Douces
Douces (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Saumurois |
Commune | Doué-la-Fontaine |
Note(s) | Fusion simple du 1er octobre 1964 |
Anciennes communes |
Douces est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) intégrée en 1964 à Doué-la-Fontaine. Elle se situe au sud-est de son bourg. On y trouve les arènes dites de Doué.
Généralités
Ecclesia Daulcis au XIe siècle, puis Douces. La commune est créée à la Révolution. Elle est réunie le 1er octobre 1964 à Doué-la-Fontaine (fusion simple)[1],[2].
La commune de Douces se trouve jusqu'alors dans le canton de Doué-la-Fontaine (Doué en 1793 et 1801) et l'arrondissement de Saumur[3].
Sa population est de 920 habitants en 1793, 1 120 en 1876 et 1 062 en 1962[3].
Douces est mentionnée au XIe siècle. Le lieu est occupé dès la préhistoire. Il est traversé à l'époque gallo-romaine par la voie d'Angers à Poitiers par Doué. Un important établissement, dont le centre est aux Epinats, entre de bonne heure dans le fiscus impérial. Il est donné par Charlemagne au chapitre Saint-Maurice d'Angers, puis est divisé en trois parties : Montfort, Brossay et Douces. Au XVIIIe, Cette dernière dépend de l'élection et subdélégation de Saumur[2].
- l'abri troglodytique dit la Commanderie ;
- l'église Saint-Maurice, du XIXe siècle ;
- le manoir dit la Cour de Douces (ancienne résidence du représentant du chapitre de la cathédrale saint Maurice d'Angers) et celui de la Saulaie ;
- les moulins à vent de Douces, dont le moulin Cartier ;
- des carrières, encore exploitées dans les années 1970, de pierres à chaux hydraulique et grès coquiller pour constructions, et de pierres de grison.
Un amphithéâtre ou arènes, dit « arènes de Doué » mais sur le territoire de Douces, est un ensemble de carrières aériennes et souterraines aménagées à la fin du Moyen Âge. Des représentations y sont données du XVe au XVIIe siècle, y compris de la prestigieuse Comédie française, puis servent au XVIIIe à des assises seigneuriales avant d'être utilisées comme écuries au siècle suivant. Les arènes sont rachetées au début du XXe siècle et aménagées en théâtre de verdure avant d'être remises en état. La ville en a fait l'acquisition en 1950. Le site est rénové à plusieurs reprises, dont au début des années 2020 avant de recevoir un spectacle du Festival d'Anjou[2],[5]. Les Journées de la rose s'y déroulent aussi régulièrement[6].
Un comité des fêtes organise des manifestations, comme en 2023 un vide-ta-chambre et une soirée choucroute[7].
Douces s'étend sur 1 225 hectares. Le village comprend le quartier Saint-François de Doué, les Moulins, les Fourneaux, Petit-Saumur, la Saulaie et Terre-Noire[2]. La zone de la Plaine de Douces est classée espace naturel sensible (ENS)[8].
Célestin Port (1876)
Douces dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[9] :
« Douces, con de Doué (2 kil.), arr. de Saumur (17 kil.) ; — à 42 kil. d’Angers. — Ecclesia de Daulcis 1001 (Mss. 637, f. 349 et G 514). — — Majoria Dolciorum 1070 circa (Cartul. Noir de St-Maurice). — G. de Dauldis 1140 (Cart. du Ronc., Rot. 2, ch. 36), 1171 (H St-Aubin, Luigné, t. I, f. 2). — Daociœ 1177 (Inv. du Très, des Ch., t I, p. 116). — Daulciœ 1207 (G 452. f. 6). — Dulciœ 1371 (G 817). — Dulces 1371 (G 817). — Entre Forges (8 kil.) au N., Montfort (8 kil.) et Brossay (4 kil. 1/2) à l’E., Vaudelenay (7 kil. 1/2) et les Verchers (8 kil.) au S., Doué à l’O.
La route nationale des Sables à Saumur traverse de l’O. au N.-E. le N. du territoire (8 kil. 200 m.), bordant sur sa droite un groupe pressé de hauts moulins qui dominent tout le pays ; — du N. au S.-E., passe la route départementale des Ponts-de-Cé (3 kil. 400 m.), longeant tout du long sur sa droite le bourg qui n’est en réalité qu’une continuation non interrompue de la ville de Doué. Au sortir, se détache vers S. le chemin de grande communication sur Thouars. Tout le reste de la commune n’est qu’un plateau à peu près inhabité.
