Ergarder
En Anjou
- ergarder
Mot
Verbe. Ancien français devenu régionalisme.
En Anjou, ergarder pour regarder, porter son regard sur quelque chose ou quelqu'un. Préfixe « re- » changé en « er- » comme dans ervenir, ertourner.
Exemple : « J’ m’arrêt’rais, ein jour : j’ ergard’rais leûs yeux pour voèr s’i ’s sont gris ou ben s’i ’s sont bleus ; mais ça s’rait p’têt ben la fin d’ mon histoére... » (É. Joulain, Rimaux de la Loére)
Conjugaison
Indicatif présent
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Passé composé
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Imparfait
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Futur simple
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Conditionnel présent, première personne du singulier : j'ergarderais.
Notes
En parler angevin
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 202, 499
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1er, p. 357
- Émile Joulain, Rimiaux de la Loére, dans Rimiaux, Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), 2009, p. 124
Autres régionalismes
- Prosper Tarbé, Recherches sur l'histoire du langage et des patois de Champagne, tome premier, impr. de P. Regnier (Reims), 1851, p. 170
- Jules Corblet, Glossaire étymologique et comparatif du patois picard ancien et moderne précédé de recherches philologiques et littéraires sur ce dialecte, Dumoulin (Paris), 1851, p. 134
- Eugène de Chambure, Glossaire du Morvan, étude sur le langage de cette contrée comparé avec les principaux dialectes ou patois de la France, de la Belgique wallonne et de la Suisse romande, H. Champion (Paris), 1878, p. 336
- Eugène Robin, Dictionnaire du patois normand en usage dans le département de l'Eure, publié sous les auspices du conseil général par la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, impr. de C. Hérissey (Évreux), 1882, p. 34
Ancien français
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, F. Vieweg libraire-éditeur (Paris), 1881-1902, vol. 3 p. 326, vol. 1 p. 388