Vaudelenay

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Vaudelenay
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Saumurois
Commune Vaudelnay
Note(s) Réunie en 1797
Situation dans le département

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Anciennes communes

Vaudelenay est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), située au sud de Rillé[1], avec qui elle est réunie depuis 1797[2].


Généralités

La commune de Vaudelenay (paroisse de Saint-Pierre-de-Vaudelnay) absorbe Rillé (paroisse de Saint-Hilaire-de-Rillé) le 13 juillet 1797, qui devient Vaudelnay (initialement sous le nom de Vaudelnay-Rillé)[2].

Son territoire est compris au Moyen Âge dans les marches communes d'Anjou et de Poitou. Les marches sont des régions dont la situation judiciaire et administrative ne sont pas très précises, comme entre l'Anjou et le Poitou : Le May, Bégrolles, Saint-Macaire-en-Mauges, Saint-André, Montigné, Torfou, La Romagne, Saint-Christophe, Le Longeron, La Tessoualle, Rillé, Vaudelnay, Le Puy, Saint-Macaire-du-Bois[3].

Au XVIIIe, Vaudelenay, comme Rillé, dépend du diocèse de Poitiers et de l'archiprêtré de Thouars. Elle fait alors partie de l'élection de Thouars[4].

Célestin Port (1878)

Vaudelenay dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[5] :

« Vaudelenay (le), bourg, cne de Vaudelenay-Rillé. — Vallis Linaicus 1110 circa (Cartul. St-Laon de Thouars. p. 54). — Ecclesia Sti Pétri de Liniaco 1070-1118 (Liv. N., f. 199). — Villa Liniacus (Ib.). — Ecclesia de Linaio cum capella de Roseto 1146, 1156, 1163 (Liv. d’A., f. 4 et 11). — Feodum de Vallenayo 1238 (G Cure de Rillé). — Parochia sancti Pétri de Vau de Lenay 1275 (H St-Nic. de Montr. Bell, I, 10). — Prioratus de Valle de Lunayo 1284 (H St-Florent). — Vaulenay 1326 (H St-Nic. de Montr.-B., I. 19). — Parrochia de Vallelina 1477 (H St-Florent). — Ecclesia parochialis Sti Pétri de Valle de Lenayo 1539 (H St-Florent). — Vaudelenay 1782 (Pouillé). — Vaudelnay 1878 (Rect, Postes, Annuaires), conformément à la prononciation populaire. — Ancienne paroisse traversée par la grande voie de Montreuil-Bellay à Vihiers. Une église y est constituée dés au moins les premières années du XIe s., dans la mouvance du château de Montreuil-Bellay. Un chevalier du pays, Gui de la Prée, de Parata, en fit don vers 1070-1118 à l’abbaye de Saint-Florent de Saumur, avec tous ses droits, cure et cimetière, et la moitié de l’église Saint-Jean du Rosay, V. ce mot. L’abbé en conservait la présentation encore à la fin du XVIIIe s. M. Marchegay, en contestant ce fait, Rev. d’Anj., 1855, t. II, p. 114, s’est trompé et a confondu les églises de Lenay, qui avaient pour patrons St Aubin et St Martin, avec celle du Vaudelenay, consacrée sons le vocable de St Pierre. — Il y fut constitué un prieuré, dont est titulaire en 1284 Guillaume, doyen de St-Martin d’Angers, qui résigne le 2 mai au profit de Jean de Luzarche. Le bénéfice parait avoir été supprimé dès le XIVe s. et réduit à une simple cure, richement dotée d’ailleurs, avec quatre vicaires, quatre prêtres habitués, des rentes, des communs importants. Le titulaire relevait du château de Montreuil-B. à une maille d’or et un demi-cheval de service et un cens annuel de 12 boisseaux de froment. — Les registres remontent à 1613.

