Château de la Ville-au-Fourrier
Datant du XVe siècle, le château de la Ville-au-Fourrier est un monument historique angevin de style Renaissance se trouvant à Vernoil-le-Fourrier, en Maine-et-Loire, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Saumur.
Vernoil-le-Fourrier est une localité du Baugeois, la partie nord-est du département. La terre appartient au seigneur de Trèves puis au XIIIe siècle à la famille Fourrier[1].
Un château-fort est présent au Moyen Âge, au XIIIe siècle, édifié par le chevalier Geoffroy le Fourrier. Le lieu est mentionné sous le nom de Villa Forarii puis vile au Forrier. Le fief et seigneurie est une châtellenie dès le XIVe siècle dans la mouvance du château de Baugé. La place est remaniée au XVe siècle. Le domaine comprend au siècle suivant une maison forte à douves, avec fortes murailles, portail avec pont-levis et une chapelle. Le grand bâtiment en équerre englobe le premier édifice médiéval. La terre est érigée en baronnie au XVIIe puis en marquisat au XVIIIe, époque où les intérieurs du château sont réaménagés. Le logis est restauré et remanié au XIXe. Deux campagnes modifient l'aspect extérieur et une partie de l'intérieur. La construction comprend alors deux corps de bâtiments avec trois tours rondes à mâchicoulis et lanternons[2],[3],[4].
Le château de la Ville-au-Fourrier est un patrimoine protégé, partiellement inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 3 décembre 2001 (façades et les toitures du château et des communs). Ses principales périodes de construction datent des XVe, XVIe (grand bâtiment en équerre), XVIIe (galerie doublant l'aile ouest) et XIXe. Le domaine est la propriété d'une personne privée[4].
Localisation : Château de la Ville-au-Fourrier, lieu-dit La Ville-au-Fourrier, Vernoil-le-Fourrier (sur OSM).
Le château est évoqué en 1873 dans les Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire[5] :
Lors de notre visite au château avec tous nos grands parents maternels, hélas ! depuis longtemps disparus, le château était inhabité. L'intérieur en est assez simple ; l'extérieur, avec ses tourelles, est d'un effet imposant et gracieux. C'est un édifice de la Renaissance, où se fait sentir encore l'influence du gothique. Le marquis, qui vient de mourir, en fit combler les douves et démolir la chapelle. Il est entouré en ce moment d'une ceinture de verdure, diaprée de petits massifs et de bosquets. Un cours d'eau entretient la fraîcheur, et fait de cette habitation, pour nos yeux profanes, un séjour enchanteur.
Du temps des douves, le château avait un aspect plus sévère et qui rappelait le pouvoir féodal. La branche de Broc de Vernoil, sous les Valois, ne comptait encore que des escuyers, sieurs de la Ville-au-Fourrier : mais elle était d'assez haute extraction pour héberger le jeune Charles IX, ramené d'Angers et de Mouliherne par sa mère, Catherine.Notes
Sur le même sujet
- • Château du Bellay (XIXe)
- • Château de Launay (XVe)
- • Châteaux angevins
- • Monuments historiques de Maine-et-Loire
Références
- ↑ Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1996 (2e éd.), p. 726-729 (Vernoil-le-Fourrier)
- ↑ Dict. Célestin Port 1996, op. cit., p. 771-772 (Ville-au-Fourrier, La)
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée - Château fort (IA00034027), 1987-1992
- ↑ a et b Ministère de la Culture, Base Mérimée - Château de la Ville-au-Fourrier (PA49000032), 2002-2023
- ↑ Eugène Cornilleau, Vernoil archéologique - La Ville-au-Fourrier, dans Essai sur le canton de Longué et sur le bassin du Lathan, Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Tome XXVII Lettres et arts, Impr. P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1873, p. 65