Vent
En Anjou
- vent
Mot
Vent :
Dans des expressions :
- Être vent devant pour ne savoir où donner de la tête.
- Avoir du vent pour être vantard.
- Avoir du vent dans les voiles pour être émêché, un peu ivre.
Dans les rimiaux : « I vous coup’ le mal coum’ le vent, rin que d’vous subier à l’oreille, ein p’tit air de c’te pibol’-là ! » (Leclerc, Rimiaux d'Anjou)
Détail
Vent dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Vent (Mj.), s. m. Fig. — Vantardise, hâblerie. || Avoir du vent, — être vantard, hâbleur. — Lg. — Avoir du vent dans la veuze, même sens. — N. Cette acception figurée est une sorte de calembour basé sur une confusion volontaire ou involontaire, des verbes Venter et Vanter. Cf. Vant. || N'avoir ni vent ni nouvelles de, — n'avoir aucunes nouvelles de. — N. On dit en fr. : Avoir vent de, — avoir des nouvelles de. || (Mj., Lg., By.). — Mettre au vent, — ébruiter, répandre, mettre en circulation, une nouvelle. Syn. de Pavaner, Pavarner. || Prendre son vent, — prendre vent, prendre haleine, respirer. (Cf. La Fontaine : L'Ours et les deux Compagnons : . . . fait le mort, tient son vent.) — Reprendre son vent (Z. 152), sa respiration, quand on a été essoufflé. || Abre à haut vent, — de plein vent, ou qui n'est pas émondé. || Avoir du vent dans les voiles, — être émêché, un peu ivre. — On dit encore : Etre vent dessus, vent dedans (Br., Zig. 183). || Mj., Lg. — Goût de vent, — g. désagréable que prend le lard trop avancé. Syn. de : goût d'éventé. || Etre vent devant, — ne savoir où donner de la tête. || Quand le vent est à l'W, on dit qu'il est dans la soulère ; à l'E, dans la Galarne ; au N., dans les fagots. »
Notes
- Voir aussi ventouse, vent des Rameaux, moulin à venter, vantance.
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 551
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 314-315
- Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 87