Curés : Guill. Chaumont, 1446. — Nic. Michou, Micou ou Mirou, 1477, qui résigne le 29 mars 1497, au profit de Bertrand Guibert, mais l’évêque de Poitiers met opposition. — Laurent Bricet, prend possession le 24 juin 1539, en contestation pourtant avec Pierre Marian. — Jean de Mousey, 1557. — Jean Leriche, 1566 — « Le protenotaire des Dormans », mort en novembre 1572. — Jacq. Effroy, installé par procureur le 6 décembre 1572. — Jean Hardouin, 1575. — Jean Blanchet, 1616. — René Guyard, 1613. — Ant. Gourdault, aumônier-chapelain de la reine, chanoine du Puy-Notre-Dame, 1629, 1660. — André Pelle, 1662. — Franc. Prestre, installé le 23 août 1664, † en janvier 1688. — René Guillot, installé le 26 janvier 1688, † le 30 mars 1746, âgé de 86 ans. — Jean Oger, juin 1746, † le 29 mars 1754, âgé de 52 ans. — Pierre-Louis Gourdault des Mérites, avril 1754, qui résigne en 1182 et meurt dans la maison seigneuriale de Chanleloup. Il est inhumé au pied de la croix du cimtière de Rillé, le 9 octobre 1785. — François Paterne, 1782. 1793. Il dépose, le 5 frimaire an II, à Saumur, tous ses titres et fonctions ecclésiastiques : « La raison, — dit-il, — la liberté et l’égalité triomphent et m’appellent à la dignité d’époux ». Il était établi plus tard, 1815-1825, notaire à Montreuil-Bellay et est mort à Vaudelenay le 10 janvier 1831. Je lui ai consacré ci-dessus, p. 59, une petite notice que ces renseignements complètent.

Près le village, au carrefour des Varennes, s’élevait une petite chapelle de N.-D.-de-Pitié, encore desservie en 1790 et depuis détruite.

L’église paroissiale, dédiée à St Pierre, s’élevait presque à la source de la Fontaine-Blanche, enclavée à droite et à gauche entre les manoirs du Bois-Sicard et de la Bismard. En 1568 la cavalerie du prince de Condé s’établit à la Bismard et dans l’église, qu’elle dévasta, détruisit le presbytère et n’en partit qu’au bout d’un an, emportant les vases et ornements sacrés. L’ennemi revint en 1575, brûla les titres de la cure et ceux du Chapitre du Puy-N.-D. trouvés enfouis dans la cave d’un habitant. Le curé lui-mêne, emmené par quatre fois prisonnier, n’eut liberté qu’en payant rançon. — La seigneurie de la paroisse, contestée entre la Porte, Bois-Sicard, Petit-Passay, le Rosay, restait indécise, mais la plupart des dîmes par droit et par acquêt appartenaient au seigneur de la Porte, le plus ordinairement gratifié des honneurs seigneuriaux après le baron de Montreuil-Bellay.

La paroisse, qui comprenait 365 feux en 1695, 850 hab. en 1790, était la dernière des seize en marches communes du Poitou. Elle dépendait du Diocèse de Poitiers, de l’Archiprêtré de Thouars, de l’Élection aussi de Thouars, et, comme rédimée des gabelles, prenait son sel au dépôt de cette ville. Par suite, elle était surchargée d’impositions, tandis que St-Hilaire-de-Rillé, sis en Anjou et en pays de gabelles, en restait à peu près, dégagé. Le voisinage des deux bourgs, presque confondus l’un dans l’autre, avait depuis longtemps rendu tous leurs intérêts communs, quoique pourtant dépendant de deux élections distinctes. La première organisation départementale, V. ci-dessus, p. 258, les maintint encore divisés dans un isolement fictif en les attribuant à deux départements. La loi du 25 messidor an V les a enfin unis, comme les vœux des habitants, en associant les deux paroisses en une même commune de Maine-et-L. sous le nom de Vaudelenay-Rillé, V. ce mot.

Arch. de M.-et-L. C 188 ; G Cures ; H St-Florent. — Arch. comm. Et.-C. — Rev. d’Anjou, 1855, t. II, p. 112-120. — Pour les localités, voir la Bismard, Bois-Sicard, Thuet, Fontaine-Blanche, la Porte, Passay, Chanteloup, Champagne, Messemé, Oiré, Fosse-Seiche, Baugé, Fierbois, le Rosay, etc. »

Notes

  1. Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière, Indicateur de Maine et Loire, Tome second, Librairie de Cosnier et Lachèse, 1865, p. 261
  2. a et b Loi du 25 messidor an V, dans Bulletin des lois de la république (Table chronologique des lois, et des arrêtés du Directoire exécutif, insérés au Bulletin des lois, depuis le 1er germinal jusqu'au cinquième jour complémentaire an V - N.os 115 à 147 inclusivement), n° 134, p. I (réunion des communes de Pierre-du-Vaudelnay et d'Hilaire-de-Rillé, sous le nom de Vaudelnay-Rillé).
  3. Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 409
  4. Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. III (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 431
  5. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome troisième (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires, 1878, page 668
Les formes anciennes du nom.