Porte-à-col
En Anjou
- porte-à-col
Locution
Locution, masculin singulier. Composé de porte (porter) et col (partie d'un vêtement entourant le cou).
En Anjou, porte-à-col (borderie porte-à-col, closerie porte-à-col) désigne une petite exploitation agricole tenue sans bœufs, le paysan devant porter lui-même les charges comme une bête de somme. Synonyme de porte-à-cou.
En Maine-et-Loire au XIXe siècle : « Borderie porte-à-col (ou porte-à-cou). — Exploitation rurale faite sans bœufs. Le fermier est réduit à porter la charge à son cou, d'où son nom. ». (Robert et Gasté, Usages ruraux)
Dans le glossaire de Verrier et Onillon (t 2 p 138) : « Porte à col (Cho., Ché., Sf.). — Closerie porte à col, et porte à cou ; exploitation faite sans bœufs. (Mén.) || Lg., loc. adj. Se dit dans : Borderie porte à cou, — closerie de petite étendue, où les bêtes de somme sont rares et où le transport des récoltes, surtout des fourrages verts, se fait souvent à dos d'homme. C'est un terme de droit coutumier : les usages qui régissent les borderies porte-à-cou ne sont pas les mêmes que pour les grandes fermes, notamment en ce qui concerne les fumiers, les fourrages secs et l'ensemencement des terres lors de la sortie du bordier. »
Notes
- Voir aussi coulon, parsonnier, farmier, paisan, etc.
- Anatole-Édouard Robert et Eugène Gasté, Dictionnaire des usages ruraux et urbains de Maine-et-Loire, E. Barassé imprimeur-libraire, 1872, p. 44
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau, t. XXXVI, 1881, p. 481
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 2e, p. 138
- Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements, 2004, p. 322 (et p. 244)
- Pierre Guénois, La grande conference des ordonnances et édicts royaux, tome second, Estienne Richer, 1636, p. 1227