Sorges

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Sorges
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Région d'Angers
Commune Les Ponts-de-Cé
Note(s) Absorbée en 1791
Situation dans le département

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Anciennes communes

Sorges est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située entre l'Authion et Trélazé. Son territoire conserve la marque des innondations, dont celle de 1856.


Généralités

À la Révolution, le village de Sorges est constituée en municipalité en 1790, avec un maire de janvier 1790 à février 1791. La commune est ensuite absorbée par celle des Ponts-de-Cé, dont elle est devenue aujourd'hui un quartier. Ses habitants sont appelés les Sorgeais[1],[2].

Le sculpteur Daniel Tremblay y décède en 1985 dans un accident de la route[3].

Célestin Port (1878)

Sorges dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[4] :

« Sorges, bourg, cne des Ponts-de-Cé. — Apud villam, que dicitur Sorgias, 1037 (Cartul. St-Aubin. f. 2 v°), 1036-1055 (Ib., f. 39), 1060-1081 (Ib., f. 39). — Prata de Sorgiis 1216 (H.-D. B 56, f. 43). — Parochia de Sorges 1290 (G 725, f. 15). — Anc. villa, enveloppée jusqu’au XVe s. par la forêt de Bellepoule et qui formait le patrimoine primitif des vicomtes d’Aujou, par suite, qualifié de vicomte jusqu’à la Révolution. Robert de Bornez, vicomte d’Angers ou de Sorges, céda en 1260 le domaine au comte Charles Ier en échange de ses droits prétendus sur le Mirebalais. — Louis XI l’engagea par inféodation perpétuelle à son trésorier Jean Bourré, V. ce nom, en 1478, sous la simple redevance annuelle d’un chien épagneul de poil blond. — Les droits seigneuriaux passent par engagement aux mains, en 1578 de Franc. Legay de la Faultrière, — Louis Legay, chevalier, enseigne de cent hommes d’armes, 1587, 1590, René Jolivet 1605, Jean du Hallot, écuyer de la grande écurie du roi, par acquêt du 27 décembre 1652 sur Henri de Monluc de Balagny, fils de Jeanne Thévin, Franç. Thévin, conseiller d’Etat, 1626, René Gohin des Aunais 1680, — l’Hôtel-Dieu d’Angers, par acquêt du 3 juin 1714 sur sa veuve Marie Berthelot.

Aucun titre n’y constate l’existence d’nne paroisse avant le XIIIe s. Elle était soumise à la loi diocésaine de St-Maurice d’Angers et avait pour seigneur le trésorier du Chapitre, présentateur à la fois et collateur de la cure. — Les registres n’en remontent qu’à 1615. — Curés : Pierre Boulle, 1441. — Franç. Moreau, 1532. — Simon Cadotz, 1551. — Guill. Le Camus, 1553. — Guill. Gaucher, qui permute, 1554. — Gaspard Delorme, 1554. — Franç. Chalot, 1556. — René Dupont, 1575. — René Bichon, 1609. — Jean Roger, † le 25 mai 1629. — Gilles Audouin, † le 8 juin 1634. — Un ouragan avait renversé le clocher le 1er août 1632 et nombre de maisons dans le bourg. — Urb. Gasneau, 1636. † le 7 mai 1639. — Mathurin Dupin, dont le testament est du 11 septembre 1684. — Mic. Lettrie, † le 10 mai 1749, âgé de 54 ans. — Florent Huau, † le 6 octobre 1769, âgé de 60 ans. — René Branchu, 1770, curé en même temps de St-Sauveur de Segré. — Jacques David, 1778, qui refuse le serment et est fusillé à Angers le 16 nivôse an II (5 janvier 1794).

La paroisse était comprise dans le comté de Beaufort et avait droit d’usage à ses importants communs, auxquels l’enclavait la levée qui côtoyait l’Authion.

