Soér
En Anjou
- soér
Mot
Nom commun, masculin singulier, soérs au pluriel.
En Anjou, soér pour soir, dernières heures de la journée. Finale oér à la place de oir comme dans rasoér, repousoér.
soir.
Exemples :
- « A veul’nt tout nettir avant c’ soér, et faut n’entend’ ed qué manière a frombray’nt la piace à grands coups... l’eau dégouline à plein’s seillées. » (M. Leclerc, Rimiaux d'Anjou)
- « Et j’irions nous pard’, ein soér, comm’ la Loére, Drét’ en la grand’ boér’, par ein ch’min d’ lumière. » (É. Joulain, Rimaux de la Loére)
Mot qui n'est pas propre à l'Anjou.
Notes
Parler angevin
- Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 25 (déf. rimiau)
- Émile Joulain, Rimiaux de la Loére, dans Rimiaux, Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), 2009, p. 125
- Langue et littérature orales dans l'ouest de la France, actes du colloque d'Angers, 14 et 15 mai 1982, organisé par le Centre de recherche en littérature et linguistique de l'Anjou et des Bocages, p. 58 et 60
- Dominique Fournier, Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 50, 132, 219
Autres régionalismes
- Lucien Adam, Les patois lorrains, Grosjean-Maupin (Nancy), 1881, p. 7
- Les Vieux m'ont conté. 1, Contes franco-ontariens, répertoire de Théodule Miville, Aldéric Perreault, recueillis et annotés par Germain Lemieux, coll. Publications du Centre franco-ontarien de folklore, Maisonneuve et Larose (Paris) et Bellarmin (Montréal), 1973