Âchée
En Anjou
- âchée
Étymologie
Du latin esca (nourriture).
Mot
Nom commun, féminin singulier, âchées au pluriel.
En Anjou (Mj, Lu, Tc, La), âchée (ou achée) désigne un appât pour la pêche à la ligne, un ver de terre. En français, un lombric.
Se dit quelquefois lâchet, avec soudure de l'article.
Saigneur d'âchée : laboureur fier des origines.
Mot de l'Ouest de la France. Le saintongeois dit achet et le normand aque.
Citation
« Tu vis par les sillons verds, De petis fournis et de vers, Ou d’une mousche ou d’une achée. » (Ronsard, Gaïtés, L'allouette)
Notes
- Voir aussi vermée, bâillée, urée, quaterpée.
- Annales de la Société linnéenne de Maine et Loire, IIème année, Société linnéenne de Maine et Loire, P. Lachèse Belleuvre & Dolbeau imprimeurs (Angers), 1869, p. 268 (achée)
- René de La Perraudière, Le langage à Lué, dans Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, Cinquième série - Tome VII, Germain & G. Grassin impr.-édit. (Angers), 1904, p. 134 (achée)
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 12 (achée)
- Jeanne et Camille Frayse, Les mariniers de la Loire en Anjou, Impr. Farré & Fils, 1971, p. 161
- Louis Maucourt, Tiercé - Frontière des appâtis et de la chouanerie, Impr. Paquereau Technographis (Angers), 1989, p. 379 (achée = ver de terre, mot encore utilisé à Tiercé dans les années 1930)
- Dominique Fournier, Mots d'galarne - Dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 293 (âchée)
- Gérard Cherbonnier (dir.), Mots et expressions des patois angevins : petit dictionnaire, Éd. du Petit Pavé (Brissac-Loire-Aubance), 2002 (4e édition, 1re en 1997), p. 14 (âchée)
- Le grand vocabulaire françois, Panckoucke imprimeur-libraire, 1767, vol. 1, p. 282
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 (achée)