Tous les usagers payaient, pour user des herbages, une redevance annuelle, dont la perception se faisait au bourg même. Le curé fournissait au sergent table, papier, encre, plume et à ce prix était dispensé de tout autre charge. L’achèvement de la levée, célébré en 1743 par l'érection de la Pyramide, V. ce mot, sépara matériellement les usagers des communs par la construction du pont neuf et son prolongement vers Trélazé.

Déjà le roi René, pour le bien public et à cause des mauvais chemins de la forêt de Bellepoule, avait fait déplacer le pont de Sorges et élever, en amont de la forêt, par marché passé le 21 janvier 1457 avec le maître d’œuvre Jean Guérin, un pont de cinq piliers de 15 pieds de hauteur sur 5 pieds de largeur, avec levée de même hauteur. Louis XIV s’y arrêta pour dîner dans son voyage de Nantes le 31 août 1661. — Le bac établi à l’embouchure de l’Authion était d’ailleurs le seul qui appartint au roi, encore au XVIIIe s., depuis Saumur jusqu’à Nantes.

Les protestants sollicitèrent en 1579, en vertu de l'edit de pacification, l’autorisation d’y ouvrir un prêche, qui fut interdit en 1582, repris en 1600, malgré les démarches du Conseil de ville, et saccagé par les soldats de l’armée royale le 8 avril 1622. A la suite de la révocation de l’Edit de Nantes, la démolition en fut ordonnée et l’adjudication concédée le 29 août 1685 à l’Hôtel-Dieu d’Angers, qui y employa les manœuvres du 4 au 11 septembre. Les charpentes et menuiseries ainsi que l’ardoise servirent à la reconstruction de la ferme de la Haie-le-Roi, détruite par un incendie le 27 août précédent et la chaire fut donnée à l’église de Sorges.

La paroisse conservée comme succursale (5 nivôse an XIII) comptait 65 feux en 1699, 443 hab. en 1793, dont un grand nombres de pauvres, — 142 mais., 186 mén., 720 hab. en 1876, dont 63 mais., 78 mén., 261 hab. au bourg. — Elle comprend la Pyramide, la Brosse, les Pourris, la Civelière, la Petite-Perrière, la Mare-aux-Sorgets, le Moulin-à-Vent. — L’église sous le vocable de saint Maurice, agrandie en 1845 d’un bas-côté pris sur le cellier du presbytère, conserve son chœur construit en 1535. Elle se voyait régulièrement abordée chaque année par les hautes eaux et envahie à toute crue extraordinaire. En janvier 1649 le flot y séjourna quinze jours jusqu’à hauteur de la chambre de la cure. — Le service était, durant ces misères, transféré dans la chapelle du Plessis-Charruau. Dans une maison voisine, une pierre porte inscrit :1711 l'eau m'a touchée, à une hauteur qu’en 1856 l’eau dépassa de 30 centimètres. — L’ancienne cure a été rachetée par acte autorissé le 28 février 1827 ; — une Ecole installée en 1857 dans une maison acquise le 20 mai 1858.

Arch de M.-et-L. C 436, 190 ; H St-Aubin. Aumônerie, f. 220-235 ; H.-D. R 10, 39 ; 12 -129 ; 148-154 ; E 8. f. 96-97. — Arch. mun, d’Angers. BB 36. f. 113 et 354 ; 47, f 170-173 ; d6, f. 134 ; 89, f. 26. - Arch. Nat. TT 284. — Arch. des Ponts-de-Cé Et.-C. — Arch. d’Anjou, I, 71. — Revue d’Anjou, 1854, t. II, p. 316 ; 1855, t. II, p. 274 ; 1856, t. II, p. 347. — Lecoy de la M., Extraits des Comptes, n° 418. — D. Bétancourt, Noms féodaux. »

Notes

  1. Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 414-416
  2. Mairie des Ponts-de-Cé, septembre 2014
  3. Dict. Célestin Port de 1996, op. cit., p. 584
  4. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N à Z), Lachèse & Dolbeau, 1878, pages 534 et 535