 31 mai 2015
  5. a et b Ouest-France (Christophe Jaunet), À Cholet, la vente des célèbres mouchoirs pourrait changer de mains, 23 mai 2024
  6. a et b Association des amis du musée du textile choletais, Le Musée du Textile, octobre 2015
  7. Mairie de Cholet, Musées : Coordonnées des associations, octobre 2015
  8. Le Courrier de l'Ouest (Gabriel Boussonnière), Cholet. Les Amis du musée du Textile à la recherche du patrimoine Turpault, 4 novembre 2019
  9. Direction générale des entreprises, Fréquentation des musées de France (2007),‎ septembre 2008
  10. Direction générale des patrimoines, Patrimostat 2011, septembre 2013
  11. Ouest-France, Cholet. Musée du textile : 17 000 € de travaux engagés, 27 janvier 2020
  12. Ouest-France (Vincent Cotinat), Cholet. Le musée du Textile, un bijou du passé ouvrier, 20 juillet 2019
  13. Musées de la ville de Cholet, Collections, 2023-2024
  14. Mairie de Cholet, Le Musée du Textile et de la Mode, octobre 2015
  15. Jean-Joseph Chevalier, Le mouchoir rouge de Cholet, Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets),‎ 2013