En dépendent le quartier riverain de Doué dit de St-François (18 mais., 44 hab.), deux agglomérations industrielles, les Moulins (38 mais., dont 11 moulins, 123 hab.), les Fourneaux (4 mais., 11 hab.), le Petit-Saumur (21 mais., 86 hab.), la Saulaie (14 mais., dont 2 moulins, 41 hab.) et l’écart de la Terre-Noire.
Superficie : 1,228 hect. dont 81 hect. 86 en vignes.
Population : 164 feux, 281 hab. en 1720-1726. 600 communiants, 210 feux, la plupart de pauvres, en 1768. — 176 feux en 1788. — 776 hab. en 1831. — 870 hab. en 1841. — 1,009 hab. en 1851. — 1,071 hab. en 1861. — 1,120 hab. en 1866, 1,115 hab. en 1872 dont 240 hab. (94 mais., 94 mén.) au bourg. Il est tout entier bâti sur un terrain d’anciennes caves à tuffeaux, pour la plupart encore habitées. Le centre en forme la cour, où descend d’ordinaire un sentier tournant praticable aux bestiaux. A hauteur du sol pointe et fume la cheminée, au milieu du jardin verdoyant.
Culture et grand commerce de céréales ; vastes pépinières ; — fours à chaux hydraulique excellente ; — profondes carrières à ciel ouvert de grès coquillier et de calcaire ; — en hiver, commerce considérable d’alouettes, qu’on pèche, comme on dit, au collet, dans les immenses plaines de Brossay, jusqu’au Puy-Notre-Dame.
Bureau de poste et perception de Doué.
Assemblées les dimanches qui suivent la Quasimodo, la St-Pierre et la St-Maurice. — Un marché qui s’y tenait jusqu’au XVIe s. fut transféré à Doué, moyennant une rente de 18 livres payée par le seigneur au chapitre St-Maurice.
Mairie, sur la grande rue, acquise par acte autorisé le 4 juin 1845, avec Ecole de garçons agrandie en 1861. — Ecole laïque communale de filles,
L’Eglise, dédiée à St Maurice (succursale, 26 décembre 1804), est un joli édifice en style XIIIe s., construit en 1863-1864 (archit. Bibard), d’une nef unique, formée de six étroites travées, avec chapelles de la Vierge et de St- Joseph, chœur à fond plat, le portail malheureusement déparé par deux vilaines statues peintes.
Le Cimetière, autrefois autour de l’église, a été transféré à la Croix-Mordet, sur un terrain acquis le 7 septembre 1858.
Le Presbytère aliéné a été racheté par la commune en vertu d’ordonnance du 20 novembre 1816.
Le territoire primitif, qu’aucun nom spécial ne désigne jusqu’au XIe s., était traversé tout au moins par la grande voie de Doué à Montreuil-Bellay, et n’a pas conservé d’autres traces antiques. Il dépendait non de Doué, mais d’un immense domaine, possédé jusqu’au IXe s. par les rois de France et donné par Charlemagne au Chapitre St-Maurice d’Angers. C’était la villa Spinacia, Epinats, aujourd’hui Montfort, subdivisée depuis en trois paroisses, Montfort, Brossay et Douces. Quand le partage se fit au IXe s. des biens possédés en commun par le Chapitre et par l’évêque, la terre échut au Chapitre et lui revint encore quand Ulger lui rendit en 1001 les biens usurpés, en se réservant diverses dîmes qu’Hubert, son successeur, abandonna en 1030. De même le comte Geoffroy Martel fit don en 1049 de divers droits abusifs, notamment de 15 jours de corvée, que lui devaient les habitants. Ils étaient d’ailleurs, par un privilège du Chapitre que le comte Charles confirma en avril 1258, exempts du service militaire. La seigneurie relevait directement du roi. — Malgré les aliénations en fief ou en roture, le Chapitre St-Maurice possédait encore dans sa main directe au XIVe s. onze gagneries qu’il donna vers cette époque au tiers des revenus, ne se réservant en domaine que la maison seigneuriale appelée la Cour de Douces, grand logis sis dans le bourg sur le chemin de Montreuil, avec prison, cour, puits, et derrière, une chapelle disparue dès le XVIe s., un four à ban et quelques prés. — Tous les tenanciers devaient, outre le fermage, la dîme des agneaux et des gorins et de 11 gerbes deux, de 11 sommes de vendange deux, le septième des fruits, des blés, pois et fèves, avec défense de rien recueillir, que le compte n’eût été vérifié. Le Chapitre possédait haute, moyenne et basse justice, criminelle et civile, droit de chasse exclusif, sauf le droit des tenanciers nobles, droit exclusif de vendre au détail son vin seigneurial, du 2 juillet au 15 août, en tout autre saison les détaillants lui payant d’ailleurs dix pintes de vin par pipe, droit de four banal, où les habitants fournissaient le bois et laissaient la dix-huitième partie du pain cuit. — Une sentence de la Sénéchaussée d’Angers du 17 juin 1606 constate que la mesure locale comptait 9 boisseaux 1/2 pour 10 des Ponts-de-Cé.
