Chassifiau
En patois angevin
- chassifiau
Mot
Nom commun, masculin singulier.
En parler angevin, chassifiau pour gorge, larynx (celui qui chante faux a le chassifiau détraqué).
Exemple : « Cheuz nous, c’est point ein défaut que d’êt’ porté sûs sa goule, et c’est point en l’ chassifiau qu’ j’aurons jamais des ampoules. » (M. Leclerc, Rimiaux d'Anjou)
Glossaire V. et O.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Chassiffiau ou fiot (Mj., Bn.), s. m. — Arrière-bouche, pharynx et fosses nasales. — Larynx, plutôt. — Ex. : Je ne sais pas ce qui me tient dans le chassiffiau ; je ne sarais sement prendre mon respir. — (Esophage de l'oie ; gosier. \\ Ec. — Ou Sassiffieau, ou le sublet, subié (sifflet). Quand on souffle dans le chassiffieau d'une oie, on reproduit son chant. Et. — J'estime que ce mot a pour radical Siffiau, ou Siffleau, du fr. Siffler, avec le préfixe Châ, pour : Cal, cali, qui n'est pas seulement péjoratif, mais aussi augmentatif. Le Châssiffiau, c'est le grand sifflet, la grande voie respiratoire. »
Notes
- Voir aussi gorgeoire, subler, buffer, micâmeau, tet.
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 288
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 189
- Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 19 (def. rimiaux)
- Yves Brochet, Le braco : mémoire d'un angevin, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1997, p. 138
- Dominique Fournier, Mots d'galarne - Dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 64
- Bernard Chureau, La Grande Fromondière : ferme des Mauges, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1999, p. 60