Il est curieux de remarquer qu’au XVe s. le Chapitre cultivait du safran dans les dépendances de sa maison seigneuriale et qu’on y trouve mentionné dès 1657, des prairies de sainfoin, culture dont on a prétendu attribuer l’importation à Foullon.
L’église de Douces, antérieure à celle de Brossay, était détenue au XIe s. par l’évêque qui en fit restitution en 1001 au Chapitre de Saint- Maurice. Elle resta jusqu’à la Révolution à la présentation de la prébende de Ste-Marthe.
Curés : Geoffroy de Poncin, 1276. — Guill. Laporte, 1371. — Macé Villain, 1389. — André Gâteblé, 1416, 1436. — Jacq. Godeau, 1447, 1456. — Charles Bouhalle, licencié en droit, 1541. — Nic. Huhault, 1582, qui permute en octobre contre la cure de Forges. — Jean Rou, 1608. — Franç. Menoust, 1645. — Franç. Savary, 1651, † le 6 octobre 1705, âgé de 77 ans. — Joubert, décembre 1705, décembre 1726. — Juteau, décembre 1626. — Thomas Juteau, 1731, † le 26 mars 1741, âgé de 48 ans. — R. Guillon, avril 1741, † le 3 mars 1746, âgé de 49 ans. — Jean-Baptiste Tacheront natif d’Angers, mai 1746, † d’hydropisie le 6 février 1755, âgé de 41 ans. — Franç. Bérault, d’Angers, mars 1755, † le 16 août 1766, âgé de 57 ans. — Mathurin-Guy-Jacques Bineau, anc. vicaire de Bourgueil, 26 août 1766, qui signe à partir du 17 décembre 1792, officier public.
Une lettre du 24 novembre 1701 écrite à Grandet par le curé de Doué, Chevalier, signale l’existence sur la paroisse de Douces d’une église souterraine dans une belle cave en forme de croix de Lorraine, à 50 pieds de la principale rue, avec des voûtes bâties pour remplacer le roc écroulé (36 pieds de long sur 8 de large). Au fond s’élevait l’autel. On y voyait encore à son dire, des images peintes, à droite celles de la Vierge avec l’Enfant, haute de 5 pieds, et de St Jean-Baptiste ; à gauche celle de St Martin à cheval. Deux chapelles formaient la croisée, chacune large de 7 pas, longue de 10, et près la porte d’entrée vers N., deux autres chapelles, dont une longeant la nef, l’autre s’étendant sous terre de 16 pas. C’était la Cave de la Frairie, nom qui désigne ici, comme à Doué, un ensemble de caves, où se réunissait pour certains services une frairie ou association de piété et de plaisir. Il n’existe plus trace aucune de ces peintures.
Dans le territoire aussi du Chapitre, dans la paroisse et sur la commune de Douces, se trouve l’enceinte désignée —doublement à tort — du nom d’Amphithéâtre de Doué. C’est un polygone irrégulier creusé dans le banc de pierre coquillière (36 mèt de diamètre à la base, 45 mèt. 60 au sommet). Sur les parois ont été pratiqués des gradins de 0m,30 de largeur sur 0m,30 de hauteur, dont 16 dans la partie la plus complète existent encore. Au-dessous, d’immenses caves, percées grossièrement en contre-bas du sol sur une largeur de 4 mèt. 50 à 3 mèt. 50 et une hauteur de 7 à 8 mèt., suivent tous les contours du plan extérieur, éclairées d’espace en espace par des puits d’extraction creusés dans les gradins mêmes. C’est Juste Lipse le premier qui, sur la foi d’un dessin ridicule, signala à l’admiration cette ruine qu’il reconnaissait de loin comme romaine ; et la description qu’il en donne témoigne assez de ses illusions. Mais dès la première heure tous les Angevins, — Touraille, Bruneau, Roger, Cl. Mesnard surtout, — protestèrent directement et en affirmant avec détails la tradition locale et les souvenirs d’anciens témoins contre ce paradoxe en l’honneur d’un prétendu monument dont ils savaient de près l’histoire et que renient de même après eux Adrien Valois, Mabillon, Laborde, tous les savants sérieux. Aujourd’hui leur opinion est devenue le paradoxe et j’étais seul il a y quinze ans en Anjou à soutenir, comme aujourd’hui, qu’il ne faut voir là qu’une carrière qui n’a rien à faire avec l’art de Rome ni même des rois Francs. Au XVe s. tout au pins tôt, dans la première époque de la renaissance théâtrale, jusqu’au milieu du XVIIe s., l’emplacement fut utilisé pour ces représentations et l’on transforma « ces caries et caves, » comme l’appelle le premier texte qui en parle (1575) « en parc des jeux, » qui devint « le théâtre et parc de Doué, 1578, le parc et amphithéâtre des jeux, » 1639. La scène se tenait au centre — non sur une construction factice, comme le décrit Juste Lipse, — mais sur le roc même, conservé en façon de hutte ronde, haute de 7 pieds sur 30 de diamètre, aplanie au sommet et depuis complètement rasée. — En 1539, dit-on, la représentation dura 30 jours. C’est « la diable- rie » dont parle Rabelais, où l’on vint de Loudun, de Thouars, même de Poitiers. — L’établissement des Pères Récollets à Doué amortit ces fêtes, mais on voit encore en 1634 des bourgeois s’associer « pour la représentation d’histoires tragiques, » qui avaient remplacé les mystères. Dans un coin de l’arène les chanoines de St-Maurice avaient leur stalle réservée. Mais dès la fin du XVIIe s ce n’est plus que le rendez-vous des assises seigneuriales et au XVIIIe s., comme aujourd’hui, la dépendance d’une auberge. Au coin à l’E. sur la me s’élevait une petite chapelle et la ruette vers l’angle opposé délimitait les fiefs des châtellenies de Douces et de Milly-le-Meugon. — Les deux vues données par Juste Lipse sont signées Lœvinus f. an. 1584 ; deux autres vues plus exactes figurent dans Méliand, Vues pitoresques pour l’histoire de la Vendée (in-fol.) ; — et Caylus, Rec. d’Antiq., pl. 116 et 117 ; — une autre dans les Monuments de Laborde.
La paroisse dépendait du Diocèse d’Angers, de l’Election de Saumur, du District en 1788 de Doué, en 1790 de Saumur.
Mairee : Gasté, 1er messidor an VIII. — Franç Grignon père, 2 janvier 1808, † le 17 octobre 1808. — Franç. Joullain, notaire, 21 octobre 1808. — René Parent dit Doyen, 15 mai 1815. — F. Joullain, 12 juillet 1815, démissionnaire le 17 août 1830. — Narcisse Grignon, 13 septembre 1830, démissionnaire en septembre 1840. — Louis Richardin, 30 septembre 1840, installé le 18 octobre, † le 24 novembre 1854. — Alexandre Grignon, 20 décembre 1854, installé le 31 — Parant, 1865. — Richardin, 1872, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. C 193, 198, 901, 204 ; G 449-520. Le chartrier de la châtellenie est complet et comprend de nombreux titres antérieurs au XVIe s. — Arch. comm. Et-C. — Cl. Manard, Mss 875, t. II, p. 142. — Touraille, Mss. 878, f. 94. — Just Lipse, De amphitheatris extra Roman (1594, Opera, t. IV, p. 58). — Adr. Valois, Not. Gall., p. 552. — Mém. de la Soc. d’Agr. d’Angers, 2e série, VIe volume. — Arch. d’Anjou, t. II, p. l69. — M. Roach 5mith, secrétaire de la Soc. Arch. d’Angleterre, a publié un mémoire au soutien de l’antiquité de l’amphithéâtre, que je n’ai pu me procurer. »
Notes
Articles connexes
Sources et annotations
- ↑ Arrêté préfectoral du 31 juillet 1964, dans le Recueil des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, 1964, p. 401.
- ↑ a b c d et e Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 53-55
- ↑ a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Douces, 2007
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Doué-la-Fontaine), août 2012
- ↑ Ouest-France (Olivier Pauly), En 600 ans, ces arènes n'ont jamais vu un gladiateur, mais des centaines d'acteurs et de chanteurs, 7 juin 2023
- ↑ Le Kiosque Saumur, Du 13 au 16 juillet à Doué-en-Anjou. Les journées de la rose reviennent pour une nouvelle édition, 12 juillet 2023
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Doué-en-Anjou. Le comité des fêtes de Douces est prêt pour sa nouvelle saison, 12 septembre 2023
- ↑ Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 51